Netherlands Deathfest 2016 - 1er Jour
Live report
Netherlands Deathfest 2016 - 1er Jour Agoraphobic Nosebleed + Blockheads + Cripple Bastards + Disentomb + Doom + Dropdead + Infest + Inhume + Keitzer + Kraanium + Magrudergrind + Primitive Man + Teethgrinder + Undergang + Visceral Disgorge + Vitamin X + Wolfbrigade
Le 26 Février 2016 à Tilburg, Pays-Bas (013)
Tout le monde a déjà bavé devant les affiches complètement hallucinantes du Maryland Deathfest. Ce festival tenu depuis 2003 sur le sol américain réunit à chaque fois le meilleur (ou presque) des scènes suivantes : Death Metal, Grindcore et Crust avec ici et là quelques exceptions bienvenues (un peu de Black Metal, un peu de Thrash, un peu de Sludge...). Un festival d’une rare intensité où les prestations de chaque groupe se suivent ainsi sans discontinuer, accordant bien peu de répit aux spectateurs ayant la chance d’y assister.
Vous imaginez bien ma surprise (probablement partagée par tout le vieux continent) d’apprendre la naissance d’un évènement similaire en Europe baptisé le Netherlands Deathfest. La concrétisation d’un souhait longtemps exprimé d’avoir nous aussi en Europe un équivalent à ce fameux Maryland Deathfest. A la barre de ce festival qui s’annonçait évidemment immanquable, et cela avant même l’annonce des premiers groupes, rien d’autre que les organisateurs du Maryland Deathfest associés ici à ceux du défunt Neurotic Deathfest (expliquant au passage pourquoi ce célèbre festival a pris fin l’année dernière). Il me fallait y aller. Il nous fallait y aller. Nous y sommes allés.
C’est à Tilburg, au Poppodium 013 (là où se tient également le célèbre Roadburn Festival) qu’était ainsi programmée cette première édition réunissant comme aux Etats-Unis aussi bien des groupes de Death Metal que de Grindcore ou de Crust… Après quelques heures de route, l’excitation laisse place à la réalité des faits. Je découvre ainsi pour la première fois cette fameuse salle dont j’ai plusieurs fois entendu parler sans pour autant y avoir déjà mis les pieds. Vraisemblablement des travaux ont été opérés depuis la dernière édition du Neurotic Deathfest tenue en avril 2015. Située en plein cœur de Tilburg, le Poppodium 013 cache plutôt bien son jeu car de l’extérieur rien ne laisse supposer un complexe aussi gigantesque. Passé l’entrée, je découvre à ma gauche un certain nombre de casiers qui, moyennant la somme de deux euros, permettront aux spectateurs d’y laisser leurs affaires (avec obligation d’y déposer les sacs à dos). En avançant quelque peu apparaît ensuite sur ma droite un long et large couloir desservant les deux salles du Poppodium 013. Ici et là sont déjà éparpillées un bon nombre de distros (Listenable, Hammerheart, Power It Up, Reflections Records, Rotten Roll Rex, Revenge...). Avant de découvrir les salles, je me rends au sous-sol ou là encore se trouve plusieurs distros, un aquarium pour fumeur et surtout une mini-cantine où seront dispensés quelques repas (pizza, hot-dog, nouilles aux légumes…). Malheureusement, les prix élevés et le manque de variété me feront préférer la nourriture des restaurants situés à l’extérieur. Je remonte pour visiter cette fois les deux salles situées l’une à côté de l’autre et séparées par un simple couloir dans le sens de la longueur. La salle principale, pouvant accueillir environ 2200 personnes, est particulièrement impressionnante. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi grande et haute de plafond. A l’opposé de la scène se trouve de grandes marches qui permettront à beaucoup de s’assoir et ainsi trouver un peu de repos pendant ces trois jours qui s’annonçaient fatigants. En levant les yeux, on aperçoit également un grand balcon offrant la possibilité d’assister aux différentes prestations sous un autre point de vue. La seconde salle est bien plus modeste et permet de recevoir environ 350 personnes (d’ailleurs source de pas mal de désillusions). Pas de marches ici mais tout de même un balcon. A l’étage, quelques distros supplémentaires ainsi que le merch de quelques groupes. Bref, le Poppodium 013 est une salle labyrinthique qui va nécessiter une certaine pratique avant d’en saisir tous les recoins et de trouver son chemin. Mais trêve de blabla...
(AxGxB)
L'arrêt du Neurotic Deathfest l'année dernière nous avait tous attristés. Comment le meilleur fest indoor de metal extrême pouvait en finir là, comme ça, sans nous demander notre avis?! Quelque chose toutefois nous disait qu'il y a allait peut-être avoir quelque chose à la place. Cela ne pouvait pas en être autrement! Conviction ou simple espoir? Quoiqu'il en soit, la déception a pris fin seulement quelques mois plus tard avec l'annonce d'un nouveau festival au même endroit reprenant l'esprit du Neurotic. Encore mieux, ce sont les organisateurs du légendaire Maryland Deathfest qui ont décidé d'importer leur événement en Europe, le baptisant Netherlands Deathfest. Cool, on va pouvoir garder les mêmes initiales NDF! Et les premiers noms annoncés ont vite convaincu les fans de s'y rendre. Autant dire que je me suis jeté sur les tickets "early bird" courant août alors que le festival n'était prévu que fin février. Plus de six mois à attendre mais le temps passant tellement vite, nous voilà déjà le 26 février pour le premier jour du nouveau NDF.
Quel plaisir de revenir dans cette charmante ville de Tilburg et cette salle géniale du 013! Sauf que... il y a eu des travaux et le complexe a quelque peu changé de tête. Pas de l'extérieur qui reste identique mais de l'intérieur où pas mal de réaménagements ont été opérés. Déjà, on ne rentre plus au centre mais tout à gauche. L'accès à la partie du bas a été déplacé et fortement réduit. S'y trouvent tout un tas de merch et le stand de nourriture. La plus petite des scènes (la Batcave) n'existe plus et la 2nd Stage a été agrandie avec un accès supplémentaire pour faciliter entrées et sorties (ce ne sera pas vraiment le cas en pratique). Plein d'autres petits changements ont été effectués mais le plus important concerne la Main Stage. La fosse a grossi, repoussant les escaliers, forcément moins nombreux, plus loin au fond de la salle. Des modifications que je n'ai pas appréciées tellement la configuration originelle était excellente. Même si elle reste pratique, assez proche de celle de l'Effenaar où se déroule le Eindhoven Metal Meeting auquel je m'étais rendu mi-décembre, je trouve qu'elle a pas mal perdu de son charme. Le côté sentimental (j'ai assisté à tellement d'excellents concerts ici, notamment celui ultime de Dead Congregation l'année dernière) doit aussi beaucoup jouer il est vrai. À peine remis de mes émotions, il est l'heure de se diriger vers la 2nd Stage où le premier groupe vient d'ouvrir les hostilités de cette première journée bizarrement très typée grind/crust/core et dérivés.
(Keyser)
TEETHGRINDER - 16h00-16h30 (013 Second Stage) :
Ne connaissant ce groupe que de nom, je choisi de l’ignorer pour parfaire mes connaissances de la salle et disons-le sans détour, fouiner brièvement dans les innombrables bacs à CD présents dans chaque couloir.
(A)
Il s'agit de TEETHGRINDER dont je n'avais jamais entendu parlé. Noyés presque tout le set dans un écran de fumée assez désagréable, les Néerlandais vont balancer pendant une demi-heure une sorte de grindcore mélangé à d'autres styles, notamment du hardcore. C'est pas mal, ça envoie, c'est plutôt varié, le son est bon et ça s'agite déjà un peu dans la fosse. Un bon début.
(K)
BLOCKHEADS - 16h30-17h00 (013 Main Stage) :
Par contre, il était hors de question que je loupe l’un des seuls groupes français présents à l’affiche de cette première édition. D’autant que cela fait maintenant un paquet d’années que je n’avais pas revu BLOCKHEADS sur scène. Aussi, malgré le temps qui passe, j’en garde un excellent souvenir grâce à des prestations d’une rare intensité. En effet, BLOCKHEADS sur scène c’est la promesse systématique d’un excellent moment. Il n’y avait donc aucune raison pour que cela en soit autrement en ce vendredi 26 février 2016. Fidèle au poste depuis des années, Xavier tient la barque avec toujours autant de ferveur et de passion. La scène est certes bien grande pour un groupe habitué le plus souvent à des salles plus modestes. Pourtant, cela n’entame en rien l’énergie et le charisme déployés ici par ce grand chevelu qui, un peu à la manière d’un Barney Greenway, arpente la scène de manière désordonnée en réussissant l’exploit incroyable de faire tomber son molard envoyé dans les airs avec décontraction dans le fond de sa bouteille d’eau qu’il tient à la main. Bravo ! Pour le reste BLOCKHEADS reste ce groupe de Grindcore qu’il a toujours été. Les quelques titres issus de l’excellent The World Is Dead paru en 2013 sur Relapse Records prouvent que les Nancéiens ont toujours des choses à dire et qu’ils ne sont pas prêts de se taire, enchaînant ainsi les titres à un rythme d’enfer (mention spéciale à ce batteur incroyable). Une entrée en matière convaincante (malgré un son manquant un peu de précision) qui aurait été certainement un peu plus folle si le groupe avait joué sur la plus petite scène. Quoi qu’il en soit c’était cool et à en croire les réactions du public, je ne suis pas le seul à l’avoir pensé.
(A)
Oh la tuerie, oh la tuerie! Je n'avais pas revu les Lorrains depuis mes deux seules fois en 2008 (avec Brutal Truth) et 2006 (avec Mumakil) mais je me souvenais bien que ça envoyait sévère, sans m'être jamais intéressé à leur discographie. La prestation du quatuor français en ce milieu d'après-midi me poussera à acheter leur album Shapes Of Misery (à 5€, en même temps!). Bénéficiant d'un son énorme (quelle puissance et quelle clarté!) et emmené par le frontman Xavier qui ne ménage ni ses cordes vocales ni ses déplacements sur la grande scène de la Main Stage et qui enchaînera les discours anti-capitalistes entre chaque morceau, BLOCKHEADS va tout emporter sur son passage à grands coups de blast-beats furieux, de hurlements vindicatifs et de riffs acides. Quelques breaks bien efficaces viendront achever les derniers survivants de ce grind sans compromis qui rappelle les bons vieux Napalm Death. Jouissif!
(K)
VISCERAL DISGORGE - 17h00-17h40 (013 Second Stage) :
Changement de registre après une légère translation vers la seconde et plus petite sale. Il y a déjà du monde et il semble bien difficile de se frayer un chemin pour assister à la prestation musclée des Américains. Je choisis l’option porte d’entrée et resterais ainsi dans l’encadrement pour les vingt-cinq prochaines minutes. Adepte d’un Brutal Death Metal des plus virulents, VISCERAL DISGORGE n’y va pas par quatre chemins pour faire ployer l’auditeur, moi le premier. Le son est particulièrement massif et j’en prends ainsi plein la tête alors que je découvre les titres de ce groupe que j’ai longtemps choisi d’ignorer (trop peu de bons groupes dans le genre pour se laisser aller à en essayer au hasard). Sans égaler ni le niveau technique ni l’intensité des quelques patrons de la scène, VISCERAL DISGORGE fait tout de même partie de ces groupes capables d’associer de bons riffs assez redoutables au groove de parties slam amenées avec intelligence et parcimonie. Les Américains évitent ainsi de sombrer dans les plus bas clichés du genre même si la voix manque selon moi un peu de variété. Mais malgré ce constat largement positif, un élément viendra quelque peu gâcher ces réjouissances. Un triggue extrêmement pénible sur la grosse caisse va ainsi rendre chaque séquence de blast assez irritante (effet ultra synthétique bien désagréable). C’est vraiment dommage car le groupe à de l’énergie à revendre et ses compositions sont loin d’être désagréables. De fait, je quitterai la salle avant la fin de leur set pour aller voir Vitamin X dans la grande salle voisine.
(A)
Première tournée européenne pour les Américains de VISCERAL DISGORGE dont j'avais plutôt apprécié le seul et unique album Ingesting Putridity sorti en 2011 (déjà!) chez Amputated Vein Records. Une bonne sortie de brutal death US qui arrivait à se démarquer un minimum par la qualité des riffs. En live et avec un son pas extraordinaire qui ne permettait pas de discerner correctement les riffs sur les passages rapides, c'est le côté slam neuneu qui ressort le plus. Un peu dommage mais sur scène, il faut avouer que ça reste très efficace, surtout sur une durée courte. D'autant que le petit chanteur à casquette y met tout son cœur et que le bassiste a grave la classe avec ses cordes vertes fluo! Du coup on passe un bon moment face à ce brutal death orienté groove, entre slam parts bien écrasantes sur lesquelles le public très réceptif prendra un malin plaisir à secouer la tête de haut en bas, et semi-blasts nerveux pour la secouer de gauche à droite comme un demeuré.
(K)
VITAMIN X - 17h30-18h10 (013 Main Stage) :
Après le Brutal Death à tendance Slam de VISCERAL DISGORGE, place au Hardcore positif et rafraichissant de VITAMIN X. Sans surprise, étant donné la place accordée à ce genre aujourd’hui, il ne faut pas plus de quelques secondes aux Hollandais pour convaincre le public de la Main Stage. Il faut dire que le Hardcore à cette capacité à fédérer que d’autres styles n’ont pas et qu’en plus VITAMIN X connait parfaitement son sujet. Le sourire aux lèvres, affublé d’un t-shirt Boston Strangler, Marko Korac mène ainsi la danse, débitant ses paroles à la vitesse de la lumière, envoyant des kicks dans les airs, balançant des moulinets... Réceptif dès les premières mesures, le public se laissera pourtant petit à petit entrainer dans un tourbillon d’énergie positive marqué par de nombreux circle-pit à l’esprit toujours bon-enfant. Difficile d’y résister surtout lorsque Marko lance au public une bouée, un dauphin et une guitare gonflables. Du coup je souris en voyant ces metalleux avec leurs cheveux longs, leurs vêtements noirs, leurs perfectos et leurs vestes à patchs courir après un dauphin gonflable pour aller taper sur la tête du voisin et/ou l’envoyer toucher les cieux. Musicalement VITAMIN X rend hommage à la scène Youth Crew avec énormément d’efficacité. Évidemment, difficile de se planter lorsque l’on pratique un Hardcore aussi simple axé sur la dynamique de la section rythmique. Quoi qu’il en soit, les Hollandais n’auront jamais démérité et ce concert restera assurément l’un de ces bons moments partagés durant cette première journée riche en émotion.
(A)
KRAANIUM - 18h05-18h45 (013 Second Stage) :
Encore du brutal death et cette fois encore plus slammy que VISCERAL DISGORGE. Il n'y a qu'à voir le look short large de basket, marcel et casquette des membres de KRAANIUM pour comprendre ce à quoi on va avoir droit. J'avais toujours pris soin d'éviter le groupe à cause de ce côté neuneu mais j'ai craqué pour cette première édition du Netherlands Deathfest. Bien m'en a pris finalement car, malgré le côté extrêmement répétitif et basique de la musique des Norvégiens (du slam death en quasi continu) qui a commencé à m'ennuyer un peu vers la fin, j'ai pris plus de plaisir que ce à quoi je m'attendais. Ce, grâce au son dantesque, au groove dégagé et à la bonne ambiance dans le public auquel le combo distribuera des marteaux gonflables (?!) pour faire la fête. Rigolo!
(K)
DROPDEAD - 18h30-19h10 (013 Main Stage) :
Il faut bien le dire, les organisateurs du Netherlands Deathfest ont quand même fait fort en réunissant trois des groupes les plus influents du milieu Crust/Punk/Hardcore de ces vingt/trente dernières années. On trouve ainsi en ce premier jour les Américains de DROPDEAD que beaucoup attendaient de voir avec impatience. Pour ma part, c’était une première sur scène et je réjouissais à l’idée de retrouver ce groupe engagé sur les planches du Poppodium 013. Malgré un Bob Otis parfois un peu à bout de souffle (notamment en début de set), DROPDEAD à livré le genre de prestation qui vous font rapidement comprendre pourquoi on peut aimer un groupe autrement que pour sa musique. L’engagement des Américains et plus particulièrement de Bob Otis en sa qualité que frontman atteste d’un réel désir de prise de conscience. Chaque entre-deux est ainsi l’occasion pour le bonhomme de rappeler que c’est nous, en tant qu’individu doué de conscience, qui avons le pouvoir de faire changer les choses, de se dresser face au monde, face aux politiques, face à ce qui nous dérange, nous agresse... Un message fort et qui, on le sent à chaque prise de parole, vient du cœur et respire la sincérité. Et même si chacun de nous retombera bien vite dans son quotidien, acceptant ceci ou cela, ce genre de discours donne de l’envergure et un certain charisme à ceux qui le portent. Bref, tout ça pour dire que DROPDEAD a livré une prestation donnant tout son sens au mot Punk. De l’énergie, de la passion, de l’engagement, une conscience et des compositions simples mais toujours aussi redoutables d’efficacité que les années n’ont pas entachée. S’il vous arrive de croiser leur chemin, ne les loupez surtout pas.
(A)
Vu que je suis resté toute la durée du set de KRANIUM, je n'ai pas vu grand chose de DROPDEAD, formation dont je ne connaissais absolument rien de toute façon, sauf son statut de culte dans une scène hardcore/punk qui m'est totalement étrangère. Tout ce que je peux dire, c'est que j'ai apprécié le peu que j'ai vu et entendu. À commencer par le discours vegan du chanteur charismatique qui en imposait. Les mecs ne sont pas tout jeunes et ont de la bouteille, ça se sent! Quant à la musique en elle-même, l'énergie, l'ambiance, ainsi que le côté belliqueux et vindicatif anti-système m'a également bien botté. Une bonne surprise malheureusement trop courte.
(K)
DISENTOMB - 19h10-19h50 (013 Second Stage) :
Tout comme VISCERAL DISGORGE, je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait plu sur album. Les Australiens font pourtant un effort d'atmosphère dans leur brutal death pataud à l'américaine. Du coup, DISENTOMB sonnait beaucoup plus Disgorge-like lambda que sur son sympathique deuxième full-length Misery sorti en 2014 chez New Standard Elite, récent label ricain au top en matière de BDM US. La faute sans doute au son pas top avec beaucoup trop de basse (on pardonnera toutefois le bassiste qui arborait de belles cordes rouges fluo, sûrement une compétition avec le bassiste de VISCERAL DISGORGE!). Une déception, mais cela ne m'a toutefois pas empêché d'apprécier un minimum le gig qui a fortement ressemblé à celui de VISCERAL DISGORGE (jusqu'au petit chanteur aux cheveux courts). Slam gras et semi-blasts, la recette de l'après-midi!
(K)
DOOM - 19h40-20h25 (013 Main Stage) :
Je ferai l’impasse sur KEITZER et DISENTOMB car je ne connais pas ou très peu ces deux groupes. Je me réserve pour une autre formation archi-connue et pourtant extrêmement rare sur scène, les Anglais de DOOM qui ont, en partie, initiée les débuts du Crust à la fin des années 80. Dreadlocks, jeans troués, bières... Il ne manquait plus que quelques chiens sur scène pour compléter le tableau et les clichés. Pour le reste, DOOM s’est simplement contenté de mettre une énorme claque à l’assistance en distillant un Crust des plus vindicatifs. Et tant pis si la voix de Brian Talbot peut sembler quelque peu poussive, les riffs de Denis Boardman et l’énergie qui se dégage des compositions de DOOM suffisent à me rendre complètement dingue. Un set tout en urgence où, à l’inverse de DROPDEAD, les prises de paroles seront extrêmement réduites. Pas le temps de niaiser, les Anglais balancent à la face du public (nombreux sont d’ailleurs les Punks dans l’assistance) ces brûlots rapides et corrosifs dont ils ont le secret. Quarante minutes durant lesquelles DOOM n’a pas déçu un seul instant et à surtout rappelé qu’il était un des patrons du genre. Vivement la date parisienne.
(A)
La fatigue commence déjà à se faire sentir mais je décide tout de même d'aller zieuter les cultes crusts/punks de DOOM sur la grande scène. J'ai vite fait demi-tour (après 3-4 morceaux tout de même), saoulé par la voix criarde insupportable du chanteur. Ce sera pour une autre fois... ou pas!
(K)
MAGRUDERGRIND - 20h25-21h00 (013 Second Stage) :
La dernière fois que j’ai vu MAGRUDERGRIND en concert c’était en 2009 à La Miroiterie en compagnie de Faxe et Sylvester Staline. Une date assez folle où les Américains avaient foutu un sacré bordel devant une assistance des plus réceptives. Sept ans plus tard, le groupe est de retour avec un nouveau batteur et surtout un nouvel album sorti il y a seulement quelques jours sur Relapse Records. Tout de suite après la prestation irréprochable de DOOM, je me rends donc dans la seconde salle. Il y a déjà énormément de monde à tel point qu’avant même le début du concert nous voilà déjà épaule à épaule (ou bite à cul, c’est comme vous préférez) avec nos voisins. Une intimité dont je ne suis pas forcément très friand et qui laisse surtout suggérer que les choses vont bien vite dégénérer. Et ça n’a pas loupé... Une véritable marée humaine où personne ne semble maître de ses propres mouvements, embarqués que nous sommes par une force qui va bien au-delà de chaque individu. Hormis la difficulté qui consiste à rester en vie dans ce bordel géant, je suis frappé par le son de MAGRUDERGRIND qui est absolument monstrueux. On pourra dire ce que l’on veut au sujet du nouvel album des Américains, toujours est-il que le rendu sur scène est juste incroyable de violence et de puissance. Entre les blasts et le mitraillage incessant de ce nouveau batteur qui n’a pas à rougir face à son prédécesseur qui a préféré se concentrer sur les excellents Coke Bust, les éructations musclées d’un Avi Kulaw à la coupe de cheveux impeccable (qui poussera quelques slammers un peu trop encombrants à prendre la sortie - vous savez, ceux qui n’ont rien trouvé de mieux que de rester plantés entre les musiciens en appelant des mains le public pendant trois quart d’heure) et les riffs assassins de R.J. Ober (et non, il n'y a pas de basse chez MAGRUDERGRIND), rares sont les prestations Grind à m’avoir autant marqué. Par-fait ! Et comme si cela ne suffisait pas, la prestation du trio américain sera également marquée par un featuring de Joe Denunzio d'INFEST sur le titre "Husayni / Handschar". Un passage éclair mais toujours sympathique dans ce genre de contexte. Bon alors, on se revoit quand ?
(A)
Ça, je savais que j'allais aimé! Pas de bol cependant, la petite salle est blindée de monde, que ce soit dans la fosse ou au balcon donc impossible de voir quoi que ce soit. J'aurais sans doute pu jouer des coudes et me frayer une place pas loin de la scène mais flemme donc je suis resté au balcon, ne voyant de la scène que les spotlights. Malgré ça, l'audio m'a suffi pour confirmer que MAGRUDERGRIND, ça ne rigole pas du tout! Du gros grind qui blaste à tout va et qui groove de temps en temps. Bien aidé par un son énorme super puissant et clair, je peux vous dire que c'était de la bonne grosse tuerie ultra intense et brutale. Ça devait être un sacré foutoir dans le pit! Il serait peut-être temps que je me penche là-dessus en CD, moi! Quel dommage de ne pas m'être mieux placé pour savourer encore plus!
K()
AGORAPHOBIC NOSEBLEED - 21h00-21h45 (013 Main Stage) :
Parmi les quelques curiosités qu’avaient à offrir le Netherlands Deathfest, AGORAPHOBIC NOSEBLEEED était sûrement l’une des plus attendues. Pourquoi, et bien tout simplement parce qu’il s’agissait là de leur tout premier concert sur le sol européen. Un évènement majeur pour tous les amateurs de Grindcore qui a d’ailleurs attiré bien d’autres curieux. Comme vous devez le savoir, AGORAPHOBIC NOSEBLEED n’a jamais eu de batteur. Ce projet mené par Scott Hull de PIG DESTROYER a toujours fonctionné grâce à une boîte à rythmes. C’est donc face à une scène un peu vide devant laquelle nous nous tenons. De prime abord, on sent que les deux chanteurs ne sont pas forcément très à l’aise sur scène. Je ne leur jetterai pas la pierre tant j’imagine l’angoisse de se retrouver pour la première fois devant plus de 1500 personnes sans rien d’autre dans les mains qu’un pauvre SM58. Si Jay Randall n’a pas fait le déplacement, on retrouve tout de même Richard Johnson et Katherine Katz (qui a coupé ses cheveux). Malgré des flottements liés à l’occupation de ce grand espace qu’est la scène de la Main Stage, on sent rapidement s’installer une certaine complicité entre les deux musiciens, notamment lorsque Richard Johnson donne l’impression de courir après la petite Katherine Katz qui n’en demandait pas tant. Au-delà de cette curiosité qui poussera une partie des festivaliers à assister à cette prestation, j’ai pour ma part passé un moment plutôt agréable. Bien entendu on ne retrouve pas l’intensité ni la folie d’une prestation Grindcore plus classique mais le tout reste particulièrement bien fichu grâce aux riffs de Scott Hull et à cette batterie aux rythmes supersoniques. On ne peut pas dire que le groupe ait livré le meilleur concert du festival mais ces quarante-cinq minutes resteront néanmoins un très bon souvenir à l’image de ce solo de boîte à rythme qui en aura fait sourire plus d'un.
(A)
Encore du grind et encore un groupe dont je vois le nom depuis des années sans m'y être intéressé un instant. La grande salle est bien remplie en tout cas, on sent que les Américains, très rares dans nos contrées, sont attendus. Malheureusement, j'avoue n'avoir pas accroché à la musique d'AGORAPHOBIC NOSEBLEED. Trop bordélique sans doute. Et puis les musiciens, les deux chanteurs surtout (un vieux monsieur en surpoids pas content et une petite nana toute frêle mais qui crache ses poumons), manquent de charisme. Zéro communication avec le public, c'est pourtant autorisé dans le grind, non?! Par contre, l'absence de vrai batteur ne m'a pas du tout gêné vu le son de dingue de la boîte à rythme qui a fait sévèrement trembler les murs. Pas suffisant toutefois pour me passionner.
(K)
INHUME - 21h45-22h25 (Patronaat) :
Si la Batcave a disparu, il y a bien toujours trois scènes au festival. Non pas au Midi Theater comme en 2011 mais dans une chapelle située juste en face du complexe principal. Un bel endroit haut de plafond et décoré de quelques vitraux religieux, formant un contraste amusant avec la musique dégoulinante et irrévérencieuse qui va y être jouée. Concernant la musique justement, si j'aime beaucoup INHUME et son grind/death ultra efficace, le son atroce gavé de basse d'où j'étais (sur le côté à gauche de la scène) ne m'a pas permis de savourer le set des Néerlandais comme j'aurais aimé (ni de les voir très bien d'ailleurs). Et impossible de chercher un autre point de chute tant la salle est bondée de monde. Malgré ces conditions spartiates, j'ai tout de même pu apprécier un minimum le show des Bataves, toujours très remuants sur scène (surtout les deux chanteurs rasés dont Dennis Schreurs de Severe Torture en session live) et qui envoient du bois comme personne. Du blast, du gruik et du groove, le tout acclamé par une foule conquise qui ne s'est pas privée de stage divings, voilà le résumé de ces 40 minutes intenses de poésie.
(K)
INFEST - 22h25-23h15 (013 Main Stage) :
Si DROPDEAD et DOOM constituaient déjà un réel intérêt pour tous les amateurs de Crust/Punk/Hardcore, la venue d’INFEST était quant à elle totalement inespérée. Le groupe américain n’a jamais joué en Europe et les quelques tentatives précédentes se sont toujours conclues par des annulations de dernière minute. De fait, nombreux sont ceux qui attendaient de voir le groupe de Los Angeles sur les planches pour s’assurer de la véracité des faits. Lorsqu’arrive sur scène Joe Denunzio, c’est une foule rassurée et prête à en découdre qui s’exprime avec ferveur. Joe et sa mine patibulaire semble jauger le public, arpentant la scène de long en large en baladant son regard d’une tête à une autre, se félicitant lui-même de ce spectacle rassurant. Après ce qui pourrait ressembler à un exercice d’intimidation, INFEST lance enfin les hostilités devant un parterre de punk, de hardcoreux et de metalleux réunis pour célébrer cette première prestation sur le sol européen de l’un des groupes les plus emblématiques du milieu. Malgré l’âge (INFEST s’est formé en 1986), Joe Denunzio n’a rien perdu de son énergie ni de son envie de partager avec le public. Cette envie va malheureusement plomber en partie le set des Américains dont le rythme se verra constamment rompu par les slams dans le public d’un Joe Denunzio presque plus souvent parti en balade jusqu’au milieu de la salle que sur scène en train de chanter. Si bien qu’il faudra parfois attendre quelques minutes embarrassantes pour tout le monde (notamment les trois autres musiciens) avant de le revoir apparaître sur les planches. Autant les discours de Bob Otis sont une force pour DROPDEAD, autant les pérégrinations de Joe Denunzio furent ici une plaie pour INFEST. Bien entendu c’était cool d’assister à un tel concert car quand il s’agit de balancer des brûlots Punk/Hardcore/Powerviolence, le groupe sait comment s’y prendre mais très honnêtement, l’intensité et le rythme en prennent malheureusement un grand coup. Cerise sur le gâteau, le groupe quittera la scène un peu avant les cinquante minutes annoncées. Si je ne parlerais donc pas de déception, je ne peux pas nier qu’il y a tout de même un peu de frustration suite à ce concert particulièrement attendu. C’est tout de même un peu dommage...
(A)
Retour au punk/hardcore/grind/crust où je ne sais quoi sur la Main Stage pour la première européenne de INFEST, vieux groupe américain culte pionnier du powerviolence (apparemment) que je ne connaissais pas, contrairement à leurs homonymes français et serbe. N'ayant aucune connaissance dans ce genre, je ne m'étendrai pas sur la musique du combo que j'ai trouvé plutôt sympathique (expéditive, violente, rapide) mais banale et peu lisible (je n'ai pas compris grand chose) du haut des escaliers, assis comme une feignasse pour reprendre un peu de force. Cela dit, ce ne fut pas un moment désagréable, amusé que j'étais de voir le chanteur passer plus de temps dans la fosse que sur scène à chanter ses chansons. Tout le contraire du guitariste prostré à droite de la batterie en mode autiste. Ont-ils commencé plus tôt que prévu ou les autres membres ont-ils été soulés par le comportement de leur frontman qui en faisait des caisses? Quoiqu'il en soit les Américains finiront leur set bien avant l'heure indiquée!
(K)
WOLFBRIGADE - 23h20-00h10 (013 Second Stage) :
Heureusement, pour laisser place à la frustration il y a encore deux excellents groupes à venir dont un que je n’ai encore jamais vu. Il s’agit des Suédois de WOLFBRIGADE qui prennent rapidement place sur la Second Stage. Une fois encore, il est bien difficile de trouver un chemin pour assister à cet avant-dernier concert de la journée. J’y arrive tant bien que mal et fini par trouver une place complètement à gauche, presque sous les enceintes. Très vite le groupe originaire de Stockholm va donner la mesure des cinquante minutes à venir en balançant à la gueule du public un Crust au son implacable, mélange de Punk et de Metal. Plutôt rare sur les planches, les Suédois vont d’emblée faire très bonne figure grâce à un mur de guitares tout en puissance et en riffs, une basse saturée, une batterie qui ne cesse de cavaler et un chanteur Doc Martens/crâne rasé au charisme et à la force évidente. Un set rondement mené, sans faille ni temps mort au son de titres plus ou moins récents puisque WOLFBRIGADE va aller largement piocher dans son back-catalogue, à l’époque où le groupe s’appelait encore WOLFPACK. On retrouve ainsi en guise de préambule l’excellent "March Of The Wolves" suivi pêle-mêle par des titres tels que "Enter The Gates", "Bastards", "Living Hell", "Silencer" ou encore "No Future". Mais les derniers albums du groupe ne sont pas en reste non plus avec une attention particulière apportée à Damned ("Feed The Flame", "From Beyond", "Ride The Steel"...). A chaque titre c’est ainsi la guerre sur scène comme dans le public qui, à raison, se montre particulièrement réceptif à ce Crust hargneux et vindicatif. Il faut dire qu’entre ces riffs ultra efficaces, ces rythmes entrainants (D-Beat et autres tchouka-tchouka) et cette imposante prestance, WOLFBRIGADE n’a de leçon à recevoir de personne. Après cinquante minutes particulièrement agitées, je quitte la salle le sourire aux lèvres, conscient d’avoir assisté à une excellente prestation qui ne se renouvellera probablement pas de si tôt.
(A)
UNDERGANG - 00h00-00h45 (Patronaat) :
Voilà que cette première journée arrive à son terme. Mais avant cela, il reste tout de même un dernier concert que je ne souhaitais pas louper. Pour cela, il fallait sortir du complexe et se rendre pour la première fois de la journée (me concernant) au Patronaat, une salle située à quelques dizaines de mètres à peine en face du Poppodium 013. Et c’est ici à l’étage que ça se passe puisqu’un restaurant occupe le rez de chaussée. On entre alors dans une pièce tout en longueur assez remarquable par sa hauteur sous plafond et ses poutres apparentes faisant tout de suite penser à une église. Pouvant accueillir à peu près 1000 visiteurs, celle-ci va subir, dans une moindre mesure, le même problème que la Second Stage. Arrivant sur place alors qu’UNDERGANG est déjà sur scène depuis tout au plus quelques minutes, je peine à me frayer un passage jusqu’au milieu de la salle. Le son est toujours assez concluant même si le Death Metal particulièrement dégoulinant du trio danois donne l’impression de quelque chose de bien cradingue. J’avais passé mon tour en 2014 faute de place dans la petite salle du Kill-Town Deathfest, j’étais donc impatient de pouvoir me rattraper ce soir. Et pour le coup UNDERGANG n’a pas déçu même si sa musique peut parfois sembler extrêmement linéaire. Un manque de variété qui, personnellement, ne m’a jamais gêné et qui confère surtout aux Danois cette fameuse atmosphère putride et dégoulinante. Si le jeu de scène d’UNDERGANG est plutôt limité, on appréciera tout de même les quelques cris perçants du sympathique David Torturdød qui n’étaient pas là auparavant. Pour le reste rien à signaler, le groupe a ainsi enchainé les titres pendant trois quart d’heure, passant naturellement en revue ses différents albums dont notamment le petit dernier Døden Læger Alle Sår restant mon préféré à ce jour. UNDERGANG a offer au pubic du Netherlands Deathfest un Death Metal à l’ancienne fait d’accélérations jouissives et de passages beaucoup plus lourdingues, non dénués d’un certain groove, pleins de crasses et de vomis dedans. S’il ne fait aucun doute que la musique d’UNDERGANG ne fait pas particulièrement l’unanimité par son caractère primitif et redondant, le live tend tout de même à gommer ce défaut au profit d’une certaine énergie et d’un côté catchy assez irrésistible. Une belle manière de clôturer cette première journée déjà particulièrement intense.
(A)
Pas motivé pour mater WOLFBRIGADE (encore du crust/d-beat/whatever décidément!) dans une 2nd Stage une nouvelle fois archi-comble, je vais plutôt me placer pour voir UNDERGANG. Pas que les Danois comptent parmi mes groupes fétiches, j'avais à peine écouté sur album avant de les voir, mais il fallait être présent pour le seul groupe de death old-school du vendredi (ça changera samedi et surtout dimanche) et ce malgré la grosse fatigue. Pas mal de monde au Patronaat mais je trouve une meilleure place que pour INHUME. Je note que, comme les Néerlandais, les Scandinaves ont fait l'effort de mettre un backdrop, ce qui manquera pas mal tout au long du festival. Mauvaise surprise dès le début, le son est assez infâme avec beaucoup trop de basse et un chant quasi inaudible. Les conditions s'amélioreront par la suite mais elles resteront moyennes. Pas un problème pour UNDERGANG. Je dirais même que ce son leur collait très bien. Et pour coller, ça colle en effet! Putain qu'est-ce que c'est gras! Rarement entendu un death metal aussi pâteux! À tel point que ça m'a un peu fait penser aux vieux Rottrevore! Ce qui aurait dû m'achever mais au contraire, la formation de Copenhague m'a redonné une sacré pêche grâce à leurs gros mid-tempos lipidiques qui font bouger la tête. Quelques rares accélérations se font entendre de temps en temps mais jamais rien de trop rapide. Le death metal du trio danois se veut bouffi, difforme et esclave de la gravité. Clairement un des groupes de la journée et une belle surprise de fin de soirée pour ma part. Pas sûr que je prenne autant mon pied sur CD mais il faudrait tout de même que j'essaye!
C'est ainsi que la première journée, la plus courte, se termine. Vendredi n'était pas mon jour préféré car plus orienté punk/grind et consorts que death metal mais on y aura vu quelques concerts fort sympathiques comme ceux de BLOCKHEADS, KRAANIUM, MAGRUDERGRIND, INHUME et UNDERGANG. Vivement demain tout de même pour un peu plus de death metal.
(K)
1 COMMENTAIRE(S)
citer | AGB a écrit : j’en prends ainsi plein la tête alors que je découvre les titres de ce groupe que j’ai longtemps choisi d’ignorer (trop peu de bons groupes dans le genre pour se laisser aller à en essayer au hasard).
Quoi ? Et ma chronique alors elle sert à quoi ?
Bon vous avez dû bien vous éclater bande de veinards ! |
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1 COMMENTAIRE(S)
02/04/2016 12:43
Quoi ? Et ma chronique alors elle sert à quoi ?
Bon vous avez dû bien vous éclater bande de veinards !