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NETHERLANDS DEATHFEST IV - JOUR 1

Live report

NETHERLANDS DEATHFEST IV - JOUR 1 7 H. Target + Anaal Nathrakh + Auroch + Brujeria + Cryptopsy + Electric Wizard + Extinction of Mankind + F.U.B.A.R. + Morta Skuld + Rippikoulu
Le 03 Mai 2019 à Tilburg, Pays-Bas (013)
En habituée du Poppodium depuis 2015 (dernière édition du feu NEUROTIC DEATHFEST), séduite par chacune des éditions du NETHERLANDS DEATH FEST jusqu'à ce jour, la question de ma présence en 2019 ne se posait même pas : le pass était pris à l'aveugle depuis des mois. Cependant, à quelques heures du démarrage des hostilités, j'avais quelques raisons d'être un peu inquiète : l'affiche n'est pas la plus séduisante que l'orga ait proposée, elle s'est d'ailleurs considérablement allégée par rapport aux années précédentes en raison de la disparition de la troisième scène (le Het Patronaat a été vendu et a célébré son dernier concert avec IMPERIAL TRIUMPHANT lors du dernier ROADBURN) et le running-order plutôt mal ficelé avec des chevauchements mais surtout zéro pause (assez incompréhensible avec seulement deux scènes et moins de groupes). Après la neige et les annulations en pagaille en 2018, que nous réservait le cru 2019 ? Déjà, le même bracelet pourri en plastique que l’an dernier. C’est un détail, mais beaucoup de festivaliers sont attachés à l’objet tissu et cette année, son absence n’est pas imputable à un retard de livraison lié aux conditions climatiques. Il n’y a plus de livret fourni à l’entrée, un simple running-order. Encore une fois, il s’agit d’une broutille, mais l’orga semble prendre des mesures de restriction budgétaire à tous niveaux. Dans le hall du complexe, il y a aussi du changement : le merch fest/groupes du jour a pris place dans l’ancien fumoir, l’espace laissé vacant devenant disponible pour s’assoir et se retrouver (un bon point). A gauche du bar, l’espace restauration propose quelques snacks un peu onéreux pour la quantité (soupe, salade, mini hot-dog, croque-monsieur, poulet épicé et… du pop-corn, ils sont sérieux ?). Dans la salle principale, l’accès au balcon est fermé et le demeurera tout au long du week-end, de longs rideaux noirs sont tendus le long des balustrades.
(Erzewyn)

Il aura fallu attendre deux mois de plus que d'habitude mais la voilà enfin cette nouvelle édition du Netherlands Deathfest ! Se déroulant toujours au 013 de Tilburg, le festival avait été repoussé de mars à mai à cause des péripéties climatiques de l'année dernière qui avait vu l'annulation de nombreux groupes. Aucune annulation cette année mais niveau météo, on n'aura pas été beaucoup gâté à nouveau avec thermomètre timide, vent et pluie. Et en parlant de manque de gâteries, il faut avouer que ce quatrième volet du NDF faisait un peu petit bras par rapport aux éditions précédentes. Plus de Patronaat pour 2019, seulement les deux scènes du Poppodium et donc moins de groupes, pour un prix qui n'a pourtant pas été revu à la baisse. Ajouté à cela le bracelet piscine en plastique, au détriment de ceux en tissu dont raffolent les festivaliers professionnels, ça n'aidait pas à ne pas penser qu'il s'agissait d'une édition au rabais. Un coup d'œil à la programmation nous redonnait quand même le sourire. RIPPIKOULU, MORTAL SKULD, FATHER BEFOULED, CENOTAPH, BETHLEHEM, PHLEBOTOMIZED, INTESTINE BAALISM et j'en passe, le festival batave garde au moins son bon goût pour les raretés. Et donc tout son intérêt !
(Keyser)


RIPPIKOULU (16h30-17h15, Main Stage)

Y'a pire comme entame quand même ! Revoir les Finlandais quelques mois après leur mémorable prestation lors du Kill-Town Deathfest était une évidence tant leur Death/Doom lourd, rigide et oppressant prend une toute autre dimension en live. Atmosphère plombée, brouillard opaque, tremblement des organes internes, le délicieux supplice recommence avec ces riffs râpeux, ces accélérations sauvages et ce chant plus profond que les mines de la Moria. Cependant, la Main Stage est peut-être un peu trop grande pour ce genre de formation qui ne produit aucun jeu de scène, j'ai senti Anssi Kartela beaucoup moins à l'aise derrière son micro; par ailleurs, le placement dans le running-order me paraît peu judicieux. RIPPIKOULU est typiquement le genre de groupes qui s'apprécie sur une petite scène, en fin de journée, quand les fringues commencent à coller à la peau, que les esprits sont déjà embrumés par la fatigue et/ou l'alcool, histoire d’être achevé dans les règles de l’art par les bourreaux finlandais. La prestation n'en demeure pas moins très solide, servie par un très bon son (habituel ici, mais pas toujours durant le fest, on le verra plus loin), mais en deçà de celle de Copenhague. La setlist a de quoi satisfaire puisque Musta Seremonia sera joué en intégralité et dans l'ordre avec deux derniers titres piochés dans la démo de 1992, Mutaation aiheuttama sisäinen mätäneminen. Enfin, c'est mon jour de chance ! Le lancer de t-shirt doit être une tradition finlandaise (rappelons le petit jeu d'Antti Boman à Copenhague) au même titre que le lancer du bouquet de la mariée. On ne me passera pas la bague au doigt avant la fin de l'année, mais je pourrai parader avec un magnifique t-shirt de Musta Seremonia cet été ! Yo !
(E)

Et ça commence fort avec les Finlandais de RIPPIKOULU que je voyais sur scène pour la première fois. Le son est énorme, les murs tremblent et mon petit cœur fond devant cette démonstration de death metal old-school aux forts accents doomy, entre accélérations massives jouissives et ralentissements à la fois écrasants et majestueux. Pas grave si les musiciens ne bougent pas et que le chanteur a un look un peu coreux en décalage avec son growl terrassant, Musta seremonia joué en intégralité fut un grand moment. Déjà un des meilleurs concerts du week-end !
(K)

Setlist :
. Kadonneet jumalat
. Kuolematon totuus
. Ikuinen piina
. Anteeksiannon synkkä varjo
. Pimeys yllä jumalan maan
. Musta seremonia
. Maailma palaa
. Sisälmyksiä katukivetyksellä



AUROCH (17h00-17h35, 2nd Stage)

Pour cause de running-order moisi (il suffisait de commencer un peu plus tôt, non ?), je n'ai pu assister qu'à une petite moitié du set d'AUROCH et ce n'est jamais facile de prendre un train en marche. Le trio canadien est déjà à pied d'œuvre quand j'arrive à me faufiler dans la Second Stage : bonne nouvelle, pas besoin de jouer des coudes pour le moment ! Le contraste est saisissant avec le set précédent, puisque je me prends une bonne dose de vélocité et d'agressivité dans la face. Sebastian Montesi, aux allures de Nuno Bettencourt du Black/Death, joue le bellâtre furieux et inquiétant à grands renforts de regards assassins et de gestes nerveux, mais fait montre d'une technicité impressionnante. Ses comparses, bien plus réservés, sont tout aussi impressionnants d’habilité. Prestation carrée, son propre et c'est heureux tant le genre peut vite tourner au drame auditif. Je repars un peu frustrée, mais avec l'envie de les revoir sur un set complet pour les apprécier à leur juste valeur. A noter qu’AUROCH est le seul groupe revenu en 2019 après son annulation de 2018.
(E)


ANAAL NATHRAKH (17h40-18h25, Main Stage)

Sans être une grande fan devant l'éternel, j'apprécie plutôt l'ensemble de la discographie des Anglais, même leur dernier opus, A New Kind of Horror , c'est dire ! Malheureusement, des problèmes récurrents de son, du premier au dernier morceau ont emmaillé la prestation, qu'aucun ajustement n'arrivera à rectifier, malgré les demandes répétées des musiciens. Le rendu instrumental est complètement brouillon, avec notamment des yoyos d'intensité incompréhensibles, et devient rapidement insupportable. Quant à V.I.T.R.I.O.L., il a certes du coffre mais son chant clair était souvent mal maîtrisé et par conséquent assez désagréable, et quand il part dans ses bavardages, il devient carrément pénible ! Je pense que nous serons à peu près tous d'accord et ne me mouille pas trop en l'affirmant : ANAAL NATHRAKH fut LA déception, LA catastrophe du week-end, l’accident indus(triel).
(E)

Le meilleur et le pire en deux concerts ! Si RIRI, FIFI & LOULOU ont épaté, ANAAL NATHRAKH, eux, ont tout raté. J'allais voir les Anglais par curiosité, connaissant leur renommée sans en n'avoir jamais écouté la moindre note. Bien mal m'en a pris car ce fut un véritable calvaire. Je m'attendais à du black metal, quelque chose de bien haineux. Au lieu de ça, j'ai entendu de la bouillie. La musique d'ANAAL NATHRAKH s'avère en fait très moderne et chaotique dans le mauvais sens. Le son ultra brouillon n'a pas du tout aidé à l'appréciation de la prestation mais même sans cela, pas sûr qu'ils m'auraient converti. Je n'ai pas retenu un seul riff, la batterie plastique ultra triggée est insupportable, les samples/bruitages sans intérêt et le chanteur parle beaucoup trop entre les morceaux avec son accent de Birmingham irritant (dire qu'il est aussi dans Benediction ...). Et mon Satan ce chant clair à un moment, c'est juste pas possible ! Quoiqu'il en soit la Main Stage était bien remplie et les fans avaient l'air de valider. Des fois, je ne comprends pas bien ...
(K)

Setlist :
. The Road to...
. Obscene as Cancer
. Monstrum in Animo
. Depravity Favours the Bold
. Hold Your Children Close and Pray for Oblivion
. Forward!
. In the Constellation of the Black Widow
. Bellum Omnium Contra Omnes
. Forging Towards the Sunset
. More of Fire Than Blood



7 H.TARGET (18h20-19h00, 2nd Stage)

Le premier set de Brutal Death du week-end, servi en toute logique par un growleur/gruikeur en obésité morbide derrière le micro, s'apprécie gentiment mais vaut surtout le détour pour son incroyable bassiste, fils naturel de Les Claypool (pour la dextérité) et Shavo Odadjian sous acide (pour la gestuelle), qu'il est impossible de quitter des yeux. Le gars doit jouer dix notes à la seconde avec trois mains de quatorze doigts chacun, tout en sautant, gigotant et headbanguant. La démonstration de slapping et de tapping est en tout cas assez bluffante !
(E)

Un patronyme étrange, une origine russe, des pochettes d'albums chelous et pas très raffinées, ça sentait le groupe de slam neuneu sans intérêt ! Mais bon, pourquoi pas ? Finalement, ce fut plutôt une bonne surprise même si je doute que ça m'intéresse vraiment sur album. Les Russes font bien dans le brutal death slammisant mais versé du côté technico-chaotique de la Force avec quelques effets sonores plutôt tordus. Le jeu du bassiste était d'ailleurs complètement barré, à se demander s'il comprenait quelque chose à ce qu'il faisait ! Les autres musiciens ne sont pas en reste, ça remue ! Difficile de tout comprendre à ce qu'il se passe, surtout sur les parties épileptiques, mais de tout ce bazar ressort quand même quelque chose d'efficace et de groovy qui fait le boulot sur scène. Le chant intestinal stéréotypé n'est par contre pas ce qu'il y a de plus passionnant chez la formation mais le frontman, à l'accent américain étonnant (il s'agit en fait d'un Italien qui joue aussi dans Neurogenic et Indecent Excision, d'où le côté international), assure avec brio son rôle, très remuant et communicatif. Pas la révélation de l'année mais un concert plaisant comme on aime en voir au NDF.
(K)


CRYPTOPSY (19h05-19h55, Main Stage)

Je n'avais jamais eu l'occasion de voir CRYPTOPSY en salle, c'est chose faite à présent et j'en suis heureuse car il s'agit là de la meilleure prestation des Canadiens à laquelle j'ai assisté. L'une des figures de proue du Brutal Death technique n'a plus rien à prouver à personne, mais l'envie d’en découdre reste intacte. Pas la moindre trace de lassitude chez ces musiciens, ahurissants de maîtrise et de technicité. Idéalement placée de côté, je savoure la frappe millimétrée d’un Flo Mounier, qui a quand même l’air d’en baver un peu. Les classiques que sont "Slit your Guts" et "Phobophile" font toujours leur petit effet et provoquent pas mal de remous dans la fosse. Cette fois, le son est à la hauteur des attentes, c’eût été dommage de subir de nouveau un désastre sonore. Et puis, Matt McGachy, en sus d’être un sacré meneur au growl puissant, reste l'un des plus remarquables ventilateurs capillaires du milieu, ce qui ne gâche rien !
(E)

Regardez-moi cette setlist ! Pour moitié du None So Vile, leur meilleur album. Le concert a dû faire partie des highlights du jour alors ?! Eh bien non. Les Canadiens ont eu beau jouer pas mal de vieux titres, je ne suis jamais rentré dans le show. Ce fut même plutôt douloureux. À l'instar d'ANAAL NATHRAKH, plein de choses ont fait que ça ne restera pas dans mes annales. Le son se montre à nouveau capricieux, chose à laquelle on n'était pas habitué dans cette salle à l'acoustique souvent irréprochable, la batterie triggée de Flo Mounier, qui reste certes un batteur hors norme, ne dégage rien et le chanteur m'insupporte, même quand il singe Lord Worm. C'est physique, je ne peux pas l'encadrer. Son arrivée marque aussi le déclin de CRYPTOPSY, son nom reste donc toujours associé à la déchéance du groupe en ce qui me concerne. Ils sont certes revenus à un son plus brutal death technique et chaotique depuis le fameux The Unspoken King qui a déjà plus de dix ans mais ce n'est pas pour autant qu'ils ont retrouvé l'inspiration des débuts ou même des opus post-Worm qui eux restent tout à fait recommandables. Bref, à oublier. Il va falloir se faire une raison, CRYPTOPSY, c'est fini pour moi.
(K)

Setlist :
. Crown of Horns
. Detritus (The One They Kept)
. Slit Your Guts
. Cold Hate, Warm Blood
. Two-Pound Torch
. The Prophecy
. Graves of the Fathers
. Fear His Displeasure
. Phobophile
. Sire of Sin
. Orgiastic Disembowelment



FUBAR (19h55-20h35, 2nd Stage)

Je sais que j’étais là pendant une moitié du set de ce groupe néerlandais de Grind dont je n’ai aucun souvenir notable. Ils portaient des casquettes et sautaient partout, c’est ça ? Enfin, je crois... Je m’excuse par avance pour ce compte-rendu parfaitement inutile.
(E)

J'avais le souvenir d'un show terrassant des Néerlandais lors d'une édition du Neurotic Deathfest il y a longtemps. En regardant l'historique des affiches, je n'en trouve pas trace. Hellfest alors ? Ma mémoire me fait défaut ! Quoiqu'il en soit j'avais adoré à l'époque, jusqu'à m'acheter un t-shirt. J'étais donc très content de les revoir. Sauf que cette deuxième rencontre ne s'est pas passée comme la première. Je ne sais pas si c'est la fatigue, l'évolution de mes goûts ou de celle du groupe mais le show m'est passé complètement au-dessus. C'est pourtant du grind, genre toujours ultra efficace en live, bizarre ! J'ai trouvé ça brouillon et générique avec un son incompréhensible, rien n'a retenu mon attention.
(K)


BRUJERIA (20h40-21h40, Main Stage)

Les deux camarades révolutionnaires au micro ont ingurgité trop de burritos. Ils ont du mal à se déplacer et chantent mal, mais ça on le savait. Je regrette l’absence de leur chanteuse guest vue au BRUTAL ASSAULT en 2015, qui arrivait à relever le niveau en insufflant une bonne dose d’énergie et de jeunesse à BRUJERIA sur scène, énergie dont a manqué cruellement leur set. Et puis Shane Embury est quand même nettement moins sexy qu’elle, faut bien le reconnaître ! La prestation s’essouffle progressivement et devient même carrément longuette. Dommage, car quand on claque autant de gros riffs à deux balles mais bien bourrins avec le son proposé par le Poppodium, y’a moyen de faire quelque chose non pas de mémorable, mais au moins d’efficace.
(E)

Setlist :
. Cuiden a los niños
. La ley de plomo
. La migra (Cruza la frontera II)
. Hechando chingasos (Greñudo locos II)
. Satongo
. Desperado
. El desmadre
. Anti-Castro
. Marcha de odio
. Revolución
. Brujerizmo
. Ángel de la frontera
. Consejos narcos
. Colas de rata
. Raza odiada (Pito Wilson)
. No aceptan imitaciones
. Matando güeros



EXTINCTION OF MANKIND (21h40-22h20, 2nd Stage)

Je ne suis pas restée longtemps devant EXTINCTION OF MANKIND. J’ai eu beau essayer, rien ne m’a retenue dans la salle, encore moins ce chant Hardcore/Punk, totalement rédhibitoire. Ce n’est clairement pas pour moi.
(E)


ELECTRIC WIZARD (22h20-23h20, Main Stage)

Le NETHERLANDS DEATHFEST a toujours proposé un « ovni » dans sa programmation, piochant tantôt dans le Heavy (ANGEL WITCH en 2018) tantôt dans le Thrash (RAZOR en 2016). Cette année, il s’agit d’ELECTRIC WIZARD, carrément propulsé tête d’affiche du vendredi. Si certains doutent de la légitimité de la présence d’un groupe de Stoner/Doom dans un festival, c’est qu’ils n’étaient pas là ce soir-là : communion, ferveur et bien-être contemplatif sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit quand je repense à ce moment hors du temps et de l’espace. ELECTRIC WIZARD nous a ouvert en grande pompe les portes de leur univers psychédélique et diabolique, qu’il a été difficile de quitter, bien qu’ils aient allégrement dépassé leur créneau d’une vingtaine de minutes. Le top du set habité, mais sans esbroufe et avec beaucoup de cœur mené par un Jus Oborn à la voix ensorcelante, accompagné de musiciens investis, mais humbles. "Funeralopolis" a clôturé de manière magistrale un set juste complètement tripant. Sur tous les critères possibles, le son (parfait !), l’ambiance (quelle osmose !), la mise en scène (diffusion d’images sur écran géant tirées de films érotico-sataniques ou de documentaires où l’on reconnaît Anton LaVey), la setlist (impeccable !), l’implication et la maestria des musiciens, et en toute objectivité, je pense qu’ELECTRIC WIZARD a délivré le meilleur set du week-end. Un grand, un très grand moment.
(E)

Setlist :
. Witchcult Today
. Black Mass
. Return Trip
. See You in Hell
. Incense for the Damned
. Satanic Rites of Drugula
. The Chosen Few
. Funeralopolis


MORTA SKULD (23h15-0h00, 2nd Stage)

À peine remise de la claque assénée par ELECTRIC WIZARD, je me rends sans grande conviction dans la petite salle voir MORTA SKULD, dont, en toute honnêteté, je n’attendais pas grand-chose. Je ne regrette pas d’avoir joué les prolongations avec les Anglais, mais je sens bien que j’ai loupé quelque chose d’assez intense. Cette fin de journée est une démonstration de philanthropie musicale, un set de Death Metal comme il devrait toujours être dispensé : du gros son, du bon gros riff, ce qu’il faut de violence, et une furieuse envie. Je ne suis pas (je n’étais ?) pas une grande fan, mais la prestation des Américains était bluffante de générosité et de professionnalisme. Après le dernier morceau, le public en redemande, les musiciens ne se font pas prier bien longtemps, ils n’ont pas envie de partir et savourent les dernières minutes sur scène comme jamais, et la dernière note jouée, prolongent le plaisir à la rencontre de leurs fans qui se pressent aux barrières pour serrer des mains ou réclamer un petit souvenir. J’assiste, fatiguée mais le sourire aux lèvres, à cette communion entre un groupe à la notoriété somme toute relative, et un public conquis, que l’on a rarement l’occasion de vivre. Il faut reconnaître que le lieu se prête volontiers à la (re)découverte de « petits » groupes (sans offense), capables de retourner une salle, comme parfois les « grands » ne savent plus le faire, je pense notamment à CARDIAC ARREST en 2015 ou BLOOD en 2018. Le retour des Américains est en tout cas réussi et apprécié par l’ensemble du public encore présent. On va bien dormir cette nuit !
(E)

Gros trou dans le planning, ça n'aide pas à rester au taquet. En attendant MORTA SKULD dans la petite salle, je m'assois sur les marches de la grande scène et me pose contre le mur afin de me reposer pendant le set d'ELECTRIC WIZARD qui ne m'intéresse absolument pas. La combinaison de fatigue, de pintes dégueulasses de Jupiler et de stoner/doom soporifique a fait que je me suis endormi comme une merde. C'est une charmante demoiselle de la salle qui me réveille pour me dire que le show est terminé. Il est quelle heure ? 23h40 !? Merde, MORTA SKULD ! J'arrive donc avec presque trente minutes de retard au concert des Américains, débarqués du Wisconsin pour la première fois en Europe malgré une formation au début des années 1990. Quel con putain, c'était excellent ! Je ne connaissais que la compilation de démos sortie sur Relapse il y a quelques années et souhaitais profiter de l'occasion pour voir ces seconds couteaux et approfondir leur discographie. Heureusement, ils ont fait un quart d'heure de rab, j'ai pu donc suffisamment en entendre pour être convaincu par le combo. Ça c'est du bon death metal à l'ancienne ! Très classique certes, sans originalité ou personnalité marquées mais super bien foutu ! Un sens du riff appréciable, des variations de rythme fréquentes entre mid-tempos headbangants, séquences plus lourdes et accélérations efficaces, un feeling mélodique savoureux, du groove, un son nickel pour tout bien entendre, il y avait tout ce qu'il faut lors de ce dernier show du vendredi qui se termine ainsi sur une note excellente. Le guitariste frontman Dave Gregor, seul membre d'origine, s'avère en plus charismatique et très sympathique, même s'il insiste un peu trop sur le merch entre les morceaux lorsqu'il s'adresse au public. Il semble en tout cas ravi d'être là et sincèrement touché par l'accueil chaleureux des nombreux fans présents. Clairement mon coup de cœur de la journée et même de tout le festival. J'en profite pour choper le premier album Dying Remains à la table de merch officiel. En écoutant leur dernier opus de 2017 Wounds Deeper than Time le lendemain matin sur YouTube, leur premier depuis vingt ans, je me dis que j'aurais dû aussi le récupérer. Ce qui sera fait directement auprès du groupe dans la soirée après les avoir contactés sur Facebook. Non seulement ils font du bon death old-school mais en plus ils sont facilement abordables. Ça, ça fait plaisir !
(K)

Setlist :
. Rotting Ways
. My Weakness
. In Judgement
. The Killing Machines
. Presumed Dead
. Useless to Mankind
. Breathe in the Black
. Save Yourself
. Without Sin
. Prolong the Agony
. Scarred



Ainsi s'achève cette première journée du Netherlands Deathfest volume 4, la plus courte. Les deux meilleures représentations auront été pour moi la première avec un RIPPIKOULU magistral et la dernière sur MORTA SKULD, un groupe de death metal old-school comme je les aime. Entre les deux, pas grand chose à se mettre sous la dent si ce n'est 7 H. TARGET, curiosité brutal technical slam death qu'il faudrait tester sur album. Concernant le festival en lui-même, pas de réelle nouveauté si ce n'est un stand de nourriture "bio/vegan". Plutôt une baisse dans la plupart des domaines. Moins de groupes, moins de scènes, moins de merch et un son globalement de moins bonne qualité, notamment sur la grande scène qui nous avait habitué à plus précis. La réduction à deux scènes évite cependant les clashes et ça fait moins de stress et d'allées et venues pour essayer de tout voir. Niveau public, le 013 n'affiche pas complet mais il y a tout de même pas mal de monde pour ce premier jour traditionnellement le moins visité. Le samedi s'annonce plus prometteur avec un programme assez chargé. Il va falloir se reposer pour tenir la distance ! Vive le Airbnb à 5 minutes à pied !
(K)

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