The Black Dahlia Murder + Liar + Slavery

Après avoir mis la scène de la Loco à feu et à sang lors de leur première apparition en France, les américains de The Black Dahlia Murder remettent le couvert un an plus tard pour promouvoir leur deuxième album Miasma (avec une première date en France à Rennes). Les ayant raté au X-Mass festival, je me devais de bouger mes miches ! Malgré tout mon enthousiasme, ce concert à Paris me restera en travers de la gorge…
A l’affiche, deux groupes hardcore (assez étonnant d’ailleurs quand on connaît le style de The Black Dahlia Murder) en première partie : un certain groupe de metal/hardcore belge se nommant Liar et un autre groupe d’hardcore venant de Paname, xProvidencex. Malheureusement pour ce dernier, suite à un obscure problème de batterie, les jeunes gaillards laisseront leur place à un tout aussi jeune groupe parisien : Slavery.

Arrivé vers 20h45 je découvre la très sympathique salle près du canal Saint Martin qu’est le Point FMR, une salle conviviale (une capacité de 300 personnes) toute bétonnée (çà évite les problèmes de résonances) qui ma foi n’a pas à rougir d’un Nouveau Casino (le bar qui prend un tiers de la salle) ou d’une Boule Noire par exemple (couloir avec souvent un son infâme).
Slavery entre en scène vers 21h et nous livrera un show des plus marathoniesque ! Le jeune groupe du lalel Several Bleeds, officie dans un metal/hardcore chaotique et technique allant de Dillinger Escape Plan à Poison The Well en passant par Nostromo. Les membres ne sont pas tout manchots avec une mention spéciale au guitariste jouant à une vitesse surhumaine des plans pas toujours évidents. Le chanteur malgré une bonne présence scénique aura du mal à suivre avec des hurlements s’essoufflant assez vites…Le groupe enchaînera les titres très rapidement et ne marquera malheureusement pas les esprits….

Après avoir mis en place le matos de Liar, les Belges débarquent avec un son à des années lumières de Slavery : un son très propre et très puissant. Le groupe nous délivre un metalcore efficace mais trop maintes fois entendues… On notera des musiciens excellents (surtout le guitariste au look emo) ainsi qu’un chanteur à la dégaine marrante (il marche comme une épouvantail) qui interpellera le public et fera souvent de grands yeux noirs à la fosse. Malgré une musique pas franchement révolutionnaire, impossible de ne pas bouger sa tête lors des passages headbanguant ou des moshparts : bien sans plus quoi. C’est à ce moment là aussi que je comprend que la bande de coreux (emmené par Stephen de Kickback et des membres de Count To React) à côté de moi allait pourrir ce concert, ces abrutis lançant des fins de clopes sur les quelques jeunes metalleux qui pogottaient…

Le groupe de Detroit (TBDM) s’installe enfin sur scène, je découvre avec le sourire aux lèvres le nouveau batteur québécois à crête Pierre Langlois ainsi que le nouveau bassiste à la tête plus que sympathique. A côté d’eux le chanteur Trevor et son look de touriste allemand (bermuda power) ainsi que les deux gratteux dont l’un arborant fièrement son t-shirt The Haunted. L’intro arrive enfin, sauf qu’au lieu d’avoir un « Built For Sin » comme sur l’album Miasma, nous avons droit à « Ca plane pour moi » de Plastic Bertrand : déroutant au possible ! Finie la déconnade, « I’m Charming » débarque et là çà fait très mal ! Première impression, un son vraiment nickel : tous les instruments ainsi que la voix sont aisément audible, çà fait plaisir ! Deuxième point, un nouveau batteur bûcheron ultra redoutable qui lors des accélérations nous martèle avec bonheur nos pauvres oreilles ! La grande question qui subsistait c’était bien les performances de Trevor lors des alternances de chant criard/guttural. Et bien en concert le gugus au bide à bière, remplit parfaitement son contrat et çà sans presque aucune perte de souffle ! « Standing ovation » aux guitaristes qui nous balanceront des vagues de riffs et de soli ultra rapide sans aucun pain : du grand art ! TBDM enchaînera ses titres très rapidement comme les précédents groupes, le groupe remerciera le support et tentera de faire des blagues que malheureusement personne ne comprendra…

Malgré une set-list taillée pour la scène (équilibrée entre leurs deux albums), le public totalement amorphe ne répondra pas à l’appel… Les quelques malheureux tentant de s’éclater dans la fosse (comme ce pauvre gars à la grosse moustache), se feront inéluctablement cracher dessus (véridique !) ou recevront divers projectiles (comme des gobelets de bières) par la bande de coreux hooligan complètement attardés… Si seulement il n’y avait que çà…Non content de faire chier le monde dans le fosse, la bande de crâne d’œufs huera et insultera directement TBDM (et fouillera dans les sacs de quelques uns)... Malgré les insultes, le groupe qui n’avait rien demander que de jouer sa musique à ceux qui avaient payer pour, continuera le concert en mettant toute leur hargne dans la musique (çà me rappelle un certain Slipknot au Fury Fest) et çà ne sera qu’à la fin qu’un des guitaristes à bout de nerfs descendra s’expliquer dehors avec Stephen (pour la suite je n’en sais rien)… Mis à part ce pourrissage rageant, aucun titre n’était à jeter et quel pied lors d’un « Elder Misanthropy », « Statutory Ape » ou un « A Vulgar Picture » ! Tous les bras se lèvront comme possédés lors de l’intro « Unhallowed » laissant place à l’hymne de TBDM : « Funeral Thirst » ! Argh quelle tuerie ce titre ! On regrettera un son un peu trop confus sur la fin, gâchant un peu l’efficacité de ce titre orgasmique et au final un set bien trop court (un peu plus de 45 minutes qui laissent de côté des hits tels que « Apex », « Close Casket Requiem », « Miscarriage » et j’en passe) !

Un concert synonyme de frustration, surtout lorsqu’on discute à la fin du concert avec les membres vraiment adorables de TBDM ou lorsqu’on voit tous ces jeunes demandant avec insistance un autographe, chose qui pourrait rattraper ce foutage de merde par ces gars finis à la pisse…Bref un concert à vite oublier en espérant que TBDM nous reviennent rapidement sur Paris (c’est pas avec un tel concert qu’ils en auront envie…) et dans de biens meilleures conditions (là en ce moment j’envie nos amis bretons arf) !

Set-list de The Black Dahlia Murder
Intro
I’m Charming
Elder Misanthropy
Flies
When The Last Grave Has Emptied
Spite Suicide
Contagion
Statutory Ape
Novelty Crosses
A Vulgar Picture
Miasma
Unhallowed
Funeral Thirst


Un grand merci à Martin d'U-Zine pour ses photos!

PHOTOS

The Black Dahlia Murder Le 25 Janvier 2006 à Paris, France (Point FMR) 6 photo(s)