En cette saison où le froid s’est solidement installé sur la France, il y avait en ce Samedi 14 Janvier un bon plan connu d’environ 300 initiés seulement, et permettant de bénéficier d’un sauna alimenté en sueur de métalleux, un produit 100% naturel : passer sa soirée à la MJC O Totem à Rilleux la Pape en compagnie de WOLFHEART, BARREN EARTH et INSOMNIUM, une belle date organisée par
Access Live . En effet, rarement une salle en hiver n’aura été aussi chaude, de façon équivalente tant en température qu’en ambiance, pour ne pas dire étouffante, au point qu’arrivé au milieu du set de WOLFHEART je suais déjà à grosses gouttes. Vivement un concert ici cet été en alerte canicule qu’on rigole un peu ! Mais qu’importe, la passion du live ne s’arrête pas à si peu, et c’est donc dégoulinant de bière (so sexy) que je fais mon dépucelage de WOLFHEART, un combo que j’avais initialement confondu avec leurs confrères Germaniques de WOLFCHANT, un Pagan stéréotypé sans vraiment de saveur. WOLFHEART, au contraire, et malgré un set expédié en une trentaine de minutes, est le seul groupe de la soirée à ne pas pratiquer de chant clair, mais un Death Mélodique agréablement brutal mais un peu convenu, en tout cas à la hauteur des 2-3 titres aux noms inconnus que j’ai eu l’opportunité de voir. Le leader étant l’ex chanteur de BEFORE THE DAWN, groupe que je découvrais de réputation ce même soir, la découverte mérite d’être creusée car bien que n’ayant pas beaucoup à vous en dire si ce n’est que ça avoinait sévère pour du Melodeath, le ressenti reste très positif pour une première partie. Et mention très bien au batteur qui n’a cessé de headbanguer comme un sauvage tout le long du set, Corpsegrinder a du souci à se faire.
Cette délicate mise en bouche ayant réchauffé déjà sévèrement l’ambiance, il était temps de poser l’ambiance avec le all-star band qu’est BARREN EARTH, que je me réjouissais de voir en live, le groupe n’ayant pas la notoriété nécessaire à tourner souvent dans notre contrée. Leur mélange de Prog / Death / Doom m’avait particulièrement plu sur leurs 3 albums à date, et l’opportunité de voir les 6 musiciens, issus de MOONSORROW (le batteur), KREATOR (le soliste), et autres groupes de qualité, n’en était que plus belle à saisir. Faisant la part belle à « On Lonely Towers » leur 3e et dernier opus en date, les Finlandais ont posé une atmosphère beaucoup plus soft que les sauvages de WOLFCHANT, en poussant des compos où le chant clair d’un chanteur au charisme indéniable, alternait avec des passages growlés d’une aisance à faire pâlir OPETH à sa grande époque. La scène est bien occupée par le sextuor qui prenait un pied indéniable à jouer ce soir, le guitariste rasé / barbu mode taliban finissant même le concert derrière son copain le batteur pour montrer toute sa décontraction. Jón Aldará, l’excellent chanteur à la dualité vocale déjà évoquée, maitrise très clairement son propo et bien que l’interaction avec le public ait été limité par la courte durée du set (35-40 mn), la sauce là aussi a prise. Le set se finissant sur le titre éponyme du dernier album et sa belle montée en puissance qui fût un vrai moment de magie, ces retrouvailles m’ont profondément donné envie de ressortir leurs albums pour leur accorder de nouvelles écoutes plus attentives. Certes, les nombreux passages clairs et calmes auront pour certain fait diminuer l’ambiance, mais un peu de douceur fait parfois du bien, quand le propos est exprimé avec ce genre de feeling et des compos si délicates. Un ravissement, vraiment.
Mais si le concert était complet ce soir, ce n’était ni pour les beaux yeux du chanteur de BARREN EARTH ou le délicat crâne chauve de celui de WOLFCHANT, mais bien pour le désormais groupe star qu’est devenu INSOMNIUM. Je n’avais pas réalisé leur montée en puissance ces derniers années, aimant sans plus leurs récentes productions, et entendre leur nom scandé par toute la salle avant leur entrée sur scène fait plaisir : l’ambiance allait être bonne ! Comme annoncé en amont de la tournée, cette heure et demie de concert allait être divisée en 2 : une première partie nous rejouant l’intégralité de « Winter’s Gate », leur nouvel opus composé d’un seul titre de 40 mn, et une seconde partie plus traditionnelle avec d’anciens morceaux. Très clairement, j’ai préféré cette seconde partie. En effet, n’étant pas totalement convaincu par ce « Winter’s Gate » (n’est pas Edge of Sanity qui veut), je savais que la première partie allait me semblait un peu longue. Pourtant, que nenni, ces quarante minutes sont passées finalement très vite et bien, le groupe exécutant sans difficultés les différentes parties de « la Porte de l’Hiver », très, voire beaucoup aidé par des samples en pagaille cependant. Et si l’énergie du live était bien présente, voir le chanteur clair faire du playback sur des bandes m’a laissé un peu sur ma faim, idem pour les parties acoustiques ou bien entendu le clavier. Ok, l’exercice était difficile sans l’aide de M. l’Ordinateur, mais quand même relevable pour un groupe de cette trempe. J’ai donc eu un peu de mal avec cet aspect artificiel, même si les parties électriques étaient par contre prenantes à souhait. Mais comme j’étais surtout venu dans l’espoir d’entendre des titres des deux premiers albums, c’est après un court intermède signifiant la fin de « Winter’s Gate » que pour moi le concert a vraiment décollé. INSOMNIUM reprenait alors d’assaut la scène pour interpréter une dizaine de titres, malheureusement n’allant pas sauf erreur de ma part au-delà de « Above the Weeping World ». Qu’importe, cette partie de la soirée ne fût pas décevante, le chanteur prenant logiquement enfin le temps de communiquer avec le public répondant présent avec force vivats et un début de pogo sur « Only One Who Waits », suivi peu après du seul et unique slammeur de la soirée ! Tous les albums furent balayés, l’interprétation est propre et énergique, et tout le monde passe une excellente soirée, quoi qu’un peu courte alors que le rappel arrive déjà avec 3 titres d’ « Across the Dark » (« Equivalence », « Down with the Sun » et « Weighed Down in Sorrow »). Il est encore tôt, à peine 23h, mais notre sauna étant un peu loin de tout, pour les métalleux non véhiculés cette fin de concert dans les temps fût salvatrice pour leur permettre de prendre le dernier bus en direction de la civilisation !
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