Une nouvelle nuit courte et agitée, et un réveil encore plus galère quand on est réveillé vers 8h par d’énormes bourrasques de vent et de pluie, annonçant une nouvelle tempête. Les yeux dans le cul et la tête encore ensommeillée, nous sommes sortis des tentes pour tenir notre bâche et les tentes afin d’éviter de tout perdre, emporté par le vent. Heureusement, la tempête s’est calmée au bout d’une heure, mais le meilleur était à venir.. Prenant un peu de repos et récupérant de ces grands moments, j’avais prévu pour 18h d’entamer la journée avec
KRISIUN. Malheureusement, une 3e tempête fait son apparition vers 17h, et rebolotte comme la veille avec
BEHEADED, le site du festival se retrouve inondé d’eau. Nous décidons malgré tout de braver la pluie et d’aller pour 18h sur la Main Stage, pour la découvrir complètement vide :
KRISIUN n’a pas pu jouer à cause du temps. Nous apprendrons l’heure suivante (ouf) qu’ils sont finalement décalés à Minuit sur la 2e scène.
On mange, on boit, on se réchauffe, on met des fringues chaudes, et direction la seconde scène pour
FIRESPAWN, le super groupe Suédois en vogue. Point de fioritures, alors que nous arrivons le groupe a déjà entamé les hostilités, et c’est parti pour 45 mn de Death Metal alternant les titres entre les deux albums du groupe à date. Un all star band comme
FIRESPAWN n’a pas besoin de leçons pour tenir une scène, et le sourire éclatant de LG Petrov suffirait à convaincre les plus chagrins que ces mecs adorent vraiment ce qu’ils font. Je connais plutôt bien les deux albums et l’exécution est parfaite, avec un bon retour du public, et une fin de set sur le duo d’abord pachydermique puis ultra rapide de « Lucifer has Spoken / Serpents of the Ocean » de très bon gout. LG rigole avec le public en montrant sa bedaine à bière durant la fin du set, le pit est animé et tout le monde est ravi de ce moment de musicalité Death, qui manquait un peu jusqu’alors sur ce festival.
Je retourne à la mainstage voir
KATATONIA, changement d’atmosphère drastique et qui ne m’a pas réussi. Pourtant, j’adore ce groupe, mais après
FIRESPAWN et étant venu aussi pour ma dose de brutalité, j’ai préféré les laisser à leur public et leurs compos mélancolicomélodiques et retourner à la seconde scène pour ne pas louper
MGLA, qui m’avait mis une énorme baffe à Lyon en ouverture de
BEHEMOTH.
MGLA, donc, quatuor jouant toujours masqué par des cagoules, et d’origine Polonaise comme
BATUSHKA à l’affiche la veille, le raccourci est facile à faire sur la possible double appartenance des musiciens aux deux combos, partageant la même nationalité. Toujours est-il que ce soir là, c’est l’incarnation Black Metal qu’on est venu, et qui nous joue la même setlist qu’à Lyon, alternant entre « With Hearts towards none » et « Exercices in Futility ». Comme d’habitude, le groupe prône la non communication avec le public, enchainant les titres avec des visages masqués par leurs cagoules, ce qui n’empêche pas le set d’être aussi brutal qu’intense, le pit se réveillant pour l’occasion. J’ai même surpris le guitariste non chanteur à esquisser quelques gestes de contentement envers le public, ce qui semble montrer que malgré la volonté de ne rien montrer comme expression ou identité, les musiciens ont apprécié leur rencontre avec le public des Metaldays. Un bon set donc, mais j’ai préféré leur presta au Transbo avec
BEHEMOTH, peut être parce que plus froide et comme c’était ma première fois, la découverte n’en était que plus forte.
Retour sur la Mainstage pour
AMON AMARTH. La pelouse est blindée comme je ne l’avais jamais vu, et je me fraye difficilement un chemin vers la scène. Le public est venu en masse, et je crois bien qu’au prix du public le plus nombreux, c’est
AMON AMARTH qui remporte haut la main la palme. Qui plus est, le groupe tourne énormément, mais je ne les avaient jamais vu encore, donc l’occasion était belle. Le concert a ressemblé exactement à ce que j’imaginais : un groupe rodé au possible, très théâtral (voyez ces comédiens simulant des combats durant certains titres, ou un faux dieu Loki montant sur scène), avec des postures guerrières sans oublier la musicalité. La setlist est costaud, 1h30 de set pour 16 morceaux dont 2 rappels, on en a pour notre « argent », et je n’ai pas grand-chose à dire de négatif sur une prestation exécutée aux petits oignons, si ce n’est que je suis de moins en moins fan au fil des années et que j’ai donc pris l’occasion d’un rappel pour m’éclipser vers la seconde scène, afin de ne pas louper
KRISIUN qui clôturait cette journée après avoir été annulé à cause de la tempête.
Et grand bien m’en a pris, car alors que les Brésiliens démarrent leur set devant un public éparse (il est minuit passé, et
AMON AMARTH n’a pas fini de jouer de l’autre côté), la fosse se remplit progressivement au même titre qu’elle s’échauffe. Passé 3 titres, une grosse partie du public m’a rejoint, et c’est parti pour plusieurs circle pits et deux wall of death auquel j’ai participé avec un immense plaisir. Le groupe, voyant le pit s’échauffer, redouble d’énergie et c’est finalement une prestation de haute volée à laquelle nous assistons alors que les titres s’enchainent. Le chanteur n’en finit plus de nous remercier pour notre énergie et d’être encore là après une telle journée, avec tant d’énergie, et les vivats du public laissent à penser que la symbiose est proche de la perfection en cette nuit. Il nous sortira un petit couplet sur le fait de rester authentique, old school, et honnête envers soi même, avant de repartir sur une cover de
MOTORHEAD, dédiée évidemment à Lemmy dont la scène principale porte le nom. Finissant sur un énième circle pit très friendly (j’ai glissé par terre sur une flaque de boue et on s’est empressé de me ramasser), le concert s’achève sur une note très haute, mettant
KRISIUN comme vainqueur de la journée côté concerts. Il était temps d’aller boire des Mellon Ball à la plage, à vous les studios.
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