Harm's Way + Twitching Tongues + Raw Justice
Live report
Harm's Way + Twitching Tongues + Raw Justice Le 11 Juillet 2013 à Nantes, France (Le Floride)
Se taper un trajet de 7h30 en voiture (et la même au retour) pour passer 24h à Nantes, seulement pour un concert ? Il faudrait être con. Et bien je dois l'être, et fier de l'être même car cette soirée du 11 juillet fut un régal. Ce fut d'ailleurs mon premier "vrai" concert hardcore, c'est à dire dans une petite salle sans espace entre le public et la scène très basse, peuplée de furieux faisant plus de vent en remuant leurs membres que la brise le long de la Loire. Après moult mésaventures dans les transports j'arrive enfin à destination, enfin presque. Antoine de Raw Justice m'attend pour finir le trajet jusqu'à la salle et me présente le nouveau coin hype de la ville : l'île de Nantes, située sur les anciens docks, présentant quelques vestiges de l'activité maritime comme les cales à bateaux et les grues d'origine qui côtoient les plus récents bars et restaurants. Le temps de tailler le bout de gras avec les très sympathiques membres du groupe nantais et le concert commence avec une petite demi-heure de retard, mais le beau temps est au rendez-vous et la soirée ne fait que commencer...
RAW JUSTICE (France)
Forts de la sortie chez Straight And Alert de We Don't Need Your Friends, leur premier EP de qualité plus qu'encourageante, les 5 membres de Raw Justice montent sur scène pleins d'assurance et veulent transformer l'essai en jouant à la maison. Ils gagnent tout de suite l'appui du public déjà acquis à leur cause, qui se met à bouger dès l'entame de leur set par une reprise de Floorpunch qui figure parmi les influences principales du groupe. Il faut dire que le chanteur Alexis est des plus communicatifs : il parle au public entre chaque morceau ou presque, vient se frotter aux plus vaillants et arpente furieusement la salle de long en large (side to side comme on dit dans le jargon cœur-dur). La quasi totalité de l'EP est jouée, dont mon titre préféré No Friends », mais les locaux nous font aussi découvrir 3 nouvelles compositions : « Empty Shelves », « Beatdown » et « Black Metal » (mmh curieux pour un groupe de hardcore non ?). Le tout est relevé de deux reprises, « Not For Me » de Floorpunch et une de Stop And Think qui clôt le set. Les deux frangins de guitaristes sont bien en place et enchaînent les riffs plus énergiques les uns que les autres, toujours appuyés par une basse bien claquante. La batterie n'est pas en reste avec une frappe puissante malgré la rapidité des titres, sachant aussi appuyer lourdement lors des breaks et passages plus lents. Globalement, Raw Justice a bénéficié du meilleur son de la soirée grâce à leur première position dans le running order qui leur aura permis de faire des balances plus conséquentes que les groupes qui suivront. Un jeune groupe à suivre, assurément.
TWITCHING TONGUES (USA)
J'attendais les Californiens avec impatience, le groupe étant très à la mode en ce moment grâce à une formule musicale plutôt originale. En effet, le groupe présente de grosses influences metal, si l'on peut encore appeler ça des influences tellement la patte Type O Negative, Only Living Witness, voire même Bolt Thrower sur quelques passages, se fait sentir. Emmenés par les deux frères Young, l'un au chant et l'autre à la guitare (ce dernier étant aussi le batteur de Nails, au passage), les cinq prêcheurs piochent dans leurs deux EP et leur album (In Love There Is No Law n'étant pas encore sorti à ce moment là) pour nous balancer des hits à la chaîne : « Astigmatism », « Feed Your Disease », « In Love There Is No Law », mention spéciale à « Preacher Man » qui fera se lever tous les poings et se déployer les gorges. Le son est correct mais ne rend pas totalement justice à la diversité des compositions qu'on leur connaît en studio. Cela se fait d'autant plus ressentir que la voix est bien trop en retrait, ce qui est très dommageable car l'un des grands atouts du groupe est la voix si particulière et profonde de Colin Young, dans la lignée d'un Peter Steele à qui ils vouent une admiration sans fin (on peut trouver une photo d'eux posant à côté de sa tombe). La salle répond très bien à tous les refrains et sing alongs qui rendent Twitching pour les intimes si attrayant.
HARM'S WAY (USA)
Voilà le groupe que je connaissais le moins de la soirée. Je savais à peu près à quoi m'en tenir, ayant écouté une paire de morceaux avant le concert : du gros, très gros son. Un hardcore flirtant beaucoup avec le metal et un son de guitare que ne renierait pas Entombed. Première nouvelle, le chanteur connu pour sa carrure plus que massive et son tatouage sur le torse impressionnant commence le set en t-shirt. Oui, mais il ne faudra pas plus d'un titre et quelques pour qu'il se mette dans cette tenue qui lui va si bien : torse nu et short/baskets pour nous écraser sur un volume sonore au delà du supportable. Sérieusement, qu'est-ce que c'était ce bordel ? Je n'imagine même pas la souffrance que le set des Bulls a dû être pour ceux ne portant pas de bouchons, car même avec j'avais l'impression de ne pas en avoir. Bref, on en prend plein la gueule, tellement que les morceaux s'enchaînent sans que j'arrive à discerner quelque chose à travers ce pilonnage en règle. Ne me demandez même pas de parler de leur musique, c'est juste un gros kick dans la partie la plus sensible de votre corps, qui vous laisse violenté mais tout aussi hébété. Un effet Celeste, peut-être. Un set pour mettre des coups de poings par terre, en somme.
La soirée se terminera sur de longues conversations au sujet de Soral et les nationalistes bretons (merci Clément), un historique du hardcore en 3 leçons par Antoine de RJ et une belle photo de famille avec tous les groupes présents sur l'affiche. Ah, et un t-shirt Raw Justice pour moi, avec un magnifique design rip-off du célèbre Age Of Quarrrel de Cro-Mags (jetez un œil chez Straight And Alert, il est très swag sisi). Un grand merci à This Is Your Scene et Los Herbos Crew, organisateurs de cette magnifique soirée hardcore dans la ville qui porte cette scène depuis longtemps et qui m'a beaucoup charmé les deux fois où j'y suis venu.
| KPM 8 Septembre 2013 - 972 lectures |
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