Ddent + Philm
Live report
Ddent + Philm Le 20 Septembre 2015 à Nantes, France (La Scène Michelet)
Lorsque Stoned Orgies décide d’organiser une soirée Noise Fusion à Nantes, autant dire qu’ils ne font pas les choses à moitié. En invitant un power trio emmené par le drummer Hero Dave Lombardo dans une salle aussi intimiste que la Scène Michelet, l’orga fit preuve d’un purisme qu’il est nécessaire de saluer.
Ambiance des grands soirs, salle bondée, ambiance positive à bloc.
Une première partie des plus surprenantes en la présence de Ddent, trio instrumental Parisien évoluant dans un Stoner particulièrement lourd mâtiné d’un Blues dantesque. Une approche différente de ce qu’on a l’habitude d’entendre ; une construction filmique, scénarisé dans les moindres détails, une évolution constante dans l’intensité des compos dont certaines, à l’image de Chien Noir me font immédiatement penser à du John Murphy en plus Rock.
L’inspiration n’est pas ce qui manque au trio; Marc dicte les changements de cadences derrière ses fûts et interagit en permanence avec Louis dont les riffs apportent un climax réservé habituellement à des Nine Inch Nails ou pour le côté hexagonal à Memories of a Dead Man. La claque vient également de Louise Decouflé qui a rejoint récemment les deux compères. Et autant dire que la Demoiselle ne s’en laisse pas compter. Scéniquement irréprochable (comme les deux autres membres d’ailleurs), charismatique au possible, Louise semble habitée par sa basse et balance un groove aussi lugubre que magistral. Une belle découverte, aux antipodes de ce que le genre Metal Instrumental peut nous proposer et qui peut vite tourner en rond à en devenir chiant.
Ce n’est pas le cas pour Ddent qui a pris son temps ce soir afin de construire son œuvre scénique devant un public surpris dans un premier temps, mais finissant par acclamer un combo vraiment à part…
Sound check de 30 minutes, évacuation des lieux, ambiance volcanique dans La Scène Michelet. A la réouverture c’est la ruée dans la salle; la batterie de Lombardo trône fièrement sur le devant de la scène; configuration parfaite; je me retrouve le cul posé sur le retour de basse; une meute prête à en découdre juste au-dessus de moi; grand frisson.
Philm prend possession des lieux ; je me retrouve à 20 centimètres des fûts de Dave et de là où je suis, j’observe une relique de Reign in Blood sous forme d’un sticker déchiré sur une cymbale; souvenir…
Dès les premières notes c’est la furie dans la petite salle; il faut dire que niveau groove, Pancho Tomaselli envoie du lourd; le son est old school, pure et sauvage à souhait, à la limite d’une configuration Garage. En témoigne cette séquence où le bassiste joue de son instrument avec une baguette perdue par Dave…
Gerry Nestler en vraie bête de scène, explore différents chants, change de rythmes là où l’attend le moins, frôle l’hystérie lorsqu’il évolue vers le hurlement. Lombardo retrouve sa frénésie période Fantômas.
Philm c’est du ginko en barre qui prend toute son ampleur en live. Tour à tour Funk, Jazz, atmosphérique ou Core explosif, tout en gardant un certain côté polymorphe spirituel. Philm c’est avant tout un trio de virtuoses qui se fait plaisir et sait faire plaisir ; maîtrisant leur set tout en laissant cette liberté d’improvisation qui laisse penser que le concert peut changer de tournure à tout moment. Philm c’est tout simplement une masterclass sauvage, une ode à ce que le Rock a produit de plus viscéral.
J’en ressors chaos et avec une belle érection.
| KOLONEL 24 Septembre 2015 - 347 lectures |
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