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Overtures Of War - 2014

Live report

Overtures Of War - 2014 Bolt Thrower + Morgoth + Vallenfyre
Le 30 Septembre 2014 à Paris, France (Trabendo)
Après Repuked, Grave et Entombed A.D. la semaine dernière, c’est un autre concert de Death Metal old school qui nous attendait en ce mardi 30 septembre. Et pas des moindres puisqu’après quatre ans d’absence, les Anglais de BOLT THROWER revenaient enfin nous voir à Paris. Le groupe qui n’a pas sorti d’album depuis 2005 (et n’en sortira peut-être plus) se fait plutôt rare et c’est donc toujours un très grand plaisir de pouvoir assister à l’une de leur prestation. Je ne suis probablement pas le seul à le penser car d’abord annoncé au Divan du Monde (ce que j’aurai préféré), le concert a finalement été déplacé au Trabendo afin de répondre à la demande excessive de billets, ne tardant pourtant pas à afficher complet également.
Pour accompagner BOLT THROWER, on retrouvait sur l’affiche leurs amis de VALLENFYRE que certain avait déjà pu voir en premier partie du Bolt Fest en 2012 ainsi qu’une autre légende du Death Metal européen, les Allemands de MORGOTH dont la machine a récemment été relancée.

L’ouverture des portes était annoncée à 18h00. Sans trop y croire je me décide pourtant à m’y rendre relativement tôt, principalement dans l’espoir de pouvoir acheter un t-shirt de BOLT THROWER (chose tout à fait impossible en 2012 lors du Bolt Fest). J’arrive aux alentours de 18h30 et effectivement, la salle est déjà ouverte. Je me dirige donc vers le stand de merchandising des Anglais tenu par trois personnes. Alors que je m’attendais à y trouver un ou deux t-shirts de la tournée, ce sont finalement plus de six t-shirts qui seront proposés au public du Trabendo pour un prix particulièrement attractif (12€). Je ferais le choix d’un t-shirt "Spearhead" aussi classique qu’efficace. Mais peu importe ma garde-robe, pas vrai?

S’il y a une chose de bien avec les gros plateaux de ce genre c’est la ponctualité qui les caractérise. Ainsi, VALLENFYRE investira les planches du Trabendo avec seulement quelques minutes de retard sur l’horaire annoncé. Malgré l’enthousiasme qui semble entourer les deux sorties de Gregor Mackintosh et sa bande, je dois vous avouer que je n’y ai jamais prêté particulièrement attention. Mon écoute de A Fragile King lors de sa sortie il y a trois ans ne m’avait pas spécialement bouleversé et à ce jour je n’ai d’ailleurs toujours pas écouté le petit dernier sorti récemment. Une chose est sûre, avec son look de vieux crust sur le retour (veste à patchs, dreadlocks à rallonge...) Gregor Mackintosh semble bien éloigné de l’univers de Paradise Lost. Quoi qu'il en soit, pas de grands bouleversements à l’horizon. Je n’avais déjà pas été transcendé en 2012 durant le Bolt Fest, et bien il en fût de même ce soir même si la proximité avec le groupe m’a permis de rentrer davantage dans la prestation de VALLENFYRE. Premier petit point noir, le son particulièrement abusé, tout en saturation. Entre une voix bardée de réverb’, une basse particulièrement saturée qui semble sortir d’un album de Type O Negative et des guitares en mode tronçonneuses placées étrangement en retrait dans le mix, il devient vite difficile de distinguer clairement ce qui se trame sur scène. C’est dommage car certaines séquences semblent plutôt intéressantes, notamment lorsque VALLENFYRE accélère la cadence. D’ailleurs, alors qu’en 2012 je reprochais au groupe de nous noyer sous du mid-tempo ennuyeux, j’ai été plutôt étonné de voir les Anglais nous servir quelques titres particulièrement rapides et finalement bien Crust dans l’esprit ("Instinct Slaughter", "Humanity Wept" ou "Cattle" par exemple).
Le public, plutôt frileux en début de set, tend petit à petit à se réchauffer au fur et à mesure que les titres s’enchainent. Un point que semble apprécier le très posé et poli Gregor Mackintosh qui n’avait pas été sans demander au public parisien ce qu’il fabriquait jusque-là (Come on, do something !). VALLENFYRE alternera ainsi tranquillement entre ses deux albums pendant presque quarante minutes avec plus ou moins de succès face à un public qui se déridera au fur et à mesure. Me concernant, si le groupe n’a toujours pas réussi à me donner l’envie d’aller beaucoup plus loin, la prestation de ce soir s’est tout de même montrée plus convaincante. Une entrée en matière sympathique dont la conclusion me réjouit néanmoins puisqu’elle signifie qu’on se rapproche inévitablement du début de la prestation de BOLT THROWER.

Ce qu’il y a de bien avec le Trabendo (non, ce n’est pas sa disposition atypique) c’est cette cours extérieure aménagée depuis maintenant un petit moment et qui comprend désormais un stand à boisson, des tables et des chaises. Parfait pour prendre l’air sauf quand tout le monde a décidé d'en faire autant. Du coup, après 10 minutes passées à se décaler constamment pour laisser aller et venir les gens, on se décide finalement à retourner dans la salle un peu avant le début du set des Allemands de MORGOTH. Alors que nous discutons tranquillement, nos yeux sont alors attirés par un minuscule truc blanc scotché au-dessus de la batterie. Il s’agit en fait du backdrop de MORGOTH qui n’est ni plus ni moins qu’un simple t-shirt à l’effigie du groupe. Décidément, les finances semblent au plus bas dans le clan des Allemands.
Bref malgré ce bon moment de rigolade, j’étais très curieux de voir sur scène le groupe qui a donc récemment repris ses activités en main. D’autant que j’aime beaucoup les premiers enregistrements du groupe à commencer par les deux EP Resurrection Absurd et The Eternal Fall ainsi que le très bon Cursed, premier album incontournable. Sans surprise, c’est d’ailleurs vers ses enregistrements que se tournera essentiellement la setlist ("Burnt Identity", "White Gallery", "Pits Of Utumno", "Body Count", "Isolated", "Suffer Life", "Sold Baptism") avec l’adjonction de titres issus de Odium ("Under The Surface") et naturellement du nouveau EP intitulé God Is Evil sorti il y a seulement quelques semaines ("God Is Evil", "Die As Deceiver"). A cette setlist difficilement critiquable s’ajoute un son bien moins exagéré que pour VALLENFYRE. C’est propre, lourd et efficace. Malheureusement, malgré tous ces points positifs, jamais je n’arriverai vraiment à rentrer dans le set de MORGOTH. On ne peut pourtant pas dire que Marc Grewe soit un mauvais frontman. Au contraire, il semble particulièrement motivé et n’hésitera jamais à haranguer le public afin de le motiver mais je ne sais pas, la sauce ne prend pas. Je reste donc planté là, à headbanger timidement et sans grande conviction en attendant que le temps passe. Une partie du public semble néanmoins plus réceptif, celui-ci s’agitant avec vigueur près de la scène. Tant mieux pour l’ambiance, tant mieux pour MORGOTH. Mais malgré ce constat plutôt négatif, je suis content d’avoir découvert sur scène quelques vieux morceaux qui ont marqué les débuts du Death Metal dans les années 90. Désolé donc pour tous ceux qui espéraient lire ici quelques dithyrambes à leur égard...

Enfin le grand moment est arrivé. Celui que j’attendais impatiemment depuis déjà plusieurs mois. Le retour de BOLT THROWER sur scène après un Bolt Fest plutôt décevant dans l’ensemble. Autant vous dire que mon excitation était donc mêlée d’appréhension même si, pour avoir assisté à leur prestation en 2010 dans la même salle, j’étais relativement confiant.
Après quelques minutes à patienter, les lumières s’éteignent enfin. C’est alors que résonne le célèbre "Battle For Britain Theme" qui ouvre depuis maintenant plusieurs années chaque prestation du groupe anglais. Une mise en situation qui nous enverra tous sur le champ de bataille avant même le début des hostilités. Karl Willets, Jo Bench, Gavin Ward, Barry Thompson et Martin Kearns arrivent ainsi en terrain conquis sous les applaudissements d’un public bien décidé à encaisser mandale sur mandale. Karl Willets affiche un sourire qui fait vraiment plaisir à voir. On sent que le gars est content d’être là et se trouver face à une assistance aussi loyale et dévouée. Mais si l’heure est bel et bien aux retrouvailles, d’autres réjouissances nous attendent. BOLT THROWER lance alors l’assaut sur un "War" impérial suivi bien évidemment par le redoutable "Remembrance". A ce moment de la soirée, je suis déjà complément ailleurs. J’headbangue avec vigueur, marque les breaks et les changements de rythmes avec le poing, tout ça avec un sourire niais que je n’arrive absolument pas à décrocher. Quel putain de panard! Le sentiment de déception du Bolt Fest me semble bien loin alors que le groupe enchaîne les titres avec puissance, conviction et plaisir. D’ailleurs, Karl Willets n’arrêtera pas de sourire, remerciant le public à plusieurs reprises pour sa loyauté et ne se sentant pas peu fier d’avoir pu marquer la vie de chacun de nous à travers les quelques albums de BOLT THROWER. Très vite le public s’échauffe et les premiers stage-divers prennent possession de la scène, ne manquant pas d’aller serrer la pince à Karl et allant même jusqu’à lui claquer la bise (ce qui ne sera pas sans faire sourire Karl encore une fois). D’ailleurs, le bonhomme fera tomber son t-shirt (devenu débardeur) d’Incantation (qu’il offrira à quelqu’un du public) révélant ainsi un physique encore bien en forme (se tapant même les abdos avec un sourire en coin comme pour mieux nous le signifier). Jo, souvent impassible et en apparence assez froide, se fendra également de quelques sourires attestant d’un plaisir évident. Quel régal de la voir nous asséner ses lignes de basses lourdes et épiques. Même constat pour le duo Gavin Ward (qui porte d’ailleurs un chouette t-shirt de War Master, le seul groupe à rendre hommage dignement à BOLT THROWER) et Barry Thompson, piliers de ce char d’assaut anglais depuis maintenant un paquet d’années et qui continuent de nous servir quantité de riffs et de leads incroyables.
Dans une atmosphère guerrière et conquérante, BOLT THROWER poursuit sa campagne de destruction massive au son de ses titres les plus fédérateurs passant ainsi de "Mercenary" à "World Eater / Cenotaph" (putain mais ces riffs quoi!!!) sans oublier naturellement les excellents "Warmaster", "Forever Fallen", "This Time It’s War", "The IVth Crusade", "Anti-Tank (Dead Armour)", "Entrenched", "...For Victory" (We Will Remember Them scandé par toute la salle) ou encore le duo "The Killchain" / "Power Burns" (avec toujours ce même pattern repris d’album en album) qui clôturera ainsi le set de BOLT THROWER. Je suis en nage, avec les oreilles qui saignent mais tellement heureux d’avoir pris une telle claque. Evidemment, le temps est passé trop vite et je n’ai pas vu filer les minutes. Mais heureusement BOLT THROWER reviendra sur scène le temps d’un court rappel. Tout d’abord, un incroyable "No Guts, No Glory" repris encore par la salle toute entière et suivi par un "When Cannon Fade" de rigueur. Cette fois-ci c’est donc bel et bien la fin. Les lumières se rallument... Puis s’éteignent à nouveau laissant espérer un deuxième retour sur les planches avant de se rallumer à nouveau. Finalement il n’en sera rien, les baffles du Trabendo crachant alors je ne sais quelle musique.

De cette soirée, je ne me souviendrai que de la prestation de BOLT THROWER. Et on pourra dire ce que l’on voudra à leur sujet, rares sont les concerts de Death Metal d’une telle intensité. Je défie quiconque présent mardi soir d’avoir trouvé la prestation des Anglais ne serait-ce que "moyenne"? Et si en quittant le Trabendo, on se plaît à imaginer la sortie d’un futur album, j’espère surtout pouvoir revivre encore de tels moments en compagnie de l’un des meilleurs groupes de Death Metal. PAR-FAIT du début à la fin. Merci Karl, Jo, Gavin, Barry et Martin pour ce moment mémorable. Un des concerts de l’année, naturellement.

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