C’est à Maurepas au cœur des Yvelines (78) à quelques kilomètres seulement de Versailles – qui me vit naître – que j’allais ce samedi 28 mars me déboiter la nuque avec entrain. Si le death métal symphonique d’
Idensity m’était jusque là inconnu, j’avais déjà pratiqué
Hypno5e et
Trepalium en live et dévoré la plupart de leurs albums. Sans grand suspense, je pressentais donc une chouette soirée au Café de la Plage. L’estrade est encore froide mais
Idensity entre en scène…
SYMPHONICLES
Les premières nappes orchestrales de l’introduction
Chronicles se font entendre. Elles instaurent une véritable ambiance digne d’un péplum puis se font rapidement rattraper par la puissante voix de Chris. Les guitares entrent en scène, la tension s’accélère et la transition sur le nerveux
Over the Abyss s’opère lorsque la violoniste Mayline se faufile sur la scène. Les mélodies lancinantes de l’instrument noble se mêlent aux riffs nerveux des guitares et de la basse et conduisent la chanson en un final des plus épiques. Globalement, la qualité du son n’est pas idéale pour appréhender ce genre de musique riche en arrangements et en strates musicales. Mais cela n’empêche en aucun cas de savourer les nombreuses mélodies que nous propose le sextet. Le violon, même électrique, apporte une touche « acoustique » qui se révèle un véritable atout : il permet en partie d’éviter les synthés préprogrammés souvent moins qualitatifs. La setlist fera la part belle au dernier album du groupe –
Chronicles sortit en 2013 – et me fera découvrir les petites perles que sont
Sekhmet ou
Antikhristos. Cette dernière, s’ouvrant sur un riff de guitare ultra massif chapeauté de cœurs féminins, s’avère peut être l’une des chansons les plus noires jouées par le groupe ce soir. Une belle branlée qui se verra décerner les premiers pogos de la soirée. Les quelques larsens n’empêcheront pas les musiciens de nous offrir une très bonne prestation et le guitariste Lionel de nous gratifier d’une marre de transpiration sur le plancher.
Annunaki vient clôturer ce set épique avec humilité et il ne me reste maintenant qu’à espérer revoir ce groupe dans les plus bref délais !
1. Chronicles
2. Over the Abyss
3. The Seven Seals
4. Typhon
5. Sekhmet
6. New Years Eve
7. Antikhristos
8. Loki
9. Annunaki
EXPUL5ION
Il peut être difficile d’être objectif sur un groupe que l’on affectionne particulièrement. Cela dit, même en faisant abstraction de ce détail, le set d’
Hypno5e était en tout point divin… A la suite d’
Idensity, quatre backdrops viennent créer un écran noir sur la scène avec au centre la batterie. Une mystérieuse introduction piano en guise de prélude, puis les premières notes d’
Acid Mist Tomorrow se font entendre… je frissonne de l’échine : le son est parfait et la salle entière se retrouve immédiatement catapulté dans l’univers musical et cinématographique du quartet. Fidèles à l’esprit du groupe, les rythmes violents, les passages mélodiques et les
samples se succèdent presque sans transitions, comme jetés à l’oreille des auditeurs ébahis. Les minutes des chansons passent sans que l’on ne mesure quoi que ce soit. L’excellent
Maintained Relevance of Destruction Part II vient nous replonger dans le passé tandis qu’un aperçu du prochain album – un titre exquis dans la digne continuité d’
Acid Mist Tomorrow – nous fait déjà saliver le futur. Les reproches d’une musique intellectuelle que j’avais déjà pu lire ou entendre n’ont ici plus lieu d’être : la prestation des musiciens est animée d’une fougue viscérale et d’une profonde sensibilité. En face la foule est une éponge. Réactive, elle se déchaine sur des passages effrénés du nouveau titre ou l’introduction massive de
Story of the Eye. Les longues parties mélancoliques et le thème hispanisant de
Gehenne – chanté à merveille et repris du bout des lèvres par le public – nous ferons tous simplement planer. Les quatre musiciens sont en transe et mèneront le set au travers de nombreuses décharges d’énergie qui trouveront leur apogée dans l’instrumental
Brume Unique Obscurité Part II et l’immense
Tutuguri. Les corps se relâchent, les instruments dérapent et la folie devient palpable : les guitares et la basse viennent taper le sol et les cymbales de la batterie dans une sorte de chorégraphie chaotique sans retenue. La fessée.
1. Acid Mist Tomorrow
2. Maintained Relevance of Destruction Part II
3. - Chanson issue du prochain album -
4. Story of the Eye
5. Gehenne
6. Brume Unique Obscurité Part II
7. Tutuguri
Gr : GROOVIUM
« Quelle est la meilleur façon d’enculer un poussin ?
– en devenant entraineur de foot… ».
Blague sacrément pourrie – mais drôle – qui n’est évidemment pas la seule chose que nous retiendrons du set des Poitevin. L’arrière scène est désormais décoré de deux poupées vaudou parées d’aiguilles au centre desquelles défilent quelques images crasseuses N&B semblant dater du siècle dernier et en provenance de la Nouvelle Orléans.
Mooshine Limbo lance les hostilités et
Trepalium nous assènera pendant plus d’une heure son groovy-jazz-death-metal diablement efficace. La recette n’a globalement pas changé même si ce dernier EP se révèle particulièrement goûtu et savoureux sur scène : les titres tels que
Possessed by the Nightlife ou
Fire on Skin sont tout simplement des petites perles de groove. Impossible de résister à un headbang qui fera chauffer les cervicales. Si cet aspect jazzy allié au death reste la marque de fabrique de
Trepalium, le groupe aura cependant la délicatesse de nous asséner quelques bon coups de massues grâce à des titres plus noirs issus d’albums plus anciens :
Inner Hell,
Vesania ou
Daddy’s Happy ne font effectivement pas dans la dentelle et déchainent une énergie malsaine contaminant la salle entière. Ça pogotte dans tous les sens et quelques courageux s’essayent au slam dans une salle malheureusement pas assez pleine. Le talentueux guitariste Harun Demiraslan – littéralement possédé – nous balancera de nombreux solos terriblement jouissifs tandis que le frontman Cédric « KK » Punda – comique à ses heures perdues – vomira ses tripes et sa sorcellerie dans son micro. L’énorme
Usual Crap vient clôturer le set avec propreté et lorsque le groupe quitte le plateau, c’est un public au large sourire qui reste dans la salle, le temps de digérer cette soirée de qualité.
1. Moonshine Limbo
2. Guede Juice
3. Sick Boogie Murder
4. Possessed by the Nightlife
5. Inner Hell
6. Prescription of Crisis
7. Fire on Skin
8. Insane Architect
9. Damballa’s Voodoo doll
10. Heic Noenum Pax (H.N.P)
11. Vesania
12. Decayed Emotions
13. Daddy’s happy
14. Usual Crap
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