Encore une très belle affiche
sold out pour
Le Klub (Paris) en ce lundi 22 avril, pour certains cette date faisant peut-être directement suite à un dimanche passé en compagnie de
MARDUK et d’
ORIGIN à
La Machine du Moulin Rouge. Pour ma part, j’ai dû faire l’impasse, je compte donc bien me rattraper avec le trio gagnant de ce soir qui, sur le papier, a tout pour me séduire et pour cause : une ouverture bien obscure avec
HEXEKRATION RITES dont j’attends beaucoup de haine et de laideur, un enchaînement avec l’aussi brutal qu’excellent
MISGIVINGS puis le point d’orgue nommé
DIOCLETIAN, la barbarie néo-zélandaise dans toute sa glorieuse splendeur. Cela s’annonce costaud, je crains même que les murs ne se fissurent, que la voûte de pierres nous tombe sur la caboche tant cette étape du
European Assault 2024 a des airs d’obus sur le point d’exploser.
Je passe à 18h15 devant la salle en me rendant au
Black Dog afin d’y savourer une ou deux pintes en compagnie de mon camarade Fartas, il y a déjà un peu de monde qui fait le pied de grue, toujours les mêmes têtes, systématiquement présentes, les gars sûrs. Et comme il était hors de question de manquer l’ouverture des hostilités, ce n’est qu’avec cinq petites minutes de retard que l’on descend à la cave.
HEXEKRATION RITES vient tout juste d’entamer sa partie, ce sera pour moi une découverte car si je connais le nom, je n’ai pas eu l’occasion de poser correctement une oreille sur le pourtant très bien noté EP
« Desekkration Manifesto ». Bilan : un trio éminemment furieux qui délivre un
black death metal brutalement chaotique, lourdement clouté et foncièrement satanique, pas toujours intelligible du fait d’une sonorisation parfois brouillonne mais qui aurait définitivement mérité mieux que cette première place de chauffe-salle. Quoi qu’il en soit, la formation s’acquitte de sa tâche durant une grosse trentaine de minutes avec toute la hargne et la noirceur qui habitent sa musique. La prestation est presque éprouvante par sa densité, elle conquiert un public vraisemblablement déjà acquis à sa cause, je pense d’ailleurs que beaucoup de gens s’étaient surtout déplacés pour eux trois ce soir. Par conséquent, subjugué par tant de malignité, je passe rapidement au
merchandising durant la pause afin de contribuer un peu au financement des Parisiens. Il faut dire que l’âpreté
old school de cette musique a su toucher ma corde sensible : grosse impression autant visuelle qu’auditive.
(Concert filmé par
Frankie Snow)
Il y a un peu moins de monde pour assister à la prestation de
MISGIVINGS qui nous avait totalement régalé en 2022 avec son
album éponyme, un disque de
death metal radical coulant un petit œil de pigeon sur
ANGELCORPSE et, compte tenu du pedigree des musiciens, je ne voyais aucune raison objective pour que le set soit foiré. La réalité m’incitera à changer ma boule de cristal.
(Photo : Ben Fartas)
Les choses ont pourtant démarré fort et, sur scène, je ressens un feeling à la
DEICIDE notamment grâce au chant grave, profond, d’
Este. Diable, quel coffre ! Et techniquement c’est aussi très costaud sans pour autant être dans la démonstration élitiste, c’est franchement tout ce qu’on aime et tout ce qu’on attend du genre. Seulement voilà, au fil des titres, quelques couacs viennent enrailler la machine, des finals qui ne se finissent pas comme ils devraient se finir (quelle horreur cette phrase), des temps de latence, des problèmes techniques, les musiciens discutent pas mal entre eux, jusqu’à ce que l’un des deux guitaristes se casse la margoulette. Cela marquera la fin de la prestation, certainement écourtée d’un bon quart d’heure puisque le quatuor a finalement joué moins longtemps qu’
HEXEKRATION RITES… Rien de grave j’espère mais
MISGIVINGS aurait certainement mérité un meilleur
finish, je retiendrai donc surtout la première moitié hyper puissante tout en espérant revoir le quatuor en meilleure forme car il y a une espèce de bestialité qui hante son
death metal, il serait dommage de rester sur cette image.
(Concert filmé par
Frankie Snow)
DIOCLETIAN débarque…
Rigel Walshe et ses comparses sont des putains de masses, des boules de muscles et de piques qui vont faire s’abattre un déluge de phosphore blanc sur les rangs serrés de l’auditoire. La violence du truc ! Evidemment, c’était annoncé,
total war, total death, je ne peux pas jouer à l’effarouché mais, tout de même, je reste fasciné par l’hostilité absolue des compositions, le concert allant même crescendo dans la violence, dans la radicalité, les derniers titres exécutés relevant de la pure sauvagerie primaire. Difficile d’encaisser une heure d’une telle charge, le batteur est un monstre du blast, il m’est difficile de décrire la performance autrement que par des synonymes de furie, de ravage, de cataclysme. Le quatuor n’est pas là pour les politesses, les morceaux s’enchaînent, c’est à peine s’il y a le temps d’évacuer les morts du champ de bataille. Même si c’est un poncif, je te le dis quand même (salut Patrick !) : prestation nucléaire avec par-dessus une bonne couche de napalm.
(Concert mis en ligne par
Frankie Snow)
Le Klub n’en finit pas de nous régaler avec des affiches toujours plus alléchantes.
3 COMMENTAIRE(S)
25/04/2024 10:27
24/04/2024 21:06
24/04/2024 20:25
Bizarre quand même le show de MISGIVINGS...
Pour remplacer ta boule de cristal, je te conseille de te rapprocher de cette personne : https://dragonball.fandom.com/fr/wiki/Baba_la_voyante