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Direwolves + Hightower + No Turning Back + Turnstile

Live report

Direwolves + Hightower + No Turning Back + Turnstile Le 26 Avril 2015 à Paris, France (Mécanique Ondulatoire)
En général, le dimanche soir, j’aime bien être chez moi pour profiter des derniers instants d’un week-end systématiquement trop court. Parfois mes plans sont quelque peu chamboulés comme ce fût le cas dimanche dernier par un concert particulièrement attendu marqué par le retour à La Mécanique Ondulatoire de TURNSTILE, l’un des groupes de Hardcore les plus plébiscités de ces derniers mois.
Organisée par l’association Paris Hardcore Show, cette date réunissait en plus les Hollandais de NO TURNING BACK ainsi que deux groupes français, HIGHTOWER et DIREWOLVES. Affichant complet depuis déjà deux bonnes semaines, je m’attendais en toute logique à retrouver pas mal de monde devant la salle. C’était néanmoins sans compter sur le combo « dimanche soir + pluie + première partie française » qui aura eu raison d’une partie de l’assistance préférant vraisemblablement se ménager avant la montée sur scène de TURNSTILE.

Ce sont donc mes compatriotes bretons de DIREWOLVES qui prendront possession des planches en premier, mettant fin en ce dimanche soir à une tournée d’une dizaine de dates à travers la France, la Suisse et l’Allemagne. Moi qui ne les ai encore jamais vus sur scène, je suis plutôt content de les voir se rajouter ainsi à la date parisienne même si leur premier album m’a plutôt déçu en comparaison du très bon Me From Myself, To Banish. Mais peu importe, je sais qu’en live, les titres d’un groupe peuvent se retrouver transcendés et j’attendais donc de voir ce qu’allait donner la prestation de DIREWOLVES. Après quelques réglages de dernière minute, le groupe ouvre enfin le bal. Les Bretons vont alors administrer pendant une petite demi-heure un Hardcore intense et mélodique pour le moins convaincant à en croire les premières réactions de l’assistance qui commence doucement mais surement à s’échauffer. La salle n’étant pas encore bondée, le chanteur profite de l’espace devant lui pour aller se mêler à la foule alors que derrière leurs instruments, les quatre autres membres mettent résolument du cœur à l’ouvrage. DIREWOLVES assène ainsi avec énergie et passion son Punk/Hardcore à haute teneur émotionnelle. Le résultat est plutôt convaincant sur scène même si je me rends compte que je suis de moins en moins touché par ce genre de Hardcore mélodique et introspectif. Quoi qu’il en soit, DIREWOLVES aura livré ici une prestation solide, autour d’une bonne dizaine de titres et sans accro particulier à l’exception toutefois d’un petit loupé sans conséquence en milieu de set. Les gars sont contents d’être là, prenant le temps de remercier chaleureusement le public venu assister à leur concert. DIREWOLVES tire ainsi sa révérence sous les applaudissements du public parisien, a priori ravi de cette mise en bouche pour le moins efficace.

Une fois n’est pas coutume, c’est un groupe de Punk (certes très influencé par la scène Hardcore) qui va prendre le relai. Il s’agit des parisiens de HIGHTOWER dont le premier album Sure, Fine, Whatever vient de sortir sur Knives Out Records. Je ne connais rien du groupe si ce n’est qu’il est constitué par des ex-membres de xDigx, Fierce et xProvidencex, soit quelques-uns des groupes de Hardcore parisiens les plus intéressants. On m’avait vanté les mérites du groupe sur scène, et en effet HIGHTOWER a de l’énergie à revendre, notamment Vincent, son chanteur, qui derrière son air nonchalant cache plutôt bien son jeu puisqu’il finira à plusieurs reprises à genoux sur la scène. Les parisiens vont ainsi enchaîner une bonne partie des titres de leur premier album, soit un mélange de Punk/Hardcore bien énergique rappelant notamment les excellents Kid Dynamite et Lifetime. Une musique mélodique, avec ce qu’il faut de refrain bien catchy à reprendre en chœur (ce qu’une partie du public ne se privera pas de faire), mais néanmoins hyper efficace grâce à des titres courts, directs et sans fioritures. HIGHTOWER n’a rien inventé mais le groupe connait son sujet sur le bout des doigts. Ainsi, les titres font mouches dès les premières mesures grâce à des riffs nerveux, un rythme soutenu, un chant rugueux et pourtant mélodique et bien entendu des refrains fédérateurs. Une bonne petite surprise qu’il faut désormais que j’écoute sur disque.

Le groupe suivant évolue dans le milieu depuis déjà quelques années. Il s’agit des Hollandais de NO TURNING BACK qui jouent dans un registre plus virile et bas du front que celui des deux groupes précédents, à savoir un New York Hardcore tout ce qu’il y a de plus classique. Si sur disque je trouve le groupe sympathique mais pas mémorable, sur scène NO TURNING BACK tend à gagner pas mal de point supplémentaire grâce en premier lieu à l’attitude bien véner et en même temps humble et amicale de Martijn van den Heuvel, chanteur du groupe et sosie de Scott Vogels (Terror) à qui l’on n’a pas trop envie de chercher des noises. Grâce aussi à des compositions, certes simples et ultra classiques, mais finalement taillées pour la scène avec ces nombreuses séquences au groove racailleux qui en feront bouger plus d’un en ce dimanche pluvieux. J’ai pris position un peu plus loin dans la salle mais devant le public s’active comme il se doit sur la base de mosh, sing-along et autres high-kick. Martin ne cesse de haranguer la foule afin que celle-ci se rapproche pour participer. Le bonhomme, quelque peu bavard, se fendra également de quelques discours sur la scène Hardcore et l’amour qu’il lui porte ("True Love"). Ouais, ça pue le cliché mais c’est dit avec tellement de passion et d’honnêteté alors pourquoi cracher dans la soupe? Quoi qu’il en soit, NO TURNING BACK sait comment tenir une scène et mettre l’ambiance. Aussi l’envie de bouger ne tardera pas à pointer le bout de son nez, contaminant ainsi presque toute la salle déjà bien plus bondée qu’auparavant. NO TURNING BACK va, malgré les discours de Martin, imposer un sacré rythme au son d’un New York Hardcore virulent et agressif. Le groupe va ainsi nous présenter quelques titres issus de son nouvel album en date (Never Give Up) sans oublier quelques titres moins récents comme "Destination Unknown", "Never Give Up", "Take Your Guilt", "Do You Care?", "You Can't Keep Me Down" etc... Bref, une setlist musclée pour une prestation qui l’aura été tout autant et qui m’a donné envie de réessayer les quatre disques prenant depuis trop longtemps la poussière sur mes étagères…

J’attendais la suite avec impatience, TURNSTILE étant pour moi l’un des groupes de Hardcore les plus intéressants du moment grâce à une approche originale et une attitude toujours ultra positive et légère ce qui, avouons-le, fait quand même du bien de temps en temps. Bref, tout le monde avait en souvenir l’incroyable show du mois d’août dernier où les Américains avaient déjà tout retourné. Avec depuis un premier album en poche (l’excellent Nonstop Feeling), le groupe de Baltimore était attendu au tournant. La salle souterraine de La Mécanique Ondulatoire est blindée, la promiscuité est donc de mise avant même le début des hostilités. Après quelques derniers réglages, un Brendan Yates crâne rasé fait finalement face au public parisien alors que résonnent enfin les premières notes de ce show qui s’annonçait prometteur. C’est au son de l’instrumentale "7" que TURNSTILE ouvre le débat logiquement suivi par LE tube de leur discographie, le redoutable, imparable, fantastique, incroyable "Keep It Moving" et son refrain que le public parisien se fera une joie de reprendre, scandant ainsi à l’unisson le fameux Wasting My Time. Brendan doit être tellement rompu à l’exercice qu’il n’hésitera pas à laisser son micro dès le départ à qui saura s’en emparer. Un combat de tous les instants, comme celui qui consiste à essayer de rester droit dans une espèce de marée humaine en mouvement constant. De quoi vous filer le mal de mer en plein Paris... Il fait chaud, et TURNSTILE a enflammé tout le monde en l’espace de quelques secondes. Chapeau, je croyais le concert du mois d’août indétrônable, le groupe a relevé le niveau d’entrée de jeu. Les Américains vont ensuite enchaîné les titres dans une ambiance incroyable passant ainsi en revue les tubes de Nonstop Feeling à commencer par "Gravity", "Drop", "Fazed Out", "Out Of Rage" ou l’ultra popisant "Blue By You". On regrettera néanmoins l’absence de "Can’t Deny It" qui, j’en suis certain, aurait fait son petit effet avec son refrain emprunté à 311. Dommage mais bon, c’est bien là le seul point négatif de cette prestation haute en couleur. Si les petits gars derrière leurs instruments doivent se sentir frustrés par la taille de la scène, Brendan de son côté profite pleinement de l’encombrement réduit de son micro soit pour s’en débarrasser à la première occasion, soit pour l’amener en balade avec lui lors de quelques slams ou visites au milieu du pit. On appréciera également ses moves décalés sur les titres les plus mélodiques comme sur "Blue By You" lorsqu’il donne l’impression de caricaturer un coureur faisant son jogging avec les genoux dans les oreilles... Du fun, du fun et encore du fun avec en bonus deux reprises dont une déjà servie en août dernier. En milieu de set, TURNSTILE nous offrira ainsi sa relecture de l’excellent "I Don’t Wanna Hear It" de Minor Threat dont le refrain sera une fois de plus repris par toute l’assistance alors que pour conclure son troisième passage parisien, le groupe nous livrera une nouvelle fois sa reprise de l’intense et ultra rapide "Sailin’ On" de Bad Brains. TURNSTILE quittera les planches en nage après trente-cinq minutes particulièrement intenses et sportives, autant pour le groupe que pour le public qui aura beaucoup donné en ce dimanche soir bon gré, mal gré.

Encore une franche réussite que cette nouvelle soirée organisée par l’association Paris Hardcore Show qui décidément nous gâte en ce premier trimestre 2015. Malgré des styles assez différents les uns des autres, les quatre groupes présents en ce dimanche soir pluvieux ont livré des prestations particulièrement dignes d’intérêt. Entre DIREWOLVES et son Hardcore passionné et introspectif, HIGHTOWER et ses tubes rafraîchissants, NO TURNING BACK et son côté âpre et virulent et enfin TURNSTILE tout en facilité, tantôt nerveux et agressif, tantôt catchy et mélodique, il y en avait vraiment pour tous les goûts. Quoi qu’il en soit, tout le monde semble avoir quitté les lieux essoufflé, transpirant et surtout avec un grand sourire aux lèvres et ça, c’est plutôt bon signe.

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