The Harrowed - The Harrowed
Chronique
The Harrowed The Harrowed
Vous vous souvenez du film "California Man" ? allez, faîtes un effort quoi ... Brendan Fraser, Sean Astin, ça devrait vous parler un minimum non ? vous n'avez pas pu rater ce monument de subtilité comique caviardé de singles de DEF LEPPARD et qui nous gratifie d'un caméo du grand Mike Muir himself, INFECTIOUS GROOVE se chargeant d'électriser le bal de fin d'année du bahut des Sean et Brendan précités ! non ? toujours pas ? alors je résume, pour ceux qui ont raté début, milieu et fin ; Sean Astin (THE GOONIES, LORD OF THE RINGS, wow !) déterre Brendan Fraser (GEORGE DE LA JUNGLE, RADIO REBELS, ouch!) en creusant un trou pour sa piscine. Brendan joue un homme des cavernes en parfait état de conservation fossilisé dans un bloc de glace. Sean et son pote Pauly, les losers officiels, traînent illico le miraculé au lycée pour faire grimper leur côte de popularité auprès des filles (ouais je sais, ça va loin). Problème : Brendan le caveman n'a pas évolué depuis l'âge de pierre et ne connaît même pas le riff de "Stone Cold Crazy" !
C'est le même problème pour ce 1er album de THE HARROWED, qui nous viennent de Broken Hill dans l'outback australien. Imaginez, vous creusez un trou pour votre piscine au fond du jardin et hop ! vous déterrez un groupe de thrash ! alors là vous vous dîtes, cool ! je kiffe à donf le thrash, ça décrasse les conduits et puis ça fera chier mes voisins qui ne jurent que par JAMES BLUNT. Sauf que forcément, vos gentils zicos de l'ère glacière ne peuvent jouer que du thrash old school. Dans ces conditions, vous pouvez d'ores et déjà remballer les fers de lance actuels que sont HATESPHERE, THE HAUNTED ou encore DEW-SCENTED. Les décongelés de THE HARROWED font dans le thrash ricain vintage, METALLICA et SACRED REICH en tête, soit la préhistoire du genre. Rien de mal à ça, certains jouent la carte du revival avec réussite (MUNICIPAL WASTE), mais la sauce envoyée par THE HARROWED sent bien trop la conserve. La voix scandée de Mick O' Neil est avariée, la batterie de Ricardo désespérément monolithique et les riffs, qui rappelent vaguement ANTHRAX 1ère période, aussi frais qu'un embaumé au fond de sa pyramide. Rien ne ressort de cette rondelle fadasse excepté les solos, vaguement comestibles quoi que sans personnalité aucune. Ne parlons pas de la structure des morceaux, tous basiques, qui s'enchaînent comme autant de boulets à la cheville d'un condamné à perpète. Manque de puissance, plans éculés et répétitif, les australopithèques de THE HARROWED cumulent trop de tares pour espérer mieux qu'une place au musée de Palookaville, dans la catégorie objets trouvés. Seul l'instrumental "The Voyage", dans une veine mélodique à la MEGADETH, échappe au sort peu enviable réservé aux autres compos, toutes enterrées vivantes sous une double couche de médiocrité. Avis aux amateurs de bains de pieds : en cas d'hexumation accidentelle de metal band dans le jardin familial, espérez plutôt tomber sur un SIX FEET UNDER.
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