Revocation - Teratogenesis
Chronique
Revocation Teratogenesis (EP)
Bonne pioche de la rentrée avec leur nouvel EP en téléchargement libre (via Scion AV, qui proposait déjà le « The Sleeping Gods EP » d’ENSLAVED il y a deux ans), les fines gachettes de REVOCATION ne se sont pas pour autant fendu d’un produit bas de gamme pour meubler l’espace, après un
« Chaos Of Forms » qui m’avait définitivement convaincu de me pencher sur leur cas. Vu le potentiel monstrueux des Américains dans un registre thrash death souvent galvaudé par des légions de copistes d’AT THE GATES/THE HAUNTED, la seule réserve que l’on pouvait émettre à l’encontre de leur troisième opus concernait les sautes d’humeur du tracklisting. Car comme l’a bien décrit Niktareum dans sa chronique, passé la doublette infernale « Cretin » / « Cradle Robber », le feu d’artifice technique ne reprenait qu’épisodiquement au gré de compositions à géométrie variable. Pas de ça ici car avec seulement cinq titres au compteur, REVOCATION sort ici l’artillerie lourde et déploie l’intégralité de sa palette stylistique, du thrash metal
over the limit des vétérans EXODUS au thrash death de tueur, en passant par quelques adjuvants black forts bien assimilés (« Bound By Desire »).
Dès lors, tout y passe sur un « Teratogenesis » sur lequel rien ne manque en matière de cogne : toupa toupa servant de rampe de lancement idéale pour solis ultra jouissifs (The Grip Tightens »), double pédale intelligemment dosée pour assurer le quota d’intensité death (« Spurn The Outstreched Hand ») et voix râpeuse à souhait renforçant le caractère extrême de la chose. Dans leur entreprise de démolition des limites du genre, David Davidson et ses talentueux comparses poussent donc la logique jusqu’à emprunter des sentiers black metal sur « Maniacally Unleashed » et « Bound By Desire », sans jamais se départir de leurs qualités premières. On retrouve donc ce sens aiguisé de la mélodie fatale propre à un groupe comme ANNIHILATOR, surtout sur les passages les plus rock, le gros des influences thrash étant à chercher du côté de Gary Holt (le démarrage tout feu tout flamme de « The Grip Tightens » et « Maniacally Unleashed »). Ajoutez à cela la présence de riffs torturés et jazzy les plaçant définitivement au dessus de la mêlée, et vous obtenez l’indispensable de la rentrée dernière, qui plus est pour trois misérables clics de mulot. « Teratogenesis », ou quand la souris accouche d’une montagne !
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