Les Canadiens de
BAFFALD ne sont pas nés de la dernière pluie puisque leurs premiers méfaits d’armes remontent au début des années 90 où ils officiaient sous les patronymes de
BAFFALD BRAINZ puis de
BAFFLED. Il y eut quelques démos parues en 1993 («
Pounding Puking Power ») et 1994 («
Nudge »), l’enregistrement d’un premier album («
Banned from City Hall ») en 1996, ce dernier ne voyant finalement le jour qu’en 2021, puis une première partie de
TESTAMENT en 1997… Voilà pour le CV, dans les grandes lignes. Aussi peut-on considérer que ce «
Fuck off 2020 » sort de nulle part, un disque sans doute inespéré pour le groupe. Mais au fait, il s’est passé quoi en 2020 déjà pour envoyer ainsi chier cette année ? Allez, on s’en fout, il y a vingt minutes de
thrash metal à bouffer, ce n’est pas la peine de renifler trop longtemps sa gamelle, d’autant qu’il y a de fortes chances pour que vous oubliez les sept compositions sitôt écoutées.
Bah oui, ce n’est pas parce que c’est vieux et en provenance du Canada que l’auditeur va se pâmer devant cette musique « vielle école » dont les relents
hardcore / crossover pourraient évoquer
NUCLEAR ASSAULT. Bon, ici, la bombe est plutôt faite avec deux chaussettes sales et trois crottes de nez mais l’intention de nuisance est là. Des morceaux rustres donc qui lorgnent allègrement sur le
punk hardcore américain, « Stoned » ou « Erase the Past » par exemple, le premier étant en plus doté de solos catastrophiques en improvisation totale. Mais n’est-ce justement pas cela l’esprit du
punk ? De s’en foutre de la mesure, du tempo, de la justesse, de la mélodie, de la précision pour foncer le plus vite possible à l’essentiel d’un style peut-être parfois trop intellectualisé ?
C’est sûr que vous ne risquez pas la méningite à l’écoute de «
Fuck off 2020 », album qui donnera plutôt envie de se bastonner sur « Street Fighter II » en descendant des bières « marque repère ». Cependant, n’étant pas dans une course à la consommation et ne cherchant pas à écouter tout ce qui se fait, j’ai tendance à essayer de privilégier la qualité à la quantité. Donc, si
BAFFALD est certes auréolé du respect que l’on doit aux anciens, il n’en demeure pas moins que les titres sont bien trop simplistes à mon goût, un peu rassis, et que je préfère donc me faire une après-midi « revival » en me mettant tous les classiques américains de la période 80-90. Pour moi, la découverte s’arrêtera là mais si votre grand truc c’est le
crossover dans son jus, peut-être serez-vous séduits.
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13/11/2023 17:28
13/11/2023 13:33