Aūkels - Raynkaym
Chronique
Aūkels Raynkaym
Premier album particulièrement maîtrisé pour AŪKELS, polonais loin d’être inconnu vu qu’il a récemment été formé par W., alias Wojsław. Comment ça, ça ne te dit rien !? Et si je te dis qu’il est l’homme derrière STWORZ !? Et si je te dis qu’il fait partie du duo de WĘDRUJĄCY WIATR !? Et si je te dis qu’il est le chanteur de KRES !? Ah oui ! Là, tu réagis, là tu resitues le personnage. Et là, tu es normalement titillé, curieux d’aller écouter ces 4 pistes, proposées bien évidemment chez Werewolf Promotion comme les albums de tous les groupes cités à l’instant.
Et tu découvriras une musique familière, car notre maestro ne change pas ses habitudes. Mais même si son black metal est une nouvelle fois chargé en mélodies, l’approche est suffisamment différente de celles des formations déjà existantes pour justifier l’existence d’AŪKELS. Ce projet ne se base pas sur le folk traditionnel comme STWORZ, et il ne contient pas vraiment les accents post BM et rock dépressif de KRES. Les similitudes sont un peu plus fortes avec WĘDRUJĄCY WIATR, mais un peu moins mélancolique, moins teinté de depression.
Les compositions contenues dans ce Raynkaym font honneur au black metal atmosphérique qui sent la nature, qui sent la pluie dans la forêt, qui rappelle par beaucoup d’aspects DRUDKH en fait. Il y a à la fois de la fureur et de la sérénité, jouant l’une avec l’autre, se succédant, ou parfois même se chevauchant. Et les quatre compositions se développent, s’étirent, se construisent lentement, créant fréquemment un effet hypnotique, mais jamais soporifique. Comme un paysage que l’on contemple, on peut avoir l’impression qu’il ne change pas, et pourtant il subit les affres de la nature. Il y a donc des moments d’agitations, avec des bourrasques qui viennent tout chambouler, agitant les branches de l’arbre qu’on trouvait paisible, faisant frissoner les herbes inertes jusqu’à lors... Cet album est ainsi extrêmement visuel et l’auditeur se laisse facilement prendre au jeu. Il peut même rester sur sa faim tant les 33 minutes, immersives, peuvent passer vite.
Alors c’est vrai qu’en citant DRUDKH on peut donner trop d’espoirs, et certains trouveront que l’élève est loin de dépasser le maître, mais le maître n’arrive pas non plus récemment à retrouver le niveau de ses meilleures oeuvres, donc l’indulgence est de mise tout de même. L’artiste nous confirme quoi qu’il en soit que quelle que soit la formation dans laquelle il joue, il a un véritable talent.
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