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European Thought Patterns Tour 2016

Live report

European Thought Patterns Tour 2016 Bodyfarm + Death To All
Le 25 Avril 2016 à Paris, France (Divan du Monde)
Annoncée fin 2015, cette nouvelle tournée européenne du groupe DEATH DTA ou DEATH TO ALL ne devait pas passer par Paris. Dommage car je les avais déjà loupés l’année dernière lorsqu’ils étaient venus nous rendre visite en compagnie d’Abysmal Dawn et Loudblast. Dès lors, qu’elle ne fût pas ma surprise lorsque le groupe dévoilait, quelques semaines après cette première annonce des plus frustrantes, l’ajout de quelques dates supplémentaires. Parmi elles, une escale parisienne pour conclure cette longue tournée de près d’un mois. Joie !
C’est au Divan du Monde, l’une des meilleures salles parisiennes et accessoirement située à seulement 5min à pieds de chez moi, que se tenait cette dernière date du European Thought Patterns Tour. Pour l’occasion, les Américains étaient accompagnés de BODYFARM (et non Booty Farm comme se plaira à plaisanter Steve DiGiorgio dans la soirée), groupe hollandais dont je ne connais rien malgré deux albums chroniqués ici-bas.

J’arrive vers 18h45 devant un Divan du Monde étonnamment déserté. Certes, il pleut, mais en général il y a toujours un peu de monde pour enchaîner les bières, fumer quelques clopes et tailler le bout de gras avec les copains. Là, personne... Je rentre dans la salle et c’est le même constat. Peu de gens réunit en ce lundi soir. Y a-t-il un quelconque match de foot ? Ou bien est-ce tout simplement un manque d’intérêt évident vis-à-vis de cette première partie qui poussera les gens à arriver plus tardivement ? A moins que ce ne soit tout simplement l’horaire ? Quoi qu’il en soit nous sommes en effet assez peu nombreux pour assister au set de BODYFARM qui débutera avec quinze minutes d’avance sur l’horaire annoncé. En dehors de ce nom dont j’avais déjà entendu parler, je sais juste que le groupe pratique un Death Metal à l’ancienne, sans originalité mais avec un certain degré d’efficacité à en croire la chronique de Mitch concernant leur dernier album en date (Battle Breed - 2015). Aidé par un son imposant malgré des guitares largement en retrait, BODYFARM va réussir l’essentiel, mettre le public en chauffe avant l’arrivée sur scène de DEATH DTA.
Comme évoqué un peu plus haut, le Death Metal du groupe hollandais n’a rien de très original, délivrant même quelques séquences plutôt anecdotiques. Ceci étant dit, je dois tout de même reconnaitre que j’ai plutôt passé un bon moment grâce à un riffing assez efficace et à un rythme particulièrement entrainant qui prend tout son sens en live. Ainsi, pendant près de cinquante minutes, BODYFARM va procéder à un tour d’horizon relativement complet de sa discographie, proposant au public parisien, d’ailleurs de plus en plus nombreux, une dizaine de titres issus de ses trois albums que sont Malevolence, The Coming Scourge et Battle Breed. Les morceaux s’enchainent alors à un rythme enlevé, introduits par un Thomas Wouters tout sourire qui sollicitera à plusieurs reprises le public dans le but de le faire réagir mais également pour le remercier d’être venu en ce lundi soir. BODYFARM va ainsi livrer un set tout à fait honnête qui, à défaut de marquer durablement les esprits, aura permis au public parisien de passer un agréable moment en attendant la venue particulièrement attendue de DEATH DTA.


Plus de vingt minutes seront nécessaires à la mise en place du set-up des Américains. C’est donc un peu après 20h15 que résonne les notes d’une longue introduction synthétique aux sonorités modernes et futuristes. Après deux ou trois minutes à s’impatienter (oui, j’ai jeté un coup d’œil à la setlist jouée quelques jours auparavant à Strasbourg et je ne tiens plus en place), Steve DiGiorgio, Gene Hoglan, Bobby Koelble et Max Phelps arrivent sur scène sous les ovations d’un public parisien bien plus nombreux qu’il y a une heure et surtout résolument prêt à en découdre. Après de brèves salutations, le groupe entame les premières notes de "The Philosopher" sous les cris de joie d’un public d’ors et déjà acquis à la cause de ce tribute all-star band (The Philosopher - You know so much about nothing at all). Nous ne le savons pas encore mais nous voilà partis pour plus de 2h15 de show ! Comme je l’ai déjà dit plus haut, je n’avais encore jamais vu DEATH DTA auparavant. Aussi suis-je particulièrement bluffé par ce Max Phelps qui, comme le disait déjà KPM dans son live-report de l’année dernière, ressemble à s’y méprendre au regretté Chuck Schuldiner. Une ressemblance quasi-parfaite à la fois pour son physique, ses performances vocales et cette attitude/stature qui rend de facto cette réunion d’anciens membres de Death particulièrement savoureuse et en même temps tellement étrange tant l’impression de faire face au fantôme d’Evil Chuck persiste. Si je suis ainsi saisi par ce mimétisme (cette voix !), cela ne m’empêche pas d’être complètement happé par ce qui se passe également autour. Entre les lignes de basses incroyables de Steve Digiorgio, les frappes monstrueuses et assassines d’un Gene Hoglan décontracté et le riffing impeccable de Bobby Koelble, et cela dès le premier titre, il est clair que ce show risque très sérieusement de se hisser comme l’un des meilleurs de l’année 2016. Après avoir enchainé sur un medley "Leprosy/Left To Die", puis sur les titres "Living Monstrosity", "Suicide Machine", "Overactive Imagination" et "Trapped In A Corner", DEATH DTA va réserver au public parisien une belle petite surprise en reprenant, après un solo de basse étrange, le célèbre "Reign In Blood" de Slayer. Les premiers riffs suffisent à mettre l’auditoire dans un état incroyable, moshant et pogotant dans tous les sens. Et comme "Reign In Blood" ne suffit pas, le groupe ira même jusqu’à reprendre les premiers riffs de l’excellent "Black Magic". Quel pied, et nous n’en sommes pourtant qu’au premier tiers du concert.

Ainsi, loin de baisser en intensité, la suite de ce show mémorable va se dérouler dans les mêmes conditions suivant une setlist toujours aussi parfaite s’attardant sur chacun des albums de DEATH (avec pour indice les changements de basses de DiGiorgio - 3 cordes pour les trois premiers albums, 6 cordes pour tous ceux à partir de Human). Tout est absolument limpide, aucun problème de son pour gâcher la fête, un niveau technique hallucinant, des soli mélodiques livrés majoritairement par Phelps tout à fait irréprochables (même constat pour Koelble, plus discret mais non moins efficace). Bref, je prends un pied pas possible et ne vois absolument pas le temps passer. Steve DiGiorgio, en maitre de cérémonie, prendra la parole à de nombreuses reprises durant ces 2h15, évoquant évidemment l’héritage laissé par Chuck Schuldiner, son amitié avec les trois autres membres du groupe et le rôle majeur de leur "crew" technique. Le grand blond remerciera également plusieurs fois le public parisien (qui le lui rendra très bien) pour son énergie en insistant d’ailleurs énormément sur les évènements survenus en novembre dernier au Bataclan. Certes, c’est parfois un peu long, parfois excessif mais on sent que le cœur y est et que tous les quatre sont bien contents d’être là parmi nous. Gene Hoglan se fendra lui aussi d’un discours mémorable et quasi incompréhensible avec cet accent Texan à couper au couteau. Un sacré personnage qui me fera d’ailleurs bien rigoler avec ses pentagrammes mains croisées servi au public en guise de remerciments. Quelle idée !

Parmi les happenings qui auront également marqué la soirée, impossible de ne pas évoquer cette reprise instrumentale de Black Sabbath. Alors qu’un des techniciens est occupé à régler un problème rencontré sur l’une des guitares de Phelps, DiGiorgio lance à la volée les premières mesures de "N.I.B." (ou Nativity In Black). La réponse du public ne se fait pas attendre et Steve se laisse rapidement attraper au jeu menant ainsi l’exercice encore un peu plus loin. Alors que l’assistance se fend en chœur de ces célèbres "Oh Yeah", Bobby Koelble et Gene Hoglan rentrent dans la danse. On tape du pied, on chante et on sourit face à ce bœuf improvisé alors que Phelps revient montrer sa trogne pour un dernier tiers toujours aussi impeccable. Ainsi, après deux titres marquant la fin du set ("Bite The Pain" et "Spirit Crusher"), le groupe tirera sa révérence dans l’ombre, saluant le public mais sans s’attarder. Il est clair que tout ceci n’est qu’un leurre pour un rappel digne de ce nom. Et effectivement, DEATH DTA ne se fera pas trop prier pour revenir sur les planches. Les Américains nous dispenseront ainsi de quatre derniers titres imparables avec pour commencer un medley "Zombie Ritual" (et son célèbre riff d’intro) / "Baptized In Bood" suivi par un "Crystal Mountain" absolument parfait pour terminer finalement par l’un des titres que j’attendais le plus, le redoutable "Pull The Plug". Bon, s’arrêter en plein milieu pour bavasser n’était peut-être pas le choix le plus judicieux mais bordel que c’était cool quand même.

Après plus de 2h15 d’un show absolument parfait, Steve, Gene, Bobby et Max tirent leur révérence (littéralement) sous les applaudissements soutenus et sincères d’un public absolument ravi de cette soirée. Alors oui, ça parle parfois beaucoup entre les morceaux mais comment le leurs reprocher (surtout Steve) quand on voit avec quelle générosité ces quatre garçons ont joué ce soir ? Certes, Chuck Schuldiner ne sera jamais remplacé mais je suis certain qu’il apprécierait de voir la manière dont ses potes lui rendent aujourd’hui hommage et comment ses fans sortent systématiquement comblés/soufflés de ces concerts incroyables. Pour une première, je ne pouvais vraiment pas espérer mieux. Merci encore à Garmonbozia pour avoir rendu cette date possible.

Setlist DEATH DTA :

01. The Philosopher
02. Leprosy / Left To Die
03. Living Monstrosity
04. Suicide Machine
05. Overactive Imagination
06. Trapped In A Corner
07. Raining Blood / Black Magic (Slayer Cover)
08. Lack of Comprehension
09. Spiritual Healing / Within The Mind
10. Flattening Of Emotions
11. Destiny
12. Symbolic
13. Zero Tolerance
14. N.I.B. (Black Sabbath Cover)
15. Bite The Pain
16. Spirit Crusher

Rappel :
17. Zombie Ritual / Baptized In Blood
18. Crystal Mountain
19. Pull The Plug

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