Les bourreaux de San Diego ont l’habitude de rendre visite à leurs fans parisiens tous les 2 ans. Cette fois, c’est dans le cadre de leur tournée européenne pour défendre « Necromanteum », leur dernier méfait en date, qu’ils se représentent à La Machine du Moulin Rouge. Allons écouter ça de plus près et profiter des premières parties. J’ai un doute sur le groupe d’ouverture mais il me tarde de revoir ABORTED en live !
VEXED
Les Anglais commencent comme prévu à 18h30, pour une grosse vingtaine de minutes que je n’apprécie pas vraiment. Leur label les présente sous l’étiquette « Metal alternatif », ce qui n’est pas toujours très parlant. Je dirais qu’on a affaire à un mélange de Metalcore, Neo-Metal, Djent et Metal Industriel avec quelques touches d’électro, le tout porté par un chant féminin, tantôt agressif, tantôt clair. Pas trop ma came (et sans vouloir vexer personne, je ne savais pas que Napalm Records signait ce genre de musique) mais quelques fans dans une fosse clairsemée se donnent bien. Pas sûr que cela intéresse le
Thrasho lecteur mais si cela était le cas, vous pouvez vous passer « Negative Energy », leur 2ème album sorti en juin 2023 (dont on a eu le droit à 3 extraits, le 4ème étant issu du 1er essai).
Que dire d’autre : ils font une intervention en faveur des LGBTQ+, proposent un
wall of death avant un
circle pit pour le dernier titre. Ça chauffe certains, ça en ennuie d’autres.
ABORTED
Sorti il y a tout juste 12 jours par Nuclear Blast, les Belges viennent nous présenter « Vault of Horrors » (tiens, pas encore chroniqué par Jean-Clint), leur dernier concept album, consacré aux films d’horreur.
Entre des kakémonos à l’image de la pochette bien gore, c’est d’ailleurs un membre du groupe portant un masque de la marionnette Billy du film « Saw », qui souhaite la bienvenue aux fans qui rappliquent. Comment ces derniers réagissent-ils à la suite de cet accueil ? C’est simple : pogo !
Et ce n’est que le début des activités sportives puis qu’après la demande d’un
circle pit, le chanteur (Sven) nous invite à monter sur scène pour
slamer et je peux certifier qu’il n’a pas besoin qu’on le fasse répéter. Puis
jumps avant de nous annoncer la mauvaise nouvelle : « en France, le taux d’obésité a augmenté de 30% donc il est temps de faire des
jumping jacks » (sauts en écartant les jambes sur le côté tout en levant les bras au-dessus de la tête). Et c’est ainsi que La Machine du Moulin Rouge se transforme en Fitness Park.
Les
slams reprennent pour le plus grand plaisir de Sven qui sait comment parler à son public français en affirmant « On revient d’Angleterre, là on voit ce que c’est un public Métal » :-). Puis à la question lancée depuis la fosse « Où est le bassiste ? » en l’absence de Stefano sur les planches, il répond « Il est parti manger des pâtes », hum, pas sûr de comprendre…
Un clin d’œil à « Massacre à la Tronçonneuse », une ovation pour
REVOCATION &
CARNIFEX, un
wall of death, et le temps de préparer un hachis parmentier (45 minutes) est vite passé. Bonne musique, bon son (même si j’aurais aimé que le chant ressorte davantage), bon éclairage, bonne ambiance ; ils peuvent revenir quand ils veulent !
REVOCATION
J’avoue que je m’attendais à trouver
ABORTED un peu plus haut sur l’affiche, juste avant
CARNIFEX. Voyons donc ce que donnent les Américains et si leur placement est justifié. Ça démarre à fond et pourtant, les gars sont tranquilles sur scène. Le trio dégage en effet de la puissance sans pour autant tellement bouger, à l’image d’un
DYING FETUS, même si la musique est différente. En effet, ici, c’est plutôt Death old school agrémenté de plans Thrash, de solos et de passages instrumentaux qui impressionnent. Le bassiste se fait également remarquer et tire bien son épingle du jeu. Pas d’invitation – cette fois – à rejoindre l’estrade donc les
slams se font depuis la fosse. Le chanteur demande des
circles pit et ça suit sans problème. Au niveau de la
set list, c’est le
« Netherheaven » (2022 ; Metal Blade), avec lequel je suis reparti :-), qui est mis à l’honneur. Il constitue effectivement la moitié de ce qu’on entend ce soir et ses rythmes entraînent l’audience.
Puis, petite animation teintée d’humour grâce à l’apparition d’une personne costumée en démon ainsi présentée :
« 1,2,3, Hail Satan ! Everyone deserves recognition, even the devil » qui me fait bien marrer. Quelques jets de fumée pour embellir le spectacle et en conclusion de cette partie, je reconnais qu’ils assurent et qu’ils n’ont pas volé leur place au sein du
running order. Ils passent aussi régulièrement en France donc n’hésitez pas si vous avez l’occasion.
CARNIFEX
C’était sympa d’interviewer Scott avant de voir les nihilistes en action ! Et les mecs sont bien
cools de faire de la pub pour les copains puisque le chanteur portait
backstage un sweat
THY ART IS MURDER et le bassiste arbore un t-shirt
DISTANT. Au programme du jour, 12 titres représentatifs de leur carrière, depuis leur premier long format
« Dead In My Arms » (2007) jusqu’à leur nouvelle galette explorant le thème de la dualité de la nature.
Le très
Blackened « Dark Days » ouvre le bal et est rattrapé quelques chansons plus tard par le classique « Hell Chose Me » qui déclenche beaucoup de
slams. « Lie To My Face », qui est leur single le plus joué en concert connaît également son petit succès. Le nom «
CARNIFEX » scandé par le public touche visiblement Scott. Il nous fait sauter pendant « Hatred and Slaughter » et – durant toute la durée du show – il tourne son index pointé vers le bas afin d’alimenter le
circle pit quasi continu. Arrive « Slit Wrist Savior » (un de leurs plus anciens morceaux) et je sais qu’ils le jouent en conclusion de
set pour cette tournée donc il n’y aura pas de rappel, dommage. La petite heure est passée vite, c’était impeccable, même si je n’aurais pas craché sur un quart d’heure de plus. Comme pour
ABORTED, une voix plus mise en avant dans le mixte m’aurait comblé mais ce sont peut-être juste mes tympans qui commencent à ne plus recevoir correctement certaines fréquences, lol.
Un groupe à revoir fin 2025 quand ils repasseront pour la promo de leur prochain enregistrement, qui sera plus Death Metal, selon les confidences recueillies lors de
l’interview.
Ca a chauffé à La Machine, quelle bonne soirée ! Les dates mélangeant Death & Deathcore marchent généralement bien et on vient encore d’en avoir un exemple. Merci à Garmonbozia pour l’organisation et on surveille les annonces pour les autres concerts à venir.
1 COMMENTAIRE(S)
04/04/2024 17:24
Mais elle avait l'air bien sympa cette soirée à La Machine !