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Wolf Throne Festival - 1er Jour

Live report

Wolf Throne Festival - 1er Jour Deströyer 666 + Krypts + Interment + Voids Of Vomit + Ritualization + Necroblood
Le 08 Novembre 2013 à Saint-Germain-en-Laye , France (La Clef)
Le temps passe décidément beaucoup trop vite. En avril dernier, l’équipe du Wolf Throne Festival annonçait la première salve de groupes devant participer à cette première édition totalement inattendu et inespérée. La surprise à d’abord laissé place à l’excitation puis à une certaine forme d’impatience mêlée néanmoins à la crainte d’une quelconque annulation. Aujourd’hui, nous voilà déjà au mois de novembre avec derrière nous cette première édition d’un festival qui, on l’espère, va réussir à pérenniser son activité.

Après une première soirée passé au Klub en compagnie de DEGIAL, CONVULSE, OBLITERATION et DISMA en guise d’amuse-bouche, c’est à Saint Germain en Laye, petite bourgade bourgeoise de l’ouest parisien, qu’était pris le rendez-vous pour cette première véritable soirée du festival. A l’affiche en ce vendredi soir : NECROBLOOD, RITUALIZATION, VOIDS OF VOMIT, INTERMENT, KRYPTS et enfin DESTRÖYER 666. De quoi étancher la soif des nombreux maniaques qui s’étaient donnés rendez-vous à La Clef pour lancer officiellement les hostilités.

Facilement accessible depuis Paris grâce au RER, La Clef se situe seulement à une petite dizaine de minutes à pieds de la gare et à seulement quelques foulées du centre ville. Le complexe est particulièrement grand et moderne et offre une large cours afin de permettre à quiconque de sortir durant le festival. Une fois passé la sécurité (fort sympathique et tout à fait discrète), on arrive dans un grand hall où se trouve le merchandising des quelques groupes à l’affiche chaque soir, le stand de Monsieur Chris Moyen (on y reviendra), un bar/sandwicherie et enfin l’accueil des festivaliers. D’ailleurs, le Fordisme n’a jamais été aussi bien mis en oeuvre qu’à La Clef avec une séparation des tâches assurant une efficacité certaine. Deux personnes pour contrôler/fouiller chaque festivalier entrant, une personne pour vérifier la validité des billets et enfin une autre pour enfiler votre pass à votre poignet. Joli travail d’équipe qui permet de ne pas trop traîner en formalité.
Ce premier hall, véritable point de convergence durant tout le festival, donne l’accès à une salle mis à là disposition de plusieurs distros. On retrouvera ainsi les bacs de Season Of Mist, Cold Void Emanation, Revenge Productions et enfin Blood Empire. De quoi se vider les poches même si j’aurai préféré davantage de merch de la part des groupes présents à l’affiche. Toujours à partir de ce même hall, on accède soit à un escalier menant à la grande salle du bas soit à une plus petite salle dans laquelle on trouve également un bar. Cette même petite salle est bordée à son entrée par un couloir qui conduit également à la grande salle en arrivant cependant par le sommet des gradins situés évidemment après la fausse. Bref, une configuration moderne et facile d’accès qui offrira la liberté à chacun de se déplacer avec aisance.

Je l’évoquais un peu plus haut mais le Wolf Throne Festival marque également sa première édition par la présence de l’artiste Chris Moyen. Le célèbre illustrateur Français dont on ne vous présente plus le travail s’est associé avec l’équipe du festival pour présenter une grande partie de son travail au travers plusieurs affiches placardées sur les murs de La Clef (et proposer au passage un logo et un artwork pour le festival). Une initiative intéressante qui accompagne également la sortie de Thorncross, artbook somptueux retraçant le travail de Chris Moyen et dont le premier pressage est aujourd’hui épuisé après seulement quelques semaines (un second va voir le jour dans les semaines à venir). Humble et amical, monsieur Moyen n’a pas hésité à donner de son temps durant tout ce week-end pour signer ses livres (ou autre chose) et poser pour la postérité. Quand on sait l’importance qu’à eu Chris Moyen au sein de la scène underground, c’est un grand honneur d’avoir pu le côtoyer durant tout ce week-end et d’apprécier ses travaux dans des formats plus valorisants. A noter qu’il était également possible d’acheter des reproductions de ses œuvres pour décorer ses propres murs. Une très bonne initiative qui je l’espère pourra être reconduite à l’avenir avec d’autres artistes. (AxGxB)

Que le temps passe vite! On parle du Wolf Throne depuis des mois et voilà qu'on y est déjà! Après un warm-up à Paris riche en calories, j'avais hâte de découvrir la Clef de Sain-Germain-en-Laye à seulement 10 kilomètres de chez moi et les groupes de cette première journée plus courte mais tout aussi alléchante. J'arrive sur les lieux vers 18h30 non sans avoir galéré pour trouver une place de parking dans les rues voisines bien chargées en ce vendredi soir pluvieux. Le complexe, implanté dans un mini-parc agréable, semble grand et neuf. Dehors, pas mal de monde attend l'ouverture des portes qui se fera quelques minutes plus tard. Une fois entré et reçu mon beau bracelet rouge, un coup d'œil rapide me confirme l'état nickel des locaux. Le merchandising officiel du festival et des groupes trône à l'entrée. Des canapés y sont également installés, ainsi que quelques toilettes et un mini-bar. Dans la pièce adjacente, on retrouve les distros Season of Mist, Revenge Productions, Cold Void Emanation et Blood Empire. La salle Eclipse, la plus petite, se situe à côté et comporte elle aussi un mini-bar dans le fond. Il faut descendre les escaliers sur la gauche pour trouver la grande salle A.I. Celle-ci me plaît déjà beaucoup grâce à ses grandes marches derrière la fosse qui vont permettre de se reposer tout en profitant des concerts dans les meilleures conditions. D'autres toilettes sont situées juste à l'extérieur de l'A.I., tout comme un vestiaire. Et sur les murs, un peu partout, on retrouve comme prévu des dessins de Chris Moyen, l'un de mes artistes metal préférés, qui nous fera l'honneur de sa présence plus tard dans la soirée. Je sens que je vais bien me plaire ici! (Keyser)


NECROBLOOD (Eclipse, 18h40-19h25)

Mais rentrons si vous le voulez bien dans le vif du sujet avec tout d’abord les parisiens de NECROBLOOD. J’étais plutôt pressé de les voir car il s’agissait pour moi d’une première après déjà plusieurs loupés. J’arrive malheureusement un tout petit peu en retard puisque le groupe est déjà sur scène lorsque je rentre dans la salle du haut. Premier constat, le son est plutôt bon et permet de me plonger très rapidement dans le Black/Death bestial de NECROBLOOD. Le pit semble déjà en ébullition notamment grâce à quelques Italiens et Bulgares qui assureront d’ailleurs le spectacle pendant tout le festival. Les parisiens de NECROBLOOD, rodés à l’exercice de la scène délivrent une prestation puissante et particulièrement sauvage au son d’un War Metal des plus virulents. Ca ne rigole pas du tout dans le clan NECROBLOOD qui abat les riffs assassins et blasphématoires comme on va chercher le pain, c’est à dire en toute décontraction. TerrorReign, caché derrière sa longue chevelure, assène ses coups de basse avec brutalité tout en crachant sa haine à la face du public du Wolf Throne Festival. Il est assisté dans cette tâche par le guitariste Exekvtion. Une complémentarité bienvenue qui permet à NECROBLOOD de tout écraser sur son passage en mêlant deux growls implacables. De Second Blood en passant par les titres de The Rite Of Evil ou ceux du EP éponyme, une bonne partie de la discographie des parisiens fût jouée en ce vendredi soir. Le groupe délivrera ainsi un set de quarante cinq minutes sans aucune communication mais également sans aucun temps mort ou presque. Une entrée en matière des plus violentes qui augure de bons moments pour la suite. (A)

NECROBLOOD (Eclipse, 18h40-19h25)

Ayant déjà vu le groupe deux fois et n'appréciant que très modérément le black/death bestial et occulte de la formation francilienne, je n'ai entrevu le groupe que l'espace de quelques minutes lors de ma visite du complexe. Le temps de m'apercevoir que le son des Français semble plus audible que d'habitude et que pas mal de monde est déjà regroupé devant la scène. (K)


RITUALIZATION (A.I., 19h30-20h15)

Timing particulièrement serré pour cette première édition puisque chaque prestation est séparée de seulement cinq minutes (à l’exception d’une pause de quinze minutes le vendredi et de vingt cinq minutes le samedi). Mais cinq minutes sont largement suffisantes pour faire le chemin qui sépare la petite salle du haut à la grande salle du bas. Je prends donc place dans les gradins en attendant l’arrivée de RITUALIZATION dont le nouveau logo affiché derrière la batterie est particulièrement réussi. Après une prestation convaincante à Copenhague l’année dernière, j’étais enthousiaste à l’idée de retrouver Manu, Blastum et le reste de la bande. Première chose, la grande salle est grande et il y a encore peu de monde devant la scène. RITUALIZATION investit alors les planches devant un parterre plutôt clairsemé. Heureusement, le public va très vite se masser dans cette grande salle pour assister au très bon show des Français. Malheureusement, le set sera pour moi entaché par un son de guitare trop en retrait qui ne me permettra pas de jouir pleinement du Black/Death rapide et evil de RITUALIZATION. Dommage car le groupe originaire d’Orléans semble particulièrement en forme et notamment Blastum qui offre une fois de plus au public un jeu toujours aussi véloce et tentaculaire. Je ne sais pas si c’est la taille de la salle qui a impressionné Manu, toujours est-il que je l’ai trouvé moins communicatif qu’à Copenhague. Malgré ses quelques points de détails, RITUALIZATION nous a tout de même offert un show convaincant, profitant de l’occasion pour nous présenter les deux titres de son dernier EP paru sur Blood Harvest et intitulé Beyond The Shrine Of Shattered Bones. (A)

RITUALIZATION (A.I., 19h30-20h15)

Ça faisait un moment que je n'avais pas jeté une oreille sur la musique des Français. Depuis 2009 et l'excellente démo The Abduction Mass. Je n'avais donc jamais écouté les morceaux du split avec Temple Of Baal pourtant sorti en 2011. Et encore moins les titres du nouvel EP Beyond the Shrine of Shattered Bones tout juste débarqué de chez Blood Harvest puisque je n'étais même pas au courant de son existence! J'apprends également que le combo a changé de logo à la vue du background orné d'un nouveau design dessiné par Chris Moyen. Un très bon logo d'ailleurs, plus typé death old-school, mais je préférais l'ancien, plus guerrier. Quoiqu'il en soit, le set de RITUALIZATION fut une piqûre de rappel bienvenue. Du genre grosse seringue mastoc qui fait froid dans le dos. Dès les premières secondes, je me souviens de ce qui m'avait plu chez la formation. Et ce qui frappe le plus en cette début de soirée, c'est la batterie. On connaît l'amour de Blastum pour les blast-beats et le bonhomme ne s'en prive pas, lui qui se livre à un véritable festival, une boucherie sans nom. Du haut des marches, le son de la batterie est énorme. On s'en prend plein la tête et je prends un pied pas possible. Manu éructe ses paroles mot à mot, un vrai barbare, et les guitaristes enchaînent les riffs rapides et evil, jouissif! Seul souci, les guitares ne sont pas assez audibles et on peine à entendre les riffs. Ce qui ne m'empêchera pas RITUALIZATION de livrer une prestation remarquable, un véritable carnage, et moi de prendre ma première claque du fest. Ça commence bien! (K)


VOIDS OF VOMIT (Eclipse, 20h20-21h00)

Changement de décor puisque nous passons dans la salle Eclipse (celle du haut) pour le set des Italiens de VOIDS OF VOMIT. Sous le charme de leur prestation à Copenhague, j’avais trouvé leur EP sympathique mais tout de même moins intéressant. Angelo et sa bande sont de ceux qui donnent absolument tout sur scène et les revoir s’annonçait comme un excellent moment à passer en leur compagnie. Et bien ça n’a pas loupé, les Italiens ont livrés probablement l’une des meilleures prestations du festival grâce à un Death Metal granuleux empruntant beaucoup aux premiers Asphyx. Angelo, bien que malade, possède beaucoup de charisme et tient la scène à lui tout seul, arpentant les planches tout en offrant un growl rugueux et puissant. Le rythme soutenu des compositions, les riffs tranchants au son délicieusement old school et le chant d’Angelo on permis de mettre le public en feu (les Italiens n’ont pas cessé de scander le nom de VOIDS OF VOMIT pendant tout le show) et me donner mon premier mal de cervicales. Les deux nouveaux venus, à savoir Daniel Lupidi de Valgrind à la guitare et Gianluca Trotta à la basse et aux backings, s’en tirent avec les honneurs et n’ont pas du tout démérité, bien au contraire. Après quarante minutes absolument furieuses, il est déjà temps pour VOIDS OF VOMIT de quitter la scène. Une impression de "trop court" mais il est temps d’aller revoir les Suédois fort sympathiques d’INTERMENT pour une leçon de Swedish Death Metal. (A)

VOIDS OF VOMIT (Eclipse, 20h20-21h00)

L'EP Veritas Ultima Vitae des Italiens était sympathique mais n'avait rien pour se démarquer des centaines d'autres combos de death old-school qui pullulent. Sur scène par contre, c'est une autre histoire! Malgré les dires du chanteur sur son état de fatigue, due à la maladie et au manque de sommeil, et ses excuses sur ses vocaux médiocres (?!), ça ne s'est absolument pas ressenti et je l'ai trouvé ultra charismatique. Le frontman sait mettre l'ambiance et le combo ayant amené toute la famille italienne, le pit est en ébullition. Dans une ambiance punk à l'arrache contagieuse, VOIDS OF VOMIT va déchaîner le public et faire oublier ses compositions un peu passe-partout pendant 40 minutes d'une rare efficacité. Ça ne bourrait certes pas autant que RITUALIZATION mais les Transalpins nous ont montré qu'on pouvait donner un show intense même sans blaster à tout-va. (K)


INTERMENT (A.I., 21h15-22h00)

INTERMENT, l’une des plus grosses claques du Kill-Town Deathfest 2012, foulait pour la première fois de sa carrière le sol Français. Un événement immanquable pour n’importe quel amateur de Death Metal Suédois qui se respecte. Et tout le monde au Wolf Throne Festival semblait bien conscient de cet événement puisque nombreux sont les festivaliers à s’être pressés dans la salle A.I. (celle du bas) pour assister à cette grande première. A peine les Suédois ont-ils foulé les planches que le public se laisse aller à un véritable déluge de cris et d’applaudissements. Le grand brun de Johann Jansson lance alors les hostilités et nous voilà parti pour quarante cinq minutes de Svensk Döds Metall dans la plus pure tradition du style. Guitares granuleuses qui ne cesseront de tronçonner, d-beat et tchouka-tchouka des familles, growl poussiéreux et morbides... Bref, la recette parfaite pour du headbanging et du poing levé. Niveau setlist, le groupe connaît ses classiques et nous à délivré son lot de perles avec "Eternal Darkness", "Dreaming In Dead", "Night Of The Undead", "Torn From The Grave", "Morbid Death", "Cranial Putrefaction" ainsi qu’au moins un titre de son récent split avec les Tchèques de Brutally Deceased. Le groupe semble content d’être là ce soir et le public le lui rend bien en s’activant avec énergie et passion dans le pit. On regrettera peut-être un léger manque de communication mais encore une fois je pense que les groupes ont souhaité profiter du temps qui leur était imparti pour jouer, et rien d’autre. (A)

INTERMENT (A.I., 21h15-22h00)

Si le groupe n'a pas connu le succès escompté au début des années 1990, il se rattrape bien depuis la sortie de son premier full-length Into the Crypts of Blasphemy en 2010. Je n'avais pourtant jamais fait l'effort de me plonger dans la discographie des Suédois menés par Johan Jansson (Uncanny, Fulmination, Regurgitate) mais le peu que j'avais entendu m'avait plu. Et effectivement ça dépote bien. INTERMENT fait dans le death metal suédois tout ce qu'il y a de plus classique mais il le fait bien. Le son est dantesque en plus, même dans la fosse qui s'agite dès le début, avec ce grain bien épais typique du son scandinave, et le combo a la bonne idée d'insister sur les parties rapides en two-beat, toujours un plus en live niveau efficacité. On a même le droit à quelques blast-beats du plus bel effet signés Kennet Englund qui bénéficiait déjà de toute mon estime bien avant d'envoyer la purée grâce au port d'un t-shirt Corpsessed, signe irréfutable de bon goût. Revers de la médaille, ça commence un peu à tourner en rond vers la fin du set. Il n'empêche, la démonstration de OSSDM fut tout à fait convaincante. (K)


KRYPTS (Eclipse, 22h05-22h50)

Fort d’un premier album paru plus tôt cette année sur Dark Descent Records, KRYPTS signait également avec le Wolf Throne Festival sa première venue en France. Unending Degradation m’avait fait une très bonne impression et j’avais naturellement hâte d’assister à la prestation des Finlandais. Et je dois bien admettre que je n’en attendais pas autant de leur part. Tout juste ai-je eu le temps d’aller me rafraichir et discuter avec quelques collègues que déjà KRYPTS monte sur scène et prend possession de ses instruments. L’Eclipse est bondée et face à elle se trouve quatre jeunes Finlandais qui ont tous l’air d’avoir tout juste la majorité. Tient, le guitariste de gauche, celui avec sa chemise à carreaux, ses cheveux courts et sa mèche bien plaquée me dit quelque chose. Comme une impression de déjà vu. Renseignement pris, il s’agit bien de Rami Simelius, guitariste des excellents Stench Of Decay (que Keyser et moi-même avions vu à Helsinki en 2010 lors du Black Mass Ritual Festival). Jeunes, en effet, mais pas inexpérimentés. Pour ma part, je suis rentré immédiatement dans leur Death Metal aux fortes accointances Doom, notamment grâce à l’atmosphère incroyable que KRYPTS a su rapidement mettre en place. Le groupe porte définitivement bien son nom puisque dans cette salle de concert moite et obscure c’est bien un feeling de caveau putride et poussiéreux qui flottait au dessus de l’assistance. Quelle maîtrise, entre passages lourds et oppressant et parties beaucoup plus rapides à se décrocher les cervicales. Mention spéciale pour le redoutable "Open The Crypt" qui a du en séduire plus d’un vendredi soir. Mais ce n’était pas le seul titre remarquable de la prestation. Je pourrais également citer "Blessed Entwinement", "Dormancy Of The Ancient", "Day Of Reckoning", "Beneath The Archaic"... Bref, tout le show des Finlandais m’a littéralement captivé. C’est bien simple, depuis vendredi soir j’ai bien du écouter leur album quatre ou cinq fois. Mon groupe du vendredi. (A)

KRYPTS (Eclipse, 22h05-22h50)

Les Finlandais ont créé le buzz dans les milieux avertis avec leur premier full-length Unending Degradation sorti en début d'année chez les fins limiers de Dark Descent Records. Et ce, à raison. Il fallait maintenant vérifier si le groupe pouvait retranscrire sur scène l'ambiance terrifiante de l'album. La réponse ne se fit pas attendre.. KRYPTS a déjà commencé son show quand j'entre dans la salle. Mais même avant d'y pénétrer, j'ai senti tout le poids du death rampant de la formation. Difficile toutefois de se frayer un chemin dans cette petite salle toujours bondée et je n'ai d'autre choix que de me planter vers le fond, à quelques pas du bar. Là où une file continue de gens passera chercher sa binouze et repartir discuter à l'extérieur, non sans t'avoir marché dessus et bousculer alors que tu es à fond dans le show. Malgré ces conditions peu propices au voyage dans les caveaux humides les plus profonds, le concert de KRYPTS aura été une belle démonstration. Le groupe joue peut-être un peu trop sur la lourdeur pour moi mais en live, impossible de résister à ces passages doomy ultra pesants, sublimés régulièrement par des leads mélodiques nous rappelant l'origine des musiciens, dont l'un des gratteux à la tête de geek tout gentil n'a d'ailleurs rien du death métalleux de base. Peu importe mais impossible de ne pas le remarquer. Tout comme le chanteur, pour d'autres raisons toutefois. Son growl est jouissivement caverneux même s'il est bien aidé par un mixage très en avant. Et des fois, ça blaste, et putain que c'est bon! Bref, KRYPTS a fait ce qu'il fallait pour obtenir le titre de groupe le plus tellurique du Wolf Throne. Disma va avoir fort à faire demain! (K)


DESTRÖYER 666 (A.I., 23h00-0h00)

Nous voilà presque arrivé au terme de cette première soirée. Aussi, afin de conclure ce vendredi comme il se doit, les organisateurs du Wolf Throne Festival on fait appel aux rednecks "australiens" de DESTRÖYER 666 (même si chaque membre vit désormais un peu partout en Europe) pour un show des plus Rock’n’Roll. J’avoue ne pas être très familier de leur discographie. Je ne connais finalement que Defiance que j’ai écouté à plusieurs reprises lors de sa sortie mais c’est à peu près tout. Une erreur que le groupe, mené par un K.K. Warslut tout de cuir vêtu, m’a donné envie de corriger grâce à une prestation digne de ce nom. C’est en haut d’un des balcons que j’assiste au set de DESTRÖYER 666. Dès les premières notes, voilà que le public se laisse prendre par une certaine hystérie collective. Je ne connais pas les hymnes du groupe mais un titre comme "I Am The Wargod" réussit à transporter le public sur un véritable champ de bataille même si de son côté K.K. Warslut semble vouloir en découdre avec un seul gars, celui responsable des lumières. Il y a chez DESTROŸER 666 un côté mélodique et épique qui fonctionne très bien en live. Black/Thrash furibard et bordélique mêlé de passages Heavy mélodiques. Une mixture convaincante et surtout très plaisante qui me fait taper du pied et headbanguer alors que je suis accoudé à ma rambarde. Et quand je vous dit que le show était Rock’n’Roll je ne vous mentais pas. Derrière moi, un couple passablement éméché n’a rien trouvé de mieux que s’adonner à une certaine forme de pratique sexuelle : le doigtée caché derrière un manteau. Tout ça sur fond de DESTRÖYER 666 et devant plus de 500/600 personnes. Quelle classe! Malheureusement il est presque minuit et le dernier RER est dans une quinzaine de minutes. Je choisi donc d’écourter ma présence et de quitter légèrement avant la fin (je louperai donc "Black Magic", fameuse reprise de Slayer ainsi que deux rappels clôturant le set endiablé de DESTRÖYER 666. Mais mieux vaut ça que de me retrouver coincer à Saint-Germain en Laye avec tous ces fous. (A)

DESTRÖYER 666 (A.I., 23h00-0h00)

Le groupe que j'attendais le plus de la journée et de tout le festival. Car malgré des passages fréquents dans la capitale, je n'avais encore jamais vu la bande à K.K. Warslut. C'est chose faite désormais, merci le Wolf Throne! D'autant que les "Australiens" (K.K. vit aux Pays-Bas, Matt Razor à Londres, le batteur est suédois et le guitariste live n'est autre que le gratteux de Cruciamentum et Grave Miasma) ne m'ont pas déçu. On a certes senti un Keith en pilotage automatique et souvent agacé, d'abord par la tête d'ampli que les techniciens ont dû remplacer à la va-vite, laissant tout de même l'excellente "Damnation's Pride" jouée à une seule guitare, puis par le préposé aux lights qui semblait avoir du mal à comprendre le chanteur/guitariste quand il lui demandait de cesser de l'aveugler, mais à part ça, rien à redire sur la prestation du groupe qui a été à la hauteur de mes attentes. On soulignera encore une fois la qualité du son qui, d'où j'étais, faisait sonner distinctement tous les instruments et m'a permis de savourer sans retenue les compositions de DESTRÖYER 666. Après plusieurs heures à bouffer du death old-school, le black/thrash du groupe s'est présenté comme une bouffée d'air frais. J'ai en plus trouvé le combo plus brutal en live, tout en gardant la dimension mélodique et épique qui fait sa force. Pas mal de blast-beats et de tchouka-tchouka pour faire partir le public en pogos, ce dont il ne s'est pas privé, et des mid-tempos ultimes pour headbanguer comme un fou furieux, ce que je n'ai pas manqué de faire même assis. Et surtout ces riffs, mon Satan ces riffs! Maniant l'art du tremolo à la perfection, la meute de K.K. a enchaîné les tueries. Pas très difficile en même temps avec une discographie aussi exemplaire! Au menu: "Rise Of The Predator", "Trialed By Fire", "Raped", "Damnation's Pride", j'en passe et des meilleurs. Mais c'est en annonçant "I Am the Wargod" que mon excitation atteint son paroxysme. Sans doute l'un des meilleurs morceaux de DESTRÖYER 666 et celui qui m'a fait découvrir le groupe. L'intro est à vous coller des frissons et je me suis époumoné à hurler le refrain! Autre grand moment, la reprise de "Black Magic" de Slayer, là aussi un de mes titres préférés des Américains avec cette mélodie entêtante au début puis cette montée en puissance jouissive. Le groupe quitte la scène juste après. Il n'est que 23h45, ce ne serait pas déjà fini quand même?! Non, la troupe revient pour nous balancer rien moins que "The Eternal Glory Of War" et son intro martiale suivie d'un des tremolos mélodiques les plus marquants de l'histoire. Et vas-y que je te hurle le refrain-titre aussi! Départ du groupe puis nouveau rappel avec "Black City - Black Fire" si ma mémoire ne me joue pas des tours, avant de clôturer un set quasi parfait sur l'hymne "Satanic Speed Metal", titre qui ne pourrait mieux décrire la musique géniale de DESTRÖYER 666. Là, c'est fini! Et foutre Satan ce que c'était bon! Inutile de dire qu'il s'agissait du meilleur groupe de la journée et même de tout le fest (comment ça je tue tout suspens?!). Il me tarde déjà de les revoir. C'est décidé, je serai là même s'ils passent à Paris en première partie de Meshuggah! (K)


Une première soirée sans aucun faux pas. Quelques petits problèmes de son notamment sur RITUALIZATION mais rien ne pouvant réellement gâcher mon plaisir. Une affiche particulièrement alléchante, un public venu de toute l'Europe (et même d'un peu plus loin) qui a massivement répondu à l’appel des organisateurs puisque le festival affichait complet depuis déjà plusieurs semaines, un complexe fort agréable... Bref, si à ce stade nous n'en sommes pas encore à l'heure du bilan, force est de constater que l'équipe du Wolf Throne a répondu à toutes nos attentes et bien davantage en faisant preuve d'un professionnalisme sans faille. Bravo! Mais la journée est déjà fini et il est l’heure d’aller se coucher pour reprendre des forces avant la journée de samedi qui s’annonce encore plus éprouvante. (A)

C'est sur cette démonstration irréfutable de black/thrash de grande classe que se termine déjà la première journée du Wolf Throne Festival. Aucun mauvais show, un son très correct dans l'ensemble, une organisation millimétrée, des locaux agréables, un public pas trop con, le festival tient pour l'instant toutes ses promesses. DESTRÖYER 666 a dominé tout le monde mais RITUALIZATION (quelle brutalité!), VOIDS OF VOMIT (public et chanteur déchaînés), INTERMENT (le petit death metal suédois illustré) et KRYPTS (tremblement de terre musical) ont tous contribué à faire de ce vendredi une journée riche en émotions. Il y a eu certes quelques points discutables comme le manque de bars et de personnel, le prix prohibitif de la pinte (6€, tarif élevé toutefois à moitié excusé car production locale et nom de l'ambrée "démembrée" bien dans l'esprit du fest), le faible choix gastronomique (simples sandwichs et hot dogs), le merch pas terrible et le peu de temps entre chaque groupe qui risque de compliquer les choses le lendemain. Mais dans l'ensemble, j'ai plutôt envie d'applaudir et de dire merci! Avant de quitter la Clef, je n'oublie pas de faire signer à Monsieur Chris Moyen un poster Sathanas/Nominon à défaut d'un artbook tant attendu puisqu'ils ont tous été dévalisés. Vivement demain! (K)

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