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Fury Fest 2004

Live report

Fury Fest 2004 Du 25 Juin 2004 au 27 Juin 2004 à Le Mans, France (Parc des Expositions)
Résumer une aventure comme le Fury Fest est une sacrée entreprise. Après deux éditions plus ou moins restés confidentiels, l'orga a passé la vitesse supérieure en passant aux 3 jours de festivals, avec une affiche que n'auraient pas reniés les plus grands festivals européens. Principalement centré sur le death et le hardcore, cette édition du Fury Fest fut riche en événements, et restera gravé dans la mémoire des survivants, qui pourront dire à leurs petits enfants " j'y étais ".

Vendredi 25 Juin :

Lever 6h du matin - Course dans le métro Lyonnais - Montée dans le train à destination du Mans - Arrivée au Mans vers 10h40.

Premier constat, Le Mans restera plus connu pour son festival de métal que pour la beauté de son centre ville. Le temps d'aller acheter quelques provisions au supermarché du coin (bières, biscuits et bières, sans oublier quelques bières pour accompagner le tout), de trouver le bon bus (suffisait de suivre les tee-shirts), et nous voilà arrivés à proximité du site, juste devant l'entrée Nord du site. Une bonne marche d'un quart d'heure chargé de tout notre matos et voilà, enfin se profile le lieu du Fury Fest 2004.
Première surprise en arrivant : une longue file d'attente. Etrange… Et première mauvaise surprise du coup, le camping + parking, censé être compris dans les 73 euros du pass 3 jours, coûte finalement 5 euros supplémentaires. Résultat, on se pose dans la queue avec toutes nos affaires et c'est parti pour une bonne demi-heure d'attente sous un soleil sans pitié, merci l'orga…Ce paiement imprévu fut en fait organisé pour combler en partie le déficit financier du Fury, on aurait aimé qu'il serve au moins à avoir un vrai camping surveillé et des vigiles un peu moins con…

Bref, enfin muni d'un bracelet vert pour accéder au camping, il est temps d'aller monter les tentes. Dur tache de trouver un coin de l'espèce de terrain vague qui sert de camping ne comprenant pas trop de clous rouillés et d'éclats de verres, mais c'est finalement réalisable. Dégustations de quelques bières chaudes, et on part vers le site du Fury pour les premiers concerts, en croisant la queue pour le camping qui a facilement triplé depuis notre arrivée.

Re-queue pour avoir accès au site après avoir échangé le ticket contre un second bracelet, et enfin nous voilà vraiment dans l'ambiance festival. Une grosse tente pour " L'Extrem Market " (le marché à CDs quoi), quelques squatts pour les stands de bouffe (sandwichs végétariens pour nos amis xxcoreuxx, frites, crepes) et boissons, et surtout deux grandes salles, la Velvet Stage situé pas trop loin de l'entrée (environ 500 personnes), et la Main Stage situé plus loin (10 000 personnes environ).

A peine arrivé, direction la Main Stage pour voir la fin de GRONIBARD. Un set qui rend honneur au style du groupe, plein de déconne et de bon esprit, avec un gratteux à poil sous son instrument et un chanteur avec une belle perruque. Le groupe est contraint de respecter les horaires réglés au millimètre du fest, et enchaine les chansons à fond la caisse. " Suce ma bite ", " Viens faire la vaiselle sale morue ou t'aura un grand coup dans ton cul " et quelques autres titres s'enchainent, accompagné d'une reprise du groupe GUT ( ?), et c'est finalement sur " Prout " que s'achève le set du groupe. " Prout ", qui dure à tout casser 3 secondes, ça c'est du rappel !

Après ce petit échauffement et une pause bière, voilà BLOOD FOR BLOOD qui débarque toujours sur la Main Stage. Du bon hardcore ricain bien efficace, ça ne m'a pas laissé un souvenir flagrant si ce n'est une courte reprise d'un riff d'Angel of Death de SLAYER.
BENIGHTED a déjà commencé lorsqu'on arrive sur la Velvet Stage, et première constatation ils ont un vrai son de merde, qui ne fait pas honneur à leurs compos et c'est bien dommage. L'accueil du public est pourtant très chaleureux, le groupe est superbement pro, headbanguant et faisant tout son possible pour chauffer le public. Un set très brutal et excellent, malheureusement desservi par ce son franchement pas terrible.

Retour sur la Main Stage pour attaquer les choses sérieuses avec THE HAUNTED. Le public est acquis à leur cause, et le groupe nous fera un set assez classique, très pro mais manquant un peu d'âme. J'étais curieux de voir comment s'en sortirait Dolving avec les anciens morceaux, et il n'a clairement pas le coffre de Marco, bien que faisant de gros efforts…Par contre, pour ce qui est de la présence scénique il a son style propre, et la transition passe mieux. Le nouveau morceau " 99 " rend bien mieux en live que la version studio, reste à les revoir dans de meilleures conditions…

DROPKICK MURPHYS, groupe que je connaissais point du tout, fera forte impression avec leur punk / hardcore Irlandais ultra efficace. Voilà un groupe qui a compris tout l'intérêt du live, faisant participer son public à chaque chanson sur des refrains facilement mémorisables. La stupidité des videurs sera prouvé une fois de plus, lorsque le chanteur part slammer dans le public et qu'on lui refuse le retour sur scène…Le groupe invitera de nombreuses filles du public pour chanter deux chansons en fin de set, puis fera finalement monter le plus de monde possible pour un rappel apocalyptique et déchaîné. Une excellente surprise.

HATEBREED était l'un des groupes les plus attendus, et reçu un accueil à la hauteur de leurs attentes. Le pit est déchaîné pendant l'intégralité du concert, il est vrai que le groupe a l'expérience de la scène et sait parfaitement faire réagir les foules. HATEBREED nous achève avec un magistral " I Will Be Heard " repris par 5000 personnes (au moins) et propose le meilleur concert auquel j'aurais assisté durant cette journée de vendredi.

Difficile sera la tache pour TESTAMENT de monter sur scène ensuite, surtout qu'ils bénéficieront d'un son vraiment horrible, tantôt on entendait que la basse tantôt que les guitares, et il m'a fallu attendre le refrain de " DNR " pour reconnaître la chanson. Furent joués les classiques " Disciple of the Watch ", " Over the Wall " entre autres, le groupe a une sacré maîtrise de la scène et ce sont des techniciens de génie (Di Giorgio à la basse, Bostaph à la batterie), mais rien n'y fait, le son est trop mauvais pour pouvoir apprécier pleinement le concert.

Ayant déjà vu SOULFLY quelques semaines auparavant au Dynamo et ne tenant plus debout que très difficilement, je retournerais ensuite au camping, et après une bonne demi-heure pour retrouver ma tente, m'écraserais comme une masse sur mon duvet. La nuit sera pourtant courte, des imbéciles ayant décidés de jouer les hommes des cavernes en cramant des poubelles métalliques et en s'improvisant percussionnistes de l'age de feu de 3 à 8h du matin…

Samedi 26 Juin :

Réveil au petit matin assez énervé, personne n'a beaucoup dormi et la journée s'annonce longue, très longue…Un petit tour au Champion dans la matinée pour se réapprovisionner en bières et en bouffe avant de revenir au camping et d'attaquer les concerts.

Premier concert de la journée : les Parisiens de KORUM et leur deathcore très technique. C'est musicalement très impressionnant (ces mecs maîtrisent leur instrument) et un peu déconcertant quand on ne connaît pas les chansons, mais du fait de la difficulté d'exécution des compos les zicos sont très statiques et c'est un peu dommage, on a l'impression d'assister à une grosse répet malgré les efforts du chanteur. Un bon groupe, mais en live ça ne m'enthousiasme toujours pas plus que ça…

C'est par curiosité que je suis resté pour voir jouer CALIBAN, et j'ai vraiment bien fait de rester. Voilà du hardcore qui me plait, malgré une touche émogay un peu déplacé par moments (surtout que le chanteur chante faux), mais quand ils font du pur hardcore ça dégage ! C'est à ma connaissance le seul groupe de hardcore qui aura le droit à la fois à du KDS, à un Wall of Death (ou Braveheart) et à un circle pit. Enorme concert, énorme groupe, excellente surprise.

Et voilà déjà l'heure du groupe de la journée, j'ai nommé DYING FETUS. Dès les premières notes de " One Shot One Kill " je suis dans le pit, et j'y passerais l'intégralité de la trop courte demi heure accordé au groupe. DYING FETUS en live c'est tout bonnement une tuerie, les blasts death mettent une pression constante et sont toujours suivis de mosh parts magnifiques qui achèvent de mettre le feu au pit, et le public ne s'y trompe pas, leur réservant (une fois de plus) un accueil de roi. L'enchainement en fin de concet " Pissing in the Mainstream " / " Kill Your Mother and Rape your Dog " / " Killing on Adrenaline " m'achève, et voilà définitivement pour moi LE concert du Fury auquel il fallait être. DYING FETUS rulez.

Les 3 heures de sommeil se font cruellement sentir, et un petit retour au camping s'impose pour s'enquiller des salades Saupiquet et un peu de pisse d'âne (= comprendre de la Kro chaude). A défaut d'avoir le courage d'aller voir SKINLESS, ce sera DILLINGER ESCAPE PLAN, plus par curiosité que par réel intérêt. Que dire… Dans le style " chaotique ", pas de doutes ils sont bons, difficile de suivre quoi que ce soit dans leur musique qui part dans tous les sens, et au même titre que MESHUGGAH (en plus poussé encore) c'est le style de groupe qu'on vénère ou qu'on abhorre…Pour ma part, je leur reconnais un talent certain pour la scène, jamais vu un groupe aussi actif, les gratteux se tordent dans tous les sens sans faire une seule fausse note, et je n'avais pas vu un groupe aussi déchaîné sur scène depuis CEPHALIC CARNAGE. Mais leur son est tellement bordélique qu'il est difficile d'apprécier quoi que ce soit dans leur prestation, qui restera une expérience intéressante mais pas inoubliable.

On reste sur la grande scène pour voir les ricains de KILLSWITCH ENGAGE débarquer. Première surprise, seul le gratteux aux roufflaquettes est présent sur scène, il y avait parait-il un autre gratteux caché au fond de la scène mas je ne l'ai pas vu…Le groupe attaque par les deux premiers titres de " Alive or Just Breathing ? " et donnera une prestation sympathique, rien d'exceptionnel mais ça donne bien. La faute en est au nouveau chanteur, qui a je trouve autant de charisme qu'une huître, forcément ça aide pas…Le gratteux aux roufflaquettes est nettement plus intéressant, il assure les backs voices et chauffe le public entre les chansons, et c'est lui qui fait le show en gros. Un bon concert en somme.

Il est temps d'accélérer un peu le tempo avec les vétérans brutal-death-métalleux de SUFFOCATION. Groupe que je découvre petit à petit, ils donneront un excellent concert, on sent les 10 années d'expérience derrière eux, et leur musique pourtant complexe est retranscrite à la perfection. Il est de plus très sympa de voir deux Blacks dans un groupe de death (un des gratteux et le batteur), ça ne court pas les rues…Le chanteur est visiblement très touché par l'accueil chaleureux du public, n'ayant pas l'habitude de jouer devant une foule aussi nombreuse et enthousiaste, et le groupe fera une excellente prestation, pour peu qu'on aime le brutal death technique.

On reste dans le bourrin avec ABORTED, qui jouait juste après sur la Velvet Stage. La salle est déjà bondée quand j'y arrive, et je ne pourrais voir que de très loin le concert du groupe. Concert excellent, face à un public acquis à la cause des Belges, qui slamme, pitte et hurle (et parfois les 3 en même temps, oui oui). ABORTED nous achèvera avec une reprise de " Suffer the children " de NAPALM DEATH, un set très pro et violent qui confirme le talent des Belges.

Petite course de nouveau malgré la fatigue qui se fait cruellement sentir pour voir CHIMAIRA jouer sur la Main Stage. Attaquant avec l'enchaînement fatal " Power Trip " / " Cleansation ", CHIMAIRA donnera une des meilleures prestations de tout le Fury Fest. Je ne m'attendais pas à quelque chose de grandiose avec ce groupe qui lorgne encore entre thrash et néo, mais sur scène ils n'ont joués que des chansons efficaces (à part le single " Down Again " évidemment) issues majoritairement de " The Impossibility of Reason ", et franchement ça l'a fait grave ! Les gratteux et le bassiste ont un jeu de scène commun très sympa, un peu rétro mais qui rend bien visuellement, à savoir qu'ils balancent le manche de leurs instruments en suivant le tempo, un peu à la MAIDEN quoi…Le batteur n'est pas en reste, le monsieur qui a passé à tout casser 2 mois chez SOILWORK prouve qu'il faut compter avec lui, il se baladera pendant tout le set et jouera à la perfection tout en jonglant avec ses baguettes…Je me souviendrais longtemps de son jet de baguette en plein milieu du dernier morceau, sans que cela ne l'empêche de la récupérer et de jouer le morceau à la note près…Ok c'est de l'esbroufe et c'est carrément inutile, mais qu'est-ce que ça donne bien !
Quant à Mark le chanteur, il se débrouille bien, chauffant le public et obtenant même un circle pit, une grâce que le public du Fury accorde assez facilement au bout du compte…Bref, CHIMAIRA ça sur-booste sur scène, respect !

Il est déjà 22h et je n'aurais pas la force de faire le trajet jusqu'à la Velvet pour voir MALEVOLENT CREATION, c'est pourquoi MESHUGGAH sera le prochain concert que je verrais. La Main Stage est bien rempli maintenant, et on sent que beaucoup de monde est venu pour voir MESHUGGAH ce soir. A le vue des vivats de la foule, pas de doutes qu'ils ont appréciés…Pour ma part, c'est comme avec DILLINGER ESCAPE PLAN, j'ai énormément de mal à rentrer dans la zik de MESHUGGAH, et pour être franc je me serais bien fait chier pendant ce concert, payant le prix de la fatigue des deux derniers jours…Pour résumer, je dirais que MESHUGGAH a l'air d'avoir fait un excellent concert, mais je suis pour ma part totalement hermétique à leur style, rien à faire…

Et voilà déjà le moment d'apprécier la tête d'affiche de la soirée : FEAR FACTORY. Attaquant par deux titres du dernier album " Slave Labour " et " Cyberwaste ", on aurait pu s'attendre à un concert d'anthologie venant d'un groupe pareil, on aura le droit au final qu'à un bon concert. Le groupe ne semble pas en super forme, et malgré une set list de qualité (" Demanufacture ", " Shock ", " Edgecrusher ", " Zero Signal ", " Archetype ", la reprise de NIRVANA " School ", " Pisschrist " entre autres), ne semble pas donner le meilleur d'eux-mêmes. On notera qu'il n'y a eu aucun morceau de " Digimortal " joué ce soir là, ce qui n'est pas une mauvaise chose…
Il n'empêche que FEAR FACTORY reste un pur groupe de scène, avec des compos ultra efficaces, et Herrera est impressionnant, triggé ou pas ça reste un excellent batteur.
Seul bémol à ce concert, un rappel en demi-teinte, car après le tube " Replica " qui d'habitude clot les concerts de FEAR FACTORY, le groupe revient nous interpréter la très calme " Human Shield ", avant de laisser Burton seul sur scène pour " A Therapy for Pain "…Deux morceaux calmes pour conclure un set (et une journée) marqué sous le signe du gros son, ça fait un peu décalé mais bon on ira se coucher l'esprit un peu moins perturbé du coup !


Dimanche 27 Juin :

Après l'affiche du samedi qui avait une allure de best of de ce qui se fait sur la scène death / thrash / hardcore, le dimanche promettait d'être plus calme et pourtant ce ne fut pas le cas…On passera sur la nuit une fois de plus très courte et sur les courses de caddies organisés par quelques demeurés sur le camping qui résulteront par la destruction d'une tente, pour attaquer directement les concerts vers 12h avec SCARVE.

Enfin midi, façon de parler, car en arrivant sur le site du Fury on apprend que les ingés sons de SLIPKNOT n'ont pas daignés se réveiller avant 10h et par conséquent toute la programmation de la journée est décalée. De plus, la prestation de chaque groupes se voit réduite de quelques minutes afin que SLIPKNOT ne joue pas trop tard, ce qui contribuera à instaurer un climat houleux durant toute la journée, pendant que les rumeurs (pour la plupart fausses) vont bon train sur l'attitude supposée exécrable des Américains. C'est donc TANTRUM qui joue un hardcore archi basique sur la main stage à l'heure où nous pensions voir SCARVE, on préférera aller prendre un petit déj plutôt que de subir cela…

Retour sur la Main Stage pour enfin voir SCARVE, et une des meilleures prestations de la journée. Mon intérêt pour ce groupe ne fait que grandir avec le temps, et avec cette prestation ils rentrent défintiviement pour moi dans la catégorie des grands groupes français. Attaquant d'entrée par un magnifique " An Emptier Void ", le groupe ne ménage pas son énergie et ça fait plaisir à voir. Les deux chanteurs sont à fond dans leur truc, et leur enthousiasme est communicatif. Furent joués " Mirthless Perspectives " en rappel, " Irradiant ", " Asphyxiate ", " Molten Scars " et " Fireproven ", ainsi qu'un titre de Translucence il me semble. Un excellent concert de la part de SCARVE, qui prouve que tout la publicité qu'on leur fait n'est pas usurpé, ce groupe mérite définitivement notre attention.

On reste sur la Main Stage pour DEW-SCENTED, les Allemands feront une démonstration classique et toujours efficace de leur thrash / death taillé pour la scène. Voilà un groupe ultra régulier, qui ne révolutionnera jamais rien sur la scène, mais propose toujours des prestations de qualité pour peu qu'on aime le bon thrash bien agressif. On ne leur en demandait pas plus de toute façon, et voilà un bon concert bien énergique et pro de plus à savourer.

Je pourrais dire à peu près la même chose pour NASUM, qui n'a pas donné son meilleur concert ce jour là mais a su malgré tout martyriser nos oreilles à grand coups de blasts grindesques. Le groupe est très bien accueilli par le public, et Mieszko nous promet une tournée en Novembre en France, avis aux amateurs !

Petit tour sur la Velvet Stage pour CARNAL FORGE, là encore on a affaire à du bon thrash mélodique influencée par le death mélo, j'ai l'impression que leur zik est plus mid-tempo et moins agressive que quand je les avaient vus au Wacken 2001 mais ce n'est peut être qu'une impression. Franchement, dans le style je préfère nettement DEW-SCENTED qui varie plus les tempos (et qui blaste de temps en temps) alors que CARNAL FORGE reste collé au bon vieux tempo thrash et il en résulte une certaine lassitude au bout de quelques morceaux…Néanmoins le groupe ne se prend pas la tête, et il faut féliciter l'humour du chanteur qui me fera bien marrer entre chaque morceau ! Un groupe bien sympathique à défaut d'être très intéressant musicalement.

Retour et squattage définitif de la Main Stage pour les dernières têtes d'affiche. Voilà LOUDBLAST qui monte sur scène, légende du death / thrash français que j'avoue ne pas vraiment connaître, et qui nous offrira un set très efficace et pro. L'expérience du groupe est palpable, le plaisir du public et du groupe également, et on assiste vraiment là à quelque chose de particulier. Excellent concert donc, un groupe très pro et en place, une valeur sure sur scène.

DEICIDE ayant annulé, on supportera AGNOSTIC FRONT après une dernière pause bières / pizzas, et l'attente pour MORBID ANGEL n'en sera que plus longue. Le groupe nous fera patienter une grosse demi-heure avant de daigner monter sur scène, Sandoval ayant un problème de micro sur sa batterie si j'ai bien compris…On aura compris qu'il savait se servir de sa double pédale après une vingtaine de courtes démonstrations, il serait temps de jouer les gars ! Enfin, MORBID ANGEL arrive au complet et c'est " Day of Suffering " qui débute. Là encore, je vais me répéter mais on a eu un set très pro de la part des Américains, ça manquait un peu de passion à mon goût mais bon c'est MORBID ANGEL et forcément ça donne ! Dommage que j'ai été aussi fatigué et n'ai pas vraiment pu apprécier dans l'intégralité ce concert, à revoir dans de meilleures conditions…Le groupe ne daignera pas nous achever avec " Chapel of Ghouls ", et nous laisse un peu sur notre faim avec " Enshrined by Grace " seulement…

Dernier concert du Fury, et pas des moindres puisque c'est de SLIPKNOT dont on parle. Toute la journée, les groupes français ont soulignés les problèmes que le groupe (ou plutôt son entourage) a provoqué, et la tension est palpable. Alors que le drapeau " SLIPKNOT " apparaît derrière la batterie, commence à fuser un " Slipknot Enculés ", vite repris par une partie du public. Peu après, les jets de bouteille débutent, et ne s'arrêteront que quand le groupe quittera la scène, quelques 50 minutes plus tard (pour un set d'1h30 prévu au départ..).
Que puis-je dire qui n'ai pas déjà été dit sur cette affaire, en théorie quiconque de censé trouvera stupide de pourrir le concert d'un groupe qu'on n'apprécie pas, en pratique je dois avouer (j'ai un coté stupide moi aussi) que pour le spectacle j'ai bien rigolé et que l'événement aura donné au Fury Fest 2004 un coté anthologique (du style " j'y étais ", à dire avec l'émotion dans la voix et la larme à l'œil à vos petits enfants dans 30 ans) appréciable.
Outre cela, j'ai aussi la nette impression que cette adversité forcera le groupe à se surpasser, et j'ai vraiment assisté à un concert proprement fabuleux de la part de SLIPKNOT, un set ultra brutal (gâché uniquement par la présence de leur single innommable " Duality "), sans aucune pitié et d'une intensité sans pareille, le genre de concert qui redonne de l'estime au groupe.
Entre " Eeyore ", " People = Shit " (et son refrain modifié en " People Throw me Shit "), " Disasterpiece ", " Three Nil ", " SIC ", " Eyeless " (magnifique), " Wait and Bleed ", " Spit It Out ", on avait l'embarras du choix niveau agressivité, le tout servi par une interprétation excellente, si on oublie les pains des gratteux provoqués par les jets de bouteille (on peut pas leur en vouloir). La réaction du public a été stupide au possible, le résultat est là : SLAYER et SLIPKNOT ayant le meme manager, on peut se gratter pour avoir SLAYER l'année prochaine au Fury…Enfin bon, tout a déjà été dit là-dessus, je dirais simplement que le concert de SLIPKNOT, bien qu'écourté, fut d'anthologie et proprement excellent, j'attend le bootleg vidéo avec impatience…

Bilan du Fury Fest 2004 : très peu de sommeil, le porte monnaie vide (jamais vu un fest aussi cher…), mais plein de concerts excellent et une affiche à se damner tellement qu'elle était bonne ! En espérant qu'il y aura une édition 2005 et que les organisateurs sauront corriger les erreurs de cette année…

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