Party San Open Air 2016 - 2ème Jour
Live report
Party San Open Air 2016 - 2ème Jour Angelcorpse + Deströyer 666 + Dying Fetus + Wolfbrigade
Le 12 Août 2016 à Schlotheim, Allemagne
2EME JOUR
WOLFBRIGADE
La première et dernière fois que j’avais vu les suédois de Wolfbrigade remontait au Hellfest 2015, à 15h en plein cagnard sur la Warzone, en descendant un pichet de rosé pamplemousse… Cette fois les conditions n’ont pas du tout été les mêmes, la faute à une légère pluie tombant sur la mainstage et des courants d’air inopportuns qui viendront gâcher légèrement le son. La force du crust épique de Wolfbrigade réside dans les leads mélodiques et entêtants appelant à prendre les armes le poing levé, malheureusement ils ne seront pas aussi audibles que ce que l’on pourrait espérer. C’est donc la rythmique d-beat qui prendra le pas sur le reste, apportant un certain côté plus punk et proche des groupes de crust de la première génération. Reste que les cinq mecs tiennent la scène comme il se doit, menés par leur chanteur Micke au look de hooligan des familles. Loin d’avoir délivré un mauvais concert et ayant eu le mérité d’engager le public dans le pit, le groupe ne m’aura pas convaincu à fond et j’attends de pied ferme de les revoir en étant en pleine forme.
ANGELCORPSE
Si j’ai eu un peu de mal à aller voir des concerts jusque-là en ce deuxième jour, c’est en partie car les groupes ne m’intéressait pas réellement – à part un petit bout de Goatwhore pas original mais faisant toujours le taf en live –, mais surtout parce que je mourrais d’impatience de voir l’attraction de la journée : Angelcorpse revenus d’entre les morts. Pour les malheureux qui ne connaissent pas leur musique, imaginez-vous sur un champ de bataille au beau milieu du Tartare, où s’affrontent des chars d’assaut diaboliques crachant toutes les flammes de l’Enfer. WAR! WAR! WAR! WE WANT THE TOTAL WAR! Complètement anéanti après leur set au Netherlands Deathfest en février, j’étais sur le pied de guerre pour me casser la tête sur le blackened death metal de monsieur Pete Helmkamp et ses deux sbires. Et je peux vous dire que lorsque ce dernier a beuglé le nom du groupe en guise d’introduction avec sa gorge arrachée, j’étais déjà chaud bouillant. Nom de dieu, en plus ils attaquent sur un de mes morceaux préférés, le dévastateur « Stormgods Unbound » dont le premier riff est une tuerie absolue. Le reste de la setlist ne laisse aucun répit, entre les « Black Solstice », « Phallelujah » à s’en péter la voix sur le refrain, ou « Wartorn ». Malgré un début de set un peu en dedans de la part du batteur qui a l’air d’avoir du mal à tenir le tempo et être précis sur ses blasts et tapis de double pédale, les trois musiciens montent rapidement dans les tours et mitraillent comme les patrons qu’ils sont. Helmkamp n’a rien perdu de sa puissance de feu vocale et nous dégueule ses lignes à une vitesse hallucinante, en plus de poser une sacrée paire de bollocks sur scène. Gene Palubicki et son style atypique est au diapason en jouant ses soli sans en rater une note. Bien que le son n’ait pas été aussi bon que lors du concert au Netherlands Deathfest, je passe outre lorsque résonne le « UUUUUUGGGH! » lançant le final et définitif « Wolflust ». Purement et simplement la branlée de finir sur ce titre qui résume à lui seul la violence de Angelcorpse. Une entité faisant partie de l’Elite, celle qui ne fait aucun compromis et aucun prisonnier. HAIL ANGEL FUCKING CORPSE!
DESTRÖYER 666
Compliqué de passer après Angelcorpse, sauf quand on s’appelle Deströyer 666… Je commence à avoir vu le groupe de K.K. Warslut un petit paquet de fois, notamment ce show hors-norme à Paris en mars où ils nous avaient servi une setlist quasi la plus parfaite possible – je ne désespère pas d’entendre « Blood For Blood » en live. Et bien ce concert-ci au Party San 2016 trouvera une place à part pour moi, ce pour plusieurs raisons. D’abord le cadre : voir Deströyer 666 avec des flammes sur scène = METAL AS FUCK. Puis la setlist : pas aussi violente qu’à Paris – aucun morceau de Phoenix Rising non plus, chose assez rare pour être soulignée – mais contenant des petites surprises. C’est sur « Australian and Antichrist » et « A Breed Apart » que commence le concert, deux titres provenant de sorties plus méconnues par « le grand public » – le premier album Unchain the Wolves et l’excellent EP Terror Abraxas. Suivent les nouvelles chansons « Traitor » et « Wildfire » qui sont imparables en live. Le reste sera un savant mélange du bien nommé « Satanic Speed Metal », de la grosse ogive « Sons of Perdition » ou encore d'une petite reprise de « Iron Fist » de Motörhead. Mais le moment inattendu de ce show sera bien la dernière chanson, dédiée à la mémoire de Jon Nödtveidt et Selim Lemouchi. Je ne pensais pas que Deströyer 666 jouerait un jour le titre final de 7 minutes du dernier né, « Tamam Shud », sur lequel seront invités Okoi Jones de Bölzer à la guitare et un inconnu pour assurer les back vox. La particularité de ce morceau est son aspect mélancolique et lyrique très prononcé, une pièce à part dans la discographie des australiens, hormis quelques exceptions. Un moment fort en émotion assurément. Actuellement, Deströyer 666 dispose d’un line up en béton armé et fort d’une sacrée expérience, ce qui dégage une sacrée dose d’assurance et de testostérone sur scène : K.K. en leader, Felipe de Procession et Nifelheim, R.C. de Grave Miasma et ex-Cruciamentum, ainsi que le batteur vétéran suédois Per Karlsson. Ajoutez à ça un boost d’énergie avec la sortie du dernier album Wildfire, aux influences old school et ses morceaux taillés pour le live comme « Hounds At Ya Back »/« Live and Burn », vous obtenez une machine de guerre prête à pourfendre les wimps. Je ne lâcherai jamais Deströyer 666 et ce n’est pas cette prestation qui me fera changer d’avis. L'Appel de la Meute, inévitable.
DYING FETUS
Le concert des montagnes russes… Je suis passé par tous les états durant le set des américains pour diverses raisons, ce qui m'a valu de devoir calmer mes ardeurs de début de show pour profiter de façon plus posée du spectacle et de la maîtrise des musiciens sur scène. J’aime beaucoup voir Dying Fetus car je sais que je ne serai pas déçu et chaque nouvel album qui sort nous apporte une paire de bons morceaux pour rajeunir la setlist. Mais cette fois, pas question de nouveauté, les gars attaquent direct avec « Schematics » et son riff saccadé. Je ne m’attendais pas du tout à ça, personne à vrai dire vu la joie et la surprise mêlées que j’ai pu lire sur les visages aux alentours ! La setlist ne contenait ce soir-là que des classiques comme « One Shot, One Kill », « Your Treachery Will Die With You » dont le songwriting tout en progression dans la violence me fait toujours un sacré effet, puis bien sûr le tube au refrain le plus groovy du monde « Grotesque Impalement ». Gallagher, Beasley et Williams nous ont aussi joué « Induce Terro », dernier titre paru, pas forcément marquant mais pas déconnant non plus. Le public comme à son habitude s’est donné corps et âme – surtout corps – dans le pit, que je regarde de loin cette fois car je sentais mon corps commencer à quitter la terre ferme. Cela n’empêche pas de savourer la doublette de fin « Praise the Lord »/« Killing On Adrenaline » qui finit d’achever tout le monde. Surtout moi, qui trace tout droit au camping poser mon cul sur une chaise et profiter de ma soirée loin du bruit de Exodus et Carcass, groupes pour qui je n’étais pas venu spécialement. Au final c’est encore une bonne baffe que nous a délivrée le trio du Maryland, sans surprise – à part pour le titre d’ouverture – mais ce n’est pas franchement ce que l’on vient chercher devant Dying Fetus.
| KPM 28 Septembre 2016 - 554 lectures |
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