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Nightwish

Live report

Nightwish Le 21 Novembre 2004 à Paris , France (Zenith)
Voilà un concert que j’attendais depuis un moment : celui de Nightwish. Après avoir connu une double déception : m’y être pris trop tard pour aller à Lyon (et assister au concert dans une salle de petite dimensions) et ne pas voir Sonata Arctica en première partie (ils n’étaient présents qu’à Lyon), j’espérais bien que ce concert serait à la hauteur.

Je suis arrivé en retard à la première partie (je remercie Easyjet) mais j’ai quand même pu assister à 5-6 morceaux depuis les gradins. Le groupe en question, Conscience, était déjà pour moi l’objet d’une frustration : alors que d’autres ont le droit à des groupes à la renommée internationale, nous on a eu un groupe français inconnu au bataillon. Second point négatif : ils n’officient pas dans le même style que Nightwish.

Quoi qu’il en soit, ils n’y étaient pas pour grand chose et ils s’agissaient quand même de leur heure de gloire. En effet le Zénith était plein à craquer. Musicalement parlant le groupe m’a donné l’impression de disposer de riffs et de mélodie très sympa tout en étant malheureusement assez mou à mon goût malgré une volonté affichée de faire ressortir de l’énergie : les musiciens remuaient beaucoup et le chanteur faisaient de son mieux pour chauffer la salle. Il me semble d’ailleurs que le groupe y gagnerait à insérer plus de chant dans les titres, l’ennui étant souvent provoqué par l’impression d’écouter des instrumentales. Au final ça ressemblait à du rock / heavy (certains appellerons ça metal progressif). L’accueil du public a d’ailleurs été très chaleureux. On pourra juste reprocher au groupe de se la jouer un peu trop (mais dans leur cas n’est ce pas nécessaire pour être charismatique ?) et de balancer des phrases un peu trop mielleuses telles que : «vous êtes magiques !!!»…enfin bon vous me direz qu’ils étaient en face du public de Nightwish…

L’entracte arrive et j’en profite pour faire un tour aux stands de marchandises et là c’est la stupéfaction : il n’y a qu’un t-shirt manche longue hideux en vente au prix de 35 euros (il paraît qu’à Lyon c’était 10 euros de moins) et visiblement il y avait aussi quelques t-shirt «Once Tour» et des drapeaux «Once» au tout début de la manifestation. N’ayant pas vraiment prévu d’acheter quelque chose ça ne m’a pas gêné mais je me suis demandé si on ne nous prenaient pas pour des idiots avec si peu d’articles en ventes à des prix aussi élevés (allez faire un tour sur le site de Nuclearblast et vous verrez la multitude de produits dérivés qui existe). Visiblement la date à Paris étaient au milieu d’un break du groupe et ils sont venu avec le minimum vital (j’y reviendrai).

Passons ces considérations n’ayant aucune importance et revenons dans la salle pour le concert. Le groupe a commencé par une intro assez atmosphérique suivie de «Dark Chest Of Wonders» : titre pendant lequel je me suis faufilé au milieu de la fosse. Et pendant ce titre j’ai eu le temps de découvrir tout ce qui allait me gâcher le concert.

D’une part la fosse était remplie de trois catégories d’individus : ceux qui étaient là pour voir Nightwish et rester plantés debout, qui n’hésiterons pas à être violent avec les gens qui seront un peu plus dynamiques qu’eux (merci pour le coup de coude manqué quand je me frayais un passage, pourtant je suis pas vraiment bourrin quand je fait ça), les gros abrutis confondant concert et arène de combat n’hésitant pas à pousser de toute leur force les gens dans la fosse malgré le fait qu’ils se rendent compte que certains sont en train de tomber ; et les autres (dont je fais partie) allant à un concert de metal (pas la peine de rigoler) et sachant à peu près à quoi s’en tenir : quand on va dans la fosse on accepte de se prendre des coups (par erreur), d’avoir des gars très grands devant soi (on ne leur demande pas de se pousser : on se pousse), d’être bousculé, écrasé et d’avoir chaud. Si quelqu’un tombe on le ramasse, si on nous slam dessus on ne râle pas de l’éventuel coup de pied qu’on s’est pris et on aide le gars à continuer son slam. Malheureusement la plupart des gens dans la fosse n’avaient pas cette attitude et l’ambiance a été pourrie pendant la plus grosse partie du concert.

S’il n’y avait que ça : le son était horrible. Je ne vais pas vous faire part du détail de mes désagréments avec mes bouchons sur mesure puisque je les ai enlevés à plusieurs reprises mais en ce qui concerne la musique du groupe : nous avions le droit à de la bouillie au son très élevé.
La batterie étaient clairement trop forte, le son de la guitare presque inaudible et la voix de Tarja était tantôt imperceptible tantôt stridente au point de provoquer des douleurs.

A partir de là j’ai plutôt subit le concert qu’autre chose. Visiblement le son était meilleur dans les gradins (en tout cas malgré mes aller-retour du devant au fond de la fosse, je ne l’ai jamais trouvé bon). Pour être allé au Zénith en février 2004, je peux affirmer que le problème de son n’était pas inhérent à la salle mais à la médiocrité des réglages. Je n’ai d’ailleurs pas été le seul à trouver que le son était très mauvais.

Je me suis même retrouvé à confondre un moment «She Is My Sin» avec «The Kinslayer», alors que j’aime beaucoup les deux titres, probablement trompé par le fait qu’il m’avait semblé entendre Tarja annoncer «She Is My Sin».



La fameuse Tarja a d’ailleurs eu une prestation des plus décevantes. Je passerais sur les choses dont je ne me suis pas rendu compte par moi même (et que je ne peux donc pas vérifier) mais elle avait l’air de s’ennuyer au plus haut point (tout juste un petit headbang pour la forme) et de chanter mal (était ce vraiment un problème de son). Elle avait aussi une attitude assez fausse et prédéfinie qui m’a très vite lassé. Il paraît qu’elle avait eu une salle journée ce jour là…



Les autres musiciens m’ont en revanche bien plus, ayant chacun une personnalité assez propre : Tuomas (clavier) headbangant à plusieurs reprises, Emppu à fond dans son jeu de guitare et faisant le pitre entre les chansons en jouant des petites notes stridentes ou vibrantes «interrompant» les paroles de Tarja, Jukka (batterie) nous donnant parfois l’impression de ne pas être au courrant que le public n’est pas sur le plafond et parfois l’impression que c’est lui qui chauffait la salle, et enfin l’imposant bassiste, Marco, nous baragouinant des choses plus ou moins compréhensibles et faisant boire des gorgées de vodka pures à tout le groupe avant le dernier titre. A noter que le chant de Marco était bien plus audible et agréable que celui de Tarja sauf à un moment où il me semble l’avoir entendu chanter avec une voix aiguë (alors qu’il ne le fait jamais sur les compositions du groupe)…D’ailleurs pour finir avec le chant, le groupe ne s’est pas foulé puisqu’il nous a simplement passé une bande sonore pour la voix masculine sur «The Kinslayer».



Concernant la playlist : elle a été standard au possible et on a malheureusement eu le droit à «Wishmaster» en tant que l’un des rares titres non inclus sur Once…Je ne la commenterais pas vraiment car je savais à quoi m’en tenir et la déception de ne pas entendre «Over The Hills And Far Away» était encaissée depuis un moment. En ce qui concerne la reprise de «Symphony Of Destruction», je ne pourrais pas la juger car je ne connais pas l’originale.

Le rappel a été des plus fades, mais bon ça devient une coutume de faire des faux rappels. Balancer «c’est le dernier titre» avant de jouer «Nemo» et alors qu’«I Wish I Had An Angel» n’est pas passée, c’est un peu se moquer de nous. Je préfère largement l’attitude d’un certain groupe qui ne fait pas de rappel et ne se perd pas dans des règles de formes inutiles…



Voici la playlist complète d’après les membres de Nightwish-France :

Intro
Dark Chest of Wonders
Planet Hell
The Phantom of the opera
Deep Silent Complete
Bless the Child
Sleeping Sun
Kinslayer
Ever Dream
Wishmaster
Symphony Of Destruction
(reprise de Megadeath)
Dead's Boy Poem
Slaying The Dreamer
Nemo


Rappel:

Ghost Love Score
Wish I had an Angel
Outro


En ce qui me concerne seuls les titres lents comme «Sleeping Sun» ont été agréables ainsi que le titre final, «I Wish I Had An Angel», qui a généré une frénésie très sympa dans la fosse et m’a permis de m’amuser pendant 5 minutes…

Une fois l’outro très banale passée, on se rend encore compte de quelque chose : les effets pyrotechniques n’ont pas été de la partie. Ceci confirme que le groupe est bien venu avec le minimum vital et renforce le sentiment d’avoir assisté à un concert assez mauvais. Il paraît que ces effets sont interdits au Zénith, mais il faut savoir que le groupe a déjà utilisé des confettis et visiblement un mur d’eau : nous n’avons eu le droit à aucune de ces deux choses.

Pour un concert dans une grande salle (par rapport aux autres salles où Nightwish a joué) on a donc de quoi être très déçu par l’ensemble de la prestation surtout quand on sait, par ceux qui étaient à Lyon, qu’elle peut être de bien meilleure qualité.

Je remercie *TiZa* pour ses photos qu’elle m’a autorisé à publier.

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