Metal Assault V
Live report
Metal Assault V Dead Lord + Exxplorer + Lord Fist + Night Demon + S.D.I. + Satan + Space Chaser + Stormwitch + Tyrant + Whiplash + Wolf
Le 31 Janvier 2015 à Würzburg, Allemagne (Posthalle)
Très satisfait de mon premier aller-retour à Würzburg en 2014 pour le Metal Assault IV, c'est sans hésiter que j'ai remis le couvert cette année pour la cinquième édition du festival allemand. Il faut dire qu'avec une telle affiche qui regroupait notamment DEAD LORD, NIGHT DEMON, WOLF, S.D.I., STORMWITCH et WHIPLASH, sans oublier bien sûr mes chouchous de SATAN, il était difficile de ne pas y assister, même sans connaître cette ville de Bavière bordée par les vignobles et sa Posthalle aussi gigantesque qu'hideuse et surchauffée.
Après une virée nocturne de 8 heures passées sous la pluie et la neige au son d'une bonne dizaine d'albums de heavy metal histoire de s'échauffer pour ce samedi qui s'annonçait éreintant, mes comparses et moi nous installâmes dans notre chambre du B&B Hotel situé non loin de la salle de concert. Une petite heure pour souffler et se préparer à rejoindre cette bonne vieille Posthalle qui allait être envahie par plusieurs centaines de métalleux à patches. On y retrouvera également le vaste metal market qui sera une nouvelle occasion de dépenser mon argent durement gagné (compilations de SATAN et Ranger, du Tokyo Blade, du Midnight Priest, du Savage Grace et bien sûr un t-shirt du Metal Assault qui reprend entre autres le juge squelettique de Court In The Act et Life Sentence, bref de l'argent tout de même dépensé avec une certaine classe!).
SPACE CHASER (12h00-12h45)
Comme on n'est pas en France mais en Allemagne, les concerts commencent pile poil à l'heure, chose que mon impatience apprécie beaucoup. Et cette année, c'est à SPACE CHASER d'ouvrir les hostilités, groupe que je ne connaissais que de nom et par quelques extraits écoutés furtivement à l'annonce de sa participation au Metal Assault V. Le thrash metal simple, efficace et non dénué d'humour des Allemands m'a beaucoup fait penser à Gama Bomb. Au programme, bonne humeur, tchouka-tchouka en pagaille et voix bancale à l'arrache très eighties du chanteur au t-shirt blanc Metallica de la même époque et qui n'a pas lâché ses bières du show. Il n'est que midi et ça ne bouge pas du tout dans la fosse (on notera toutefois un léger réveil pendant la reprise de "Caught In A Mosh") mais il faut avouer que la musique des Berlinois est taillée pour la scène. De quoi bien s'échauffer les cervicales! Malgré tout, SPACE CHASER reste assez redondant et avec l'absence d'ambiance dans le pit, on se lasse des gimmicks de la formation au bout d'une demi-heure, durée qui aurait été parfaite pour le gig qui a continué jusqu'aux trois quarts d'heure. Une bonne entame de festival donc, bien rythmée et avec un son très correct pour du thrash, mais qui aurait gagné à être écourtée.
Setlist:
Loaded To The Top
Thrashold
Watch The Skies
Stellar Overlords
Predator
Decapitron
Space Chaser
Caught In A Mosh (Anthrax cover)
Skate Metal Punks
LORD FIST (13h00-13h45)
À peine le temps de souffler que ça enchaîne déjà avec le deuxième groupe de la journée. Au tour de LORD FIST de conquérir les spectateurs dont le nombre augmente à vue d'œil. J'étais assez curieux de voir les Finlandais car les extraits de leur premier full-length Green Eyleen à venir fin février sur Ektro Records (le label des géniaux Ranger!) m'avaient paru prometteurs. Un sentiment qui s'est confirmé sur les planches puisque la prestation du combo m'a ravi, malgré un début un peu laborieux en raison d'un son mal réglé qui s'améliorera vite pour rentrer dans les standards de qualité du Metal Assault. Je n'ai pas non plus apprécié l'animal mort sur les épaules du chanteur guitariste, toutefois plus discret que le renard du frontman d'In Solitude au Hell's Pleasure 2013. Mais bon, rien n'est jamais parfait et le set de la formation fut à la hauteur de mes attentes. Alors c'est sûr, ça va moins vite que SPACE CHASER (même si le quatuor sait aussi accélérer) mais l'intérêt de LORD FIST est ailleurs. L'intérêt, c'est ce feeling exemplaire dans les riffs, les harmonies, les leads, le chant et les ambiances en général, très typées tout début des années 1980. Du bon vieux heavy bien old-school quoi! Le dernier morceau, avec son intro aux magnifiques leads sinistres jouée dos au public, s'est même révélé assez somptueux! J'attends donc avec impatience la sortie de l'album pour confirmer une bonne fois pour toute le talent de LORD FIST qui vient d'ailleurs de se voir adouber "band of the week" par Fenriz!
Setlist:
Power Medal
Super Sailor
Green Eyleen
Master Of The Witches
Who Wants To Live Forever
Rainbow Eyes
Road Ravens
Spark For The Night
Lord Of The Night
DEAD LORD (14h00-14h45)
J'avais pris une petite claque au Hell's Pleasure 2013 par ces Suédois fans de Thin Lizzy. Même si le hard rock/heavy metal 70's n'est pas mon style de prédilection, je n'avais pu que m'incliner devant une représentation énergique pleine de groove. J'ai pris cette fois non pas une petite claque mais une bonne grosse trempe! Voilà un groupe charismatique qui sait tenir un public et balancer un son bien rock 'n roll! On retrouve ainsi avec plaisir les hymnes thinlizziesques du premier album éponyme. Impossible de ne pas remuer la tête, taper du pied ou se dandiner. Un véritable exutoire en live! Et le chanteur Hakim à la tignasse et la moustache bien seventies (Phil Lynott si tu nous regardes!) a une putain de présence et une sacrée bonne voix! C'est lui qui attire les regards et porte le groupe sur ses épaules. Un vrai frontman! Excellente surprise à laquelle je ne m'attendais pas, DEAD LORD nous a réservé rien moins que trois nouveaux morceaux, "Strained Fool", "No Regrets" et "When History Repeats Itself" extraits du prochain album des Scandinaves à paraître courant 2015. La qualité ne faiblit pas, bien au contraire! Vu leur réaction ultra positive, les spectateurs ont semble-t-il partagé mon opinion. Le premier gros show de ce Metal Assault cinquième du nom!
Setlist:
Because Of Spite
No Prayers Can Help You Now
Onkalo
Strained Fool
No Regrets
Hank
When History Repeats Itself
Hammer to The Heart
Ghost Town
NIGHT DEMON (15h00-15h45)
Le premier des concerts que j'attendais le plus. Après avoir découvert les Américains sur leur EP éponyme, j'avais été définitivement conquis avec leur premier full-length Curse Of The Damned sorti il y a deux semaines et dont vous pouvez retrouver la chronique sur votre webzine préféré. Nul doute que le heavy metal simple et catchy très NWOBHM de NIGHT DEMON allait également me combler en live. Ça n'a pas loupé! Les Californiens ne sont que trois mais ils dégagent une sacrée pêche, en particulier le chanteur bassiste Jarvis Leatherby tout content d'être de retour en Allemagne et qui n'a pas arrêté de secouer sa tête vigoureusement et de haranguer la foule électrisée qui a réservé un excellent accueil au combo. Le son est fameux et NIGHT DEMON enchaîne avec brio les tubes de son album qui sans surprise passent fort bien le cap du live. On aura aussi le droit à deux extraits de son premier EP et à une reprise sympathique de "Axe Crazy" de Jaguar, clin d'œil aux Anglais qui étaient présents au Metal Assault l'année dernière. Certes, on peut toujours arguer du fait que NIGHT DEMON n'invente rien (Diamond Head et Angel Witch ne sont jamais loin) et que ses compositions se font trop scolaires ou trop sages. Mais putain que ce style fait du bien et passe nickel en concert, surtout avec une prestation aussi enthousiaste et dynamique! Du coup, les 45 minutes allouées au groupe passent trop vite et j'ai déjà hâte de les revoir. Ça tombe bien, ils seront au Very'Eavy aux Pays-Bas début avril. Vous savez où je serai!
Setlist:
Screams In The Night
Full Speed Ahead
Curse Of The Damned
Ritual
Howling Man
Satan
Axe Crazy (Jaguar cover)
The Chalice
Night Demon
TYRANT (16h00-16h45)
Après deux grosses tatanes, ça devait bien arriver! Pourtant, les deux-trois morceaux de cet obscur groupe de la prolifique NWOBHM que j'avais écoutés sur YouTube m'avaient bien plu. Sur scène, j'ai vite déchanté. Ça partait déjà mal avec le look fan de glam sur le retour d'un des guitaristes ou celui vieux-beau du chanteur. J'ai également trouvé un manque cruel de charisme au groupe en général. Et je n'ai pas non plus senti de frissons dans le public, moins nombreux que devant les combos précédents. Mais ce qui m'a le plus déplu, c'est la musique. Je m'attendais à du vieux heavy enlevé et conquérant vu le patronyme mais je me suis retrouvé avec ce que j'avais parfois l'impression d'être un vulgaire groupe de hard FM! Que c'est mou, que c'est niais, que c'est poussif! Il n'y a guère que "Take It To The Dragon" et "Hold Back The Lightning" en final (titres que j'avais écoutés au préalable) qui ont su me réveiller même si eux aussi ne se feront pas arrêter pour excès de vitesse mais qui dégagent au moins un bon feeling. Il faudrait que j'écoute avec plus d'attention la maigre discographie des Anglais pour voir si je n'apprécie juste pas la musique, si je ne connaissais pas assez pour apprécier, si ce n'était pas le bon moment ou si c'est la prestation qui laissait à désirer. Quoiqu'il en soit, ça ne m'a pas trop donné envie de persévérer. J'ai donc suivi négligemment les vingt dernière minutes du set assis sur le côté. Et je peux vous dire sans honte que putain, ça fait du bien de s'asseoir!
Setlist:
One More Knight
Lonely Eyes
Eyes Of A Stranger
For You
Take It To The Dragon
Too Late Gone
Mirror Image
Tears In The Sun
Hold Back The Lightning
WOLF (17h00-17h45):
Si TYRANT a refroidi l'ambiance, WOLF a su bien vite la réchauffer! Ah qu'il est beau le Niklas torse nu et tout sourire! Mais c'est bien sûr la qualité des compositions des Suédois et leur prestance scénique qui ont convaincu l'assemblée. Une assemblée conquise d'avance puisque les Scandinaves piochent volontiers dans le heavy metal teuton pour leur inspiration. WOLF était venu promouvoir son nouvel et fort sympathique album Devil Seed, le seul que je connais de la formation. J'avais certes déjà vu le Loup en première partie de Firewind mais ne m'étais pas plongé dans la discographie du quatuor malgré un gig probant, guettant plutôt un nouveau disque qui a finalement débarqué en août dernier. La première partie du show sera d'ailleurs quasi entièrement consacrée à Devil Seed, seul "The Bite" n'en faisant pas partie. La deuxième moitié sera dévolue aux autres albums (rappelons que les Suédois fêtent cette année leur vingt ans et qu'ils en sont à sept full-length!), notamment un "Skull Crusher" des plus efficaces. Efficace sera le maître mot de ces trois quarts d'heure passés à headbanger furieusement au rythme des morceaux d'un WOLF en grande forme. À tel point que l'assistance réclame un rappel (on entend des "Evil Star" un peu partout) que la formation lui accordera volontiers avec ce fameux "Evil Star" musclé à la lead entraînante menaçante en fin de parcours qui vient clore un nouveau très bon show des Suédois.
Setlist:
Overture In C Shark
Shark Attack
The Bite
Skeleton Woman
My Demon
Voodoo
Skull Crusher
Venom
Speed On
Rappel:
Evil Star
S.D.I. (18h00-18h45)
Foutre Satan, si je m'attendais à ça! Connaissant le deuxième album Sign Of The Wicked que je m'étais procuré suite à la découverte de ce groupe qui m'était inconnu avant leur confirmation sur cette affiche, je me doutais bien que le speed/thrash vigoureux du trio allemand ferait son petit effet sur scène. Mais à ce point?! Pour son premier concert en 25 ans, on peut dire que le groupe a eu raison de se reformer! Non seulement les morceaux de S.D.I. ne sont que pure jouissance sur scène, même ceux des premier et troisième albums que je n'avais jamais entendus (rha ces "Absolute Banger", "You're Wrong" ou "I wanna Fuck You"!) mais en plus le public du Metal Assault, très sage jusque-là, s'est déchaîné tout du long. Le public allemand est plutôt plan-plan d'habitude, là il s'est lâché devant l'un de ses nombreux trésors nationaux. Quant à la prestation de la formation, c'est comme si elle ne s'était jamais séparée! Le metal coule encore dans leurs veines, c'est sûr! Et le chanteur bassiste Reinhard Kruse n'a presque rien perdu de sa voix punky jubilatoire, tout juste se fait-elle un peu moins juvénile. Riffs thrashy qui tuent non dénués de mélodies, rythmiques rapides orgasmiques, purs solos, pogos à tout va, chant génial, attitude punk à la cool et un "Megamosh" de folie (l'hymne de la formation dont l'intro sera reprise par tout le monde), tout était réuni, y compris le son excellent, pour faire de ce "1st reunion show" un événement. Clairement l'un des meilleurs shows auxquels j'ai pu assister et LA plus grosse claque du Metal Assault V! Dire qu'ils sont déjà confirmés pour le Keep It True 2016, j'en bave d'avance! Megamosh!
Setlist:
I Don't Care
Panic In Wehrmacht
Absolute Banger
Violence
Alcohol
You're Wrong
Comin' Again
Sign Of The Wicked
I Wanna Fuck You
Megamosh
Quasimodo
STORMWITCH (19h00-20h00)
Dur dur de passer après S.D.I.! Ce sont les vétérans de STORMWITCH qui en feront les frais. Oh, pas que le set des Allemands fut mauvais mais après la tornade speed/thrash, leur heavy metal classe mais trop pépère a eu toutes les peines à conserver l'attention d'un public étonnamment peu nombreux devant ce groupe pourtant assez culte. Peut-être que les Teutons ont le droit à STORMWITCH tous les weekends mais en tant que Français sevré de ce genre de combo, j'étais excité à l'idée de les voir. Leurs trois premiers albums dans un style plutôt NWOBHM que typiquement teuton sont remarquables et leur petit dernier Season Of The Witch, le premier depuis plus de dix ans, même si loin du meilleur niveau de la période dorée, comporte quelques compositions sympathiques. Je ne connais par contre pas le reste de la discographie mais n'en aie pas entendu que du bien. Quoiqu'il en soit, le résultat ne fut pas tout à fait à la hauteur de mes espérances. Tout cela fut un peu trop mollasson à mon goût. Un peu trop kitschouille aussi (la chemise à jabot du chanteur Andy Mück, beurk!). Et si certaines compositions du groupe s'avèrent admirables (surtout celles issues de la trilogie magique, "Stronger Than Heaven", "Ravenlord", "Rats In The Attic", "Priest Of Evil" et "Walpurgis Night"), d'autres se révèlent davantage quelconques. Et puis, pas d'extrait de Tales Of Terror?! Je n'aurais pas été contre un "Point Of No Return" ou un "Night Stalker"! Quant aux deux nouveaux morceaux, "Last Warrior" et "Season Of The Witch", ceux-ci n'ont pas du tout été désagréables mais comme sur CD, une désagréable sensation de mollesse et de manque d'inspiration s'en dégagent malgré des qualités évidentes, surtout le chant toujours très bon de Mück. C'est d'ailleurs le frontman qui tient la baraque à lui seul, non seulement par ses vocaux encore bien conservés (pas mal de cris aigus poussés bien haut!) mais par ce que j'appellerais tout simplement sa bonne bouille! Le bonhomme m'a en effet paru très sympathique même si je n'ai pas bité grand chose à ses discours en allemand, langue que j'ai étudiée pendant onze ans pour tout oublier une fois libéré de ma condition d'étudiant. Par contre le coup de faire chanter le public à la fin sur "Walpurgis Night" (fort bien exécuté au demeurant), ça va 2 minutes! Ça aussi ça m'a gonflé et fait baisser l'appréciation du show. Un show mi-figue mi-raisin de STORMWITCH donc, même si je reste content d'avoir pu voir un groupe que je ne suis sans doute pas près de recroiser.
Setlist:
Call Of The Wicked
Stronger Than Heaven
Ravenlord
Eye Of The Storm
King In The Ring
Rats In The Attic
Last Warrior
Season Of The Witch
Russia's On Fire
Priest Of Evil
Tears By The Firelight
Walpurgis Night
WHIPLASH (20h15-21h15):
Cinq minutes de retard, bah alors! Pas grave, ça valait le coup d'attendre un groupe que je n'avais pas encore eu l'occasion de voir en concert. Et à nouveau une belle claque! Quel groupe de brutes! Entre le bassiste déchaîné taillé comme un roc, le batteur pas non plus freluquet qui martyrise ses fûts à outrance et un Tony Portaro au look de redneck, ça ne fait pas dans la dentelle pendant une heure de tabassage intensif à base de tchouka-tchouka endiablé, de solos virevoltants, de chœurs de bûcherons et de vocaux virils arrachés. WHIPLASH ne fait pas partie des grosses cylindrées du thrash mais possède une façon unique de riffer qui a été bien retranscrite grâce à un son une nouvelle fois limpide. On remerciera aussi la setlist très old-school avec la plupart des titres issus des deux premiers albums Power And Pain (le meilleur!) et Ticket To Mayhem, ne laissant que quelques miettes aux autres avec l'éponyme du troisième disque Insult To Injury, "Killing On Monroe Street" de Thrashback et le tout dernier single, le très fin "Sword Meet Skull, Skull Meet Sword". Des poètes on vous dit! Dommage, pas d'extrait de leur album comeback Unborn Again grâce auquel je m'étais enfin intéressé aux Américains. Mais on ne va pas trop se plaindre de cette setlist tout de même savoureuse. D'autant que comme pendant S.D.I., l'autre groupe de bourrins de la journée, le public s'en est donné à cœur joie dans la fosse, devenue depuis le passage des Allemands une zone de non droit collante de bière et jonchés de verres en plastique. Le metal c'est la guerre après tout, WHIPLASH nous en a donné encore une belle preuve ce soir.
Setlist:
Last Man Alive
Killing On Monroe Street
Stage Dive
Insult To Injury
The Burning Of Atlanta
Power Thrashing Death
Sword Meet Skull, Skull Meet Sword
Walk The Plank
Red Bomb
Spit On Your Grave
War Monger
EXXPLORER (21h35-22h35)
Cool, 20 minutes pour souffler un peu au lieu de 15! En fait, je vais vite comprendre que je vais en avoir bientôt beaucoup plus. Autant l'admettre tout de suite, EXXPLORER m'a fait royalement chier! Et j'en suis le premier déçu car j'avais bien fait mes devoirs en écoutant plusieurs fois leur premier album Symphonies Of Steel dont le groupe fêtait les 30 ans ce soir en le jouant en intégralité avec son line-up originel. J'avais même plutôt apprécié ce heavy/power assez riche et classieux dont je n'avais jamais entendu parlé auparavant. Du coup j'étais curieux de voir cette belle trouvaille de l'underground, même si je m'étonnais de la place si haute sur l'affiche des Américains. Mais je n'ai jamais retrouvé ce que j'avais ressenti à l'écoute de Symphonies Of Steel et n'ai pu rentrer un seul instant dans le show. La musique de EXXPLORER m'a paru ici fade, insipide, générique et sans intérêt. Du mid-tempo mollasson à outrance, même pas sauvé par des mélodies et des solos inspirés. Quant au chant, pareil, très quelconque. Avec la fatigue qui commence sérieusement à se faire sentir (mes pauvres pieds tout endoloris!), je ne mets pas longtemps à renoncer et vais me poser au fond de la salle afin de reprendre des forces pour SATAN.
Setlist:
Going To Hell
City Streets
X-Termination
Metal Detectors
Objection Overruled A: Guilty As Charged
Objection Overruled B: Phantasmagoria
WW3
Exxplorer
Prelusion
Run For Tomorrow
Return Of The Cycle
Just A Dream
Smelling The Roses
Beg, Borrow And Steal
SATAN (22h55-00h25)
1h30 de SATAN. Rien que d'y penser, ça me fout une trique pas possible! Et ce malgré la fatigue. Mais comme pour Riot l'année dernière, je sais que la tête d'affiche va me transcender. Je vais être dans mon monde à savourer les compos géniales des Anglais, sans me soucier ni des autres ni de l'heure. C'est déjà la quatrième fois que je vois SATAN mais pas de lassitude à l'horizon. Dès que retentit l'intro "Into The Fire", j'ai déjà des frissons de plaisir. On sent l'atmosphère électrique qui règne dans le public aussi impatient que moi de voir la bande à Brian Ross. Les membres entrent sur scène puis bim, "Trial By Fire". Nom d'un foutre, quel son! D'une pureté absolue! Je sais dès lors que ça va être énorme. Encore plus qu'attendu. Sans doute la meilleure performance du groupe avec celle du Hell's Pleasure 2013 (mon dépucelage de SATAN). On pourrait pourtant reprocher au groupe de balancer toujours la même setlist depuis 2 ans, quasiment dans le même ordre. La seule petite nouveauté fut le solo très sympathique de Russ Tippins (le guitariste le plus classieux de la planète heavy metal comme j'aime le décrire!) lors du deuxième rappel. Toujours pas non plus de morceau issu de la période Mickael Jackson Into The Future/Suspended Sentence pourtant digne d'intérêt. Mais rien à foutre en fait. J'ai passé un pur moment de jouissance comme il n'y en a que trop peu souvent. Pourquoi dès lors me plaindrais-je d'un groupe au sommet de sa forme et dont tous les membres ont livré une prestation exemplaire? Outre Tippins que je ne me lasse pas de regarder jouer, Brian Ross n'en finira lui pas de me faire frissonner avec ses cris aigus jubilatoires. Les autres musiciens attirent moins mon regard malgré leur sympathie, leur joie sincère de jouer et leur talent (l'autre guitariste Steve Ramsey, notamment, n'est pas ce qu'on pourrait appeler un bleu-bite!). Après une fausse fin sur "Alone In The Dock", SATAN, acclamé par une Posthalle bien bondée, nous gratifiera non pas d'un mais de deux rappels pour finir sur une oldie pas piquée des vers, "Kiss Of Death". Cette fois, c'est bien terminé, il n'y aura pas de troisième rappel. C'est que j'en aurais bien repris pour une bonne heure! Pas grave, mes retrouvailles avec le combo de Newcastle ne se feront pas trop attendre puisque je le revois dès avril au Very'Eavy en co-headlining avec Raven.
Setlist:
Trial By Fire
Blades Of Steel
Time To Die
Twenty Twenty Five
Break Free
Cenotaph
Life Sentence
The Ritual
Siege Mentality
Oppression
Incantations
Testimony
Alone In The Dock
Rappel 1:
Heads Will Roll
No Turning Back
Rappel 2:
Guitar Solo
Kiss Of Death
Ce fut éprouvant d'enchaîner près de 12h de musique mais malgré tout, on reste toujours déçu quand ça se termine! Cela dit, je ne traîne pas dans la salle en dépit de l'after organisé toute la nuit et me dépêche de retrouver ma voiture garée sur le parking jouxtant la Posthalle. C'est que ça caille! Par chance, pas de neige. Pas non plus de manteau blanc sur les routes le lendemain après une bonne nuit de sommeil bien mérité. Le retour se fera donc sans encombre, avec la mine toutefois un peu triste de quitter Würzburg. On se consolera en remettant de la musique tout le long du trajet. Quand y'en a plus, y'en a encore comme ils disent. C'est comme ça quand on n'en a jamais assez! Quant à ce Metal Assault encore dans ma tête plus d'une semaine après, il fut particulièrement savoureux, encore plus que l'année dernière déjà bien bonard. Une organisation au poil, un son nickel, un metal market bien garni, des Allemands un peu bourrus (et bourrés, il y avait pas mal de cadavres un peu partout dans la salle!) mais de bon goût et surtout une affiche toujours tip-top ont fait de ce festival une journée mémorable. De là à dire que le Metal Assault va devenir un périple annuel obligatoire, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement!
| Keyser 10 Février 2015 - 409 lectures |
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citer | Raaa, putain "War Monger" en live ça doit bien donner. Il serait peut-être temps qu'il le réédite cet album. Merci pour le report en tout cas |
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10/02/2015 22:00