Party San Open Air 2016 - 1er Jour
Live report
Party San Open Air 2016 - 1er Jour I I (Infernal Invocation) + Mgla + Necros Christos + Obituary + Tribulation
Le 11 Août 2016 à Schlotheim, Allemagne
Comment ça ?! Encore aucun report du Party San Open Air, LA référence européenne des festivals outdoor pointus, sur Thrashocore ??! Impardonnable absence ! Heureusement pour vous j’ai pris ma tente, mes tongs et mon duvet pour aller faire du camping à Schlotheim, petite bourgade au centre de l'Allemagne où se déroule le PSOA. Comme à chaque fois, beaucoup de copains à retrouver et une grande excitation de découvrir un nouveau festival, ainsi que de voir ou revoir les groupes sur l’affiche sans aucun rival cette année en Europe. Curieux aussi de découvrir le stand de Cuba Libre, véritable institution perdurant dans le temps et faisant renommée du festival. Premier constat : c’est super bien branlé, à l’allemande pourrait-on dire. Tout est carré, nickel, pas trop cher – mention spéciale au petit dej œufs brouillés avec lardons et tartines de beurre + boisson chaude pour 5€ ou moins. Deuxième constat : les festivaliers sont des passionnés qui sont là pour la musique, on voit des vestes à patchs bien street cred de partout et les dégaines old school sont légion. Troisième constat : les after Metal Disco sont très sympas et bonne ambiance – et on a droit à du Type O Negative putain ! Heureusement pour nos carcasses saoules, les concerts du premier jour ne commencent qu’à 15h45, ce qui nous laisse le temps d’évacuer tout le rhum ingurgité la veille dans ces cocktails de l’enfer et les pintes de bière à 3€ ! Malheureusement je passerai tout le fest sans running order de la seconde scène plus petite et placée sous la tente, ce qui me vaudra de rater une poignée de groupes que je voulais découvrir : Ered, Cryptic Brood, Mosaic et Implore notamment.
1ER JOUR
I I (INFERNAL INVOCATION)
La question que tout le monde s’est posé ou se pose encore par rapport à ce jeune groupe allemand : comment on prononce ce putain de nom ?! I I ? Aie Aie ? Double I ? Hii ? La réponse est en fait bien plus simple : Infernal Invocation ! J’avais prévu le coup en demandant à notre chauffeur de prendre leur EP Omnivorous Void pour le trajet, après avoir entendu quelques remarques emballées à leur sujet. Résultat : j’étais déjà raide dingue de la musique de ces gars avant d’avoir mis un pied sur le festival. Grosse attente pour le premier concert de cette édition donc, qui a été comblée car les quatre soldats tout grimés et parés pour la Blitzkrieg ont plus ou moins explosé le cerveau de tous ceux ayant vu leur set. Malgré un son brouillon sur les 2/3 premières minutes, leur black/death bestial – mais sachant se faire pesant – ratatine la gueule sans relâche. Ça avoine comme dirait Jean-War Metal ! La pièce maîtresse de Infernal Invocation, c’est sans conteste son batteur fou dont le jeu épileptique rappelle celui de James Read – excusez du peu. Si le groupe passe le plus clair de son temps à jouer des blast beats et gros riffs barbares, il sait aussi montrer une facette plus atmosphérique et occulte. Je suis convaincu que Infernal Invocation est le futur grand de la scène black/death, en reprenant tout ce que ses papas font si bien mais sans tomber dans la repompe. Au contraire je trouve même le riffing assez original et la façon d’enchaîner les patterns particulièrement dynamique. Courez vite sur le bandcamp du groupe et vous m’en direz des nouvelles !
TRIBULATION
J’ai fait l’impasse sur les groupes précédents pour visiter les stands de merch et prendre mes marques dans ce festival nouveau pour moi. Aussi parce que Mörk Gryning n’avait pas l’air super emballant et en place après un long hiatus. Quant à Gruesome, je ne vois pas l’intérêt quand on a pu voir plusieurs fois Death To All comme c’est mon cas – surtout après leur prestation phénoménale à Paris début 2016. Je n’ai pas vu tout le set des suédois de Tribulation, ancien chouchou de beaucoup après un premier album The Horror très estimé et rafraîchissant, puis tombé en disgrâce pour bon nombre après un revirement stylistique et esthétique. Effectivement, entre le guitariste travesti qui danse comme une folle dingue et finit par se vautrer par terre – d’accord cela n’a aucune influence sur la musique certes, mais on parle de live là, une expérience aussi visuelle – et les morceaux bien moins brutaux, je ne trouve plus trop mon compte chez Tribulation. Certains riffs sont encore bien sentis, il y a du talent de composition pour sûr mais je n’arrive plus à apprécier les morceaux dans leur entièreté. Il faudrait peut-être que je me replonge dans ces derniers albums pour le petit déclic, en attendant je suis plus que mitigé sur leur concert du jour.
NECROS CHRISTOS
Enfin l’imposture allemande qu’est Necros Christos révélée à la face du monde ! Non plus sérieusement, je n’aime pas ce groupe pour diverses raisons, mais apparemment je fais partie des rares car il rencontre un grand succès depuis le début de son existence. Reste que leur concert au Party San a été un gros raté, presque le plus important si un autre gros nom n’avait pas fait pire par la suite. Je n’aurais peut-être pas dû suivre mes camarades devant la scène, car c’est là que le son a été le moins bon en général durant tout le festival, mais je ne suis pas certain que s’éloigner aurait arrangé grand-chose tant le mix était gavé de basses. La double pédale a mangé toutes les guitares et le chant est resté difficilement audible pendant la moitié du set. Je suis tout de même arrivé à apprécier les deux derniers titres si ma mémoire ne me fait pas défaut, « Red Wine Runs Out Of the White Skull of Jesus » et « Necromantique Nun », mieux servis par le son. Concernant le jeu de scène, rien à dire car il n’y en a pas : à part le batteur au style assez marqué les trois autres bonhommes restent pour moi tout sauf charismatiques. L’avantage de ne pas être fan de Necros Christos, c’est que ma déception n’était pas à la hauteur de celle des collègues qui devront attendre un bon moment avant de revoir les allemands sur scène, à cause d’un break futur pris pour composer un nouvel album.
MGLA
En peu de temps, les polonais de Mgła se sont imposés comme une valeur sûre de la scène black metal en live. Déjà la 4ème fois que je les voyais et si ce n’a pas été la meilleure, je pense que ce set valait celui du Hellfest. Du mieux concernant le son, bien plus équilibré que pour le groupe précédent et encore heureux, car cela aurait été compliqué de profiter des magnifiques leads froids et élévateurs autrement. Comme d’habitude, mis à part ces leads en question, c’est Darkside qui éclabousse par la richesse de son jeu de batterie, apportant nuances et variété grâce à son travail sur les cymbales. Je pense qu’actuellement il est le batteur au style le plus fin et développé de la scène. Un point sur lequel l’on peut discuter en revanche est la setlist : cela fait 3 fois de suite que les polonais me jouent les mêmes morceaux et à peu près dans le même ordre. Alors si je ne me plains pas réellement de ce constat, car il est difficile de faire mieux que ceux interprétés dans leur discographie, il faudra faire attention à se renouveler un peu dans les temps à venir – vite un nouvel album ! Je peux vous dire qu’à chaque fois, entendre le riff d’intro de « Further Down the Nest I » en début de set prend de suite aux tripes, tout comme la fin sur l’enchaînement des derniers titres respectifs de With Hearts Toward None et Exercices in Futility. La voix de M. est solennelle, pleine d’autorité et lorsque ses deux acolytes le rejoignent c’est un sentiment de puissance ultime qui se dégage – la fin de « Exercices in Futility VI » est impressionnante de prestance. Un groupe que j’aime et qui ne m’a encore jamais déçu en live, vous l’aurez compris. « NOW AND FOREVER! »
OBITUARY
Quand on parle de ne jamais décevoir en live, je crois que Obituary se pose en maître. C’est toujours pareil : ils arrivent tous les potards à burne pour cracher un death metal simple mais qui sait frapper fort quand il faut et là où il faut. En plus de ça, nous avons pu profiter d’un John Tardy particulièrement en forme ce soir-là. Le carnage commence sur « Redneck Stomp » pour bien apposer la marque Florida Death Metal sur tous les crânes, puis le groupe évacue d’entrée les morceaux du dernier album – « Centuries of Lies » qui aurait été bien mieux remplacé par un « Violence » et « Visions in My Head dont j’aime beaucoup le début. Maintenant place au old school, celui qui ne fait pas dans la dentelle. Comme je l’avais prédit, Tardy nous introduit le morceau suivant : « It’s good to be back at Party San… AND INTOXICATED!!! ». A partir de là, le pit se transforme en baston générale, surtout quand s’enchaînent « Dying » et à ma grande joie et surprise « Find the Arise », comme sur Cause of Death. Bien sûr le mid tempo Don’t Care fait toujours aussi mal avant une fin sur deux morceaux de l’album à l’œil rouge et le morceau titre « Slowly We Rot ». Au final nous aurons donc entendu 4 morceaux du premier album, 4 du second, une intro pour taper du pied et « Don’t Care » en plus des petits nouveaux pas si dégueux : je crois bien que niveau setlist et même niveau de jeu Obituary à écrasé les autres concerts que j’ai vus d’eux. Il y a bon nombre de groupes qui rêveraient d’être toujours de la partie et au top après 30 ans d’existence…
| KPM 20 Septembre 2016 - 786 lectures |
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