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Diabolical + Krisiun + Septicflesh

Live report

Diabolical + Krisiun + Septicflesh Le 21 Mars 2019 à Lyon, France (Ninkasi-Kao)
Je suis un connard de feignant, c'est connu. Et j'arrive systématiquement tard aux concerts, cela se sait. Mais une fois n’est pas coutume, je me dépêchais ce soir là de rejoindre le Ninkasi ce soir non pas pour la tête d’affiche, mais pour ne pas louper un groupe de première partie. O surprise. En effet, DIABOLICAL est un groupe que je suis depuis quelques années maintenant, et l’occasion de les voir jouer à Lyon ne pouvait être loupée. J’avais beaucoup aimé « Neogenesis », et « Eclipse » étant en instance de chronique, nous avions de plus donc eux et moi une belle actualité commune. J’arrive, malgré la course entre la fin du boulot et les bouchons me faisant traverser tout Lyon, juste à l’heure pour attraper une bière avant que les Suédois n’attaquent leur set, devant un Ninkasi encore un peu clairsemé.

Vêtus tous les 4 de grandes cagoules, les DIABOLICAL montent sur scène dans un silence circonspect, leur notoriété n’étant pas encore à la hauteur des groupes qui leur succèderaient. Tentative de se donner un genre ou d’interpeler un public encore étranger, en tout cas le gimmick vestimentaire colle parfaitement à l’ambiance feutrée de cette entame de soirée : le style de DIABOLICAL, dont le socle Death Metal peut être associé à de très nombreuses étiquettes, a pour lui ce soir là la palme de la mélodie et de la mélancolie. En effet, ce court set de 8 titres, dont 7 tirés du petit dernier « Eclipse », fût l’occasion pour la bande de Carl Stjärnlöv de mettre à l’épreuve le public Lyonnais au fil de morceaux d’une beauté froide, mais relativement bien taillés pour passer l’épreuve de la scène, les nombreux refrains ayant ce côté mémorable qui fait souvent mouche aux premières écoutes. Le public Lyonnais se s’y trompe pas, et le devant de la scène se remplira doucement au fil du set, les curieux arrivant du fond de la scène pour mieux apercevoir ce groupe sorti de nulle part. Impressionnant en tout cas est le vocaliste Sverker "Widda" Widgren, qui avec ses presque 2m remplit bien sa cagoule et dont les vocalises d’outre tombe sont du genre puissantes ; il laissera en revanche toute interaction avec le public entièrement à Carl, songwriter et guitariste soliste de DIABOLICAL, qui soulignera entre le court set le plaisir qu’éprouve les Suédois à être sur cette tournée. Si on n’accordera pas la palme du plus gros mosh pit ou du meilleur headbang à DIABOLICAL ce soir là, celui en revanche du set le plus inspiré et mélodique leur reviendra sans réflexion aucune. Je serai ravi de les revoir dans quelques années avec une place plus haute à l’affiche.

Autre set, autre style ; alors que je revenais du bar avec la petite soeur de ma première bière et après une discussion animée avec un Clermontois venu exprès pour eux, voilà que les Brésiliens de KRISIUN entament leur set au doux son de « Ravager ». La salle est comble, la température a pris plusieurs degrés, pas de doute KRISIUN a décidé ce soir de « ravager » Lyon. Et à ma grande surprise, alors que je pensais leur notoriété plutôt confidentielle ici, le public est tout acquis à la cause des Brésiliens et semble être venu en grande partie pour eux. Aucune surprise alors de voir les premiers slams et mosh pits sérieux envahir le Ninkasi, avec une mention spéciale durant la cover de « Ace of Spades » de MOTORHEAD. Il se trouve que j’adore KRISIUN, en tout cas en live, et que chacune de leur performance a toujours été une baffe ; rien de différent ce soir là, alors que le trio enchaine mandale sur mandale à un public Lyonnais qui en redemande. Comment ne pas apprécier une telle énergie, un tel engagement à ne pas dévier de leur ligne directrice, ces mecs sont d’une intégrité rare ; et quand Alex Camargo remercie 3 fois de suite le public avec son désormais célèbre « without you, we’re nothing », on se dit que derrière la démagogie propre à tout frontman en concert se cache aussi une vraie sincérité qui fait plaisir à entendre. Bref, KRISIUN ce soir là décroche indéniablement la palme du KO et bien que ma venue était surtout motivé par le set de DIABOLICAL je ne regrette pas la suite.

Me restait à voir la tête d’affiche, dont je n’ai pas parlé jusque-là, à juste titre. J’aime beaucoup SEPTICFLESH, et ce depuis leur tout début de carrière, mais en live je les aient juste beaucoup trop vu, et leurs sets sont devenus un ennui profond pour moi. Setlist n’évoluant pas, éternels gimmicks de la part de Sothis (« let’s go my friend »), passages jumpants qui passent bien sur album mais font kéké en live, je suis relativement bon public en général mais j’ai ce soir là eu la confirmation qu’il faut qu’on se sépare quelques temps en live, eux et moi. J’ai tenu jusqu’à « Prototype » (4 ou 5e chanson du set), et suis parti sans regret rejoindre ma petite femme à la maison car j’avais vu l’essentiel qu’il y avait à prendre ce soir-là. Je ne nierai aucunement les qualités des Grecs en live, mais ce soir là ce n’était pas pour moi. Et j’ai préféré rester sur une excellente soirée passée en compagnie de DIABOLICAL et KRISIUN.

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Brutal Death Metal - 1990 - Brésil
  
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Death Metal Orchestral - 1990 - Grèce
  

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