One Man Army and the Undead Quartet - The Dark Epic
Chronique
One Man Army and the Undead Quartet The Dark Epic
Quelle étonnante surprise que ce Dark Epic ! Me retrouvant une fois de plus à chroniquer un de leurs nouveaux méfaits, et n'ayant pas gardé un souvenir impérissable de leurs 3 premières bafouilles, c'est sans grande conviction que j'ai attaqué l'écoute du nouveau groupe de Johan Lindstrand, qu'on connaît surtout pour son implication dans The Crown.
Difficile de ne pas mettre en parallèle le come back raté de ces derniers et ce nouveau One Man Army & The Undead Quartet (première et dernière fois que j'écris en entier le nom du groupe), sortis à quelques mois d'intervalle : et à ma grande surprise c'est OMATUQ qui gagne haut la main le challenge… d'autant plus étonnant que je le répète les efforts précédents du groupe étaient sympathiques mais vraiment sans plus, avec ce mélange très classique de thrash saupoudré de death et de heavy, mais de façon très light. Fondamentalement, les acquis sont les mêmes d'ailleurs : du thrash, parfois rapide parfois mid-tempo, mais qui n'aime pas blaster et préfère empiler les riffs, parfois d'inspiration franchement heavy, sans renier la petite touche mélodique qui va bien.
« The Dark Epic » porte bien son nom : l'album a un cachet et une atmosphère très particulière et appréciable, qui préfigure du meilleur alors qu'on découvre les refrain maléfiques de « The Zombie Syndrome (Of Acid and Man) » ou « Skeletons of Rose Hall » : animés en arrière plan tantôt par des successions d'accords insidieux ou une mélodie malsaine, ces titres deviennent réellement vivants grâce au travail vocal de Lindstrand, qui s'il n'a plus la rage de son passé chez les Couronnés, a énormément progressé vocalement et fait véritablement décoller les compos, que ce soit dans la rage ou un passage plus lugubre. N'oublions pas de tirer notre chapeau au duo de guitaristes,qui a quand même composé un paquet de riffs et avec une certaine réussite, même si bien sur on ne joue pas du thrash en 2011 avec l'espoir de sonner 100% original et jamais entendu. La pilule passe fort bien malgré tout, et que ceux qui désespèrent de la raréfaction des solis dans la mouvance actuelle se rassurent, ils sont bel et bien présents et autant en quantité qu'en qualité sur « The Dark Epic ».
Autre terme d'importance dans le nom de l'album, le « Epic ». Certes, un bien grand mot pour du thrash, et pourtant on se surprend à se laisser aisément porter par les quasi 8 minutes de « Sandman Apocalypse » (encore un morceau à l'ambiance déliquescente à souhait, l'intro a tout d'une grande) ou les longues tribulations musicales du titre éponyme, qui tient presque de l'instrumental thrash comme on en faisait à la grande époque du genre (Metallica période Ride the Lighting / Master of Puppets). Je rassure les impatients, le format des 7 autres titres est plus concis, sans pour autant perdre en richesse ni en finesse ; je reste surpris que l'album dure quand même presque 50 minutes et que je ne me sois pas ennuyé une seule seconde.
A me relire, il me semble que le constat est clair : OMATUQ fait du thrash anno 2011, donc pas la peine de s'étendre dessus pendant des heures. Mais OMATUQ a aussi et surtout pondu un album qui mérite vraiment le détour, si l'on aime son thrash ambiancé, riche en riffs et qui préfère aux explosions sonores d'un Slayer l'approche mélodique et travaillée d'un Metallica old school. Une belle surprise en ce début d'année, et un bien bon album d'un genre finalement toujours vivace quoi qu'il arrive.
| Chri$ 12 Février 2011 - 2035 lectures |
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