Dungeon Steel - Bloodlust
Chronique
Dungeon Steel Bloodlust (EP)
Fondé comme un projet parallèle à WAMPYRIC RITES les trois musiciens le composant ont décidé de se faire plaisir en ces temps difficiles en continuant à bosser ensemble sur une vision plus rétro de leur son, et ce sous le nom de DUNGEON STEEL. Si celui-ci conserve une grosse base Black cette dernière voit l’ajout d’un bon gros Speed à l’ancienne et particulièrement burné, qui nous renvoie instantanément aux origines du Metal extrême. A peine cette nouvelle entité a-t-elle été créée que la voilà déjà passée par la case enregistrement avec ces six compositions mises en boîte en un temps record et à l’esprit totalement primitif, mais aussi à la saveur particulière vu qu’on ne sait pas s’il y’aura une suite à cet Ep du fait du décès récent du cordiste Vrolok, victime d'une crise cardiaque. Il est hélas certain que son sens du riff comme ses solos désarticulés ne seront vraiment pas simples à remplacer, tant sa patte amenait une accroche imparable tout au long de ces vingt minutes de musique endiablée et sans faute de goût.
En attendant de l’entendre on a droit à une introduction au clavier sur le doux et ambiant morceau-titre qui nous embarque autant vers les b.o de films de l’époque, que du côté du Dungeon Synth à la mode actuellement. Seul moment de répit dans un océan de noirceur et de furie sonore débridée ce démarrage va permettre de s’installer tranquillement et de se mettre dans l’ambiance, avant l’arrivée continue des nombreuses rafales et déferlantes de rage et de violence. En effet dès que débute « Kommando Wolf » on est embarqué dans un tourbillon haineux d’où l’on ne ressortira qu’une fois arrivé à l’ultime seconde de la galette, vu qu’ici c’est joué à fond la caisse la majorité du temps (même si quelques ralentissements permettent d’aérer tout cela) en lorgnant autant vers le Thrash le plus ancien que sur le Punk cradingue. Offrant un rendu imparable avec une facilité déconcertante le trio prouve qu’il sait manier l’écriture et ses instruments sans jamais trop en faire mais sans tomber la redondance malgré que ça soit très minimaliste, car bien qu’étant toutes sur le même modèle chacune des plages a néanmoins sa propre personnalité qui les rendent facilement identifiables. En effet après cette entrée en matière ultra-convaincante et variée le groupe va alourdir son propos sur le tout aussi excellent « Heavy Metal Tyrant », dont le nom ne va pas tromper sur la marchandise et le contenu proposé vu qu’on est en présence d’une rythmique médium propice au headbanging et d’un riffing qui sent bon JUDAS PRIEST, ACCEPT et consorts. Proposant également quelques brutales et entraînantes accélérations (où le dynamisme du frappeur est flagrant via ses nombreux roulements de toms et de caisse claire), l’ensemble se montre parfaitement équilibré et idéal pour faire un carton dans la fosse comme pour headbanguer comme un malade.
Conservant sa grosse base mid-tempo sur l’instrumental « Knight’s Head » qui se montre là-encore très fluide et accrocheur la formation va rester sur cette base plus massive et guerrière sur le différent mais tout aussi réussi « Midnight Nightmares », aux accents épiques prononcés et qui voit là-encore la guitare nous la jouer 80’s à fond. Si ça n’explose pas à tout bout de champ et que ça garde une vraie vitesse de croisière ça reste néanmoins addictif et entêtant, vu qu’on a envie de prendre les armes et d’aller combattre l’ennemi à coup d’épées et de lances médiévales, un sentiment préservé sur la conclusion intitulée « Emperor Of The Krypts ». Si l’on entend là-encore les éléments propices au combat entendus auparavant la rapidité va revenir sur le devant de la scène sans discontinuer ni s’arrêter en cours de route et permettre ainsi de mettre fin aux débats par une ultime salve de décrassage auditif, où là-encore les leads apportent un vrai supplément de folie et de malaise généralisé.
Porté par une production crue qui donne l’impression d’avoir été enregistrée live (mais parfaitement audible et équilibrée) et des chansons courtes qui ne s’éternisent nullement en longueur, ce court-format qui pue l’authenticité et la sincérité se montre comme un bel hommage à une certaine vision musicale et à ses fondateurs, qu’ils soient ou non encore en activité. Avec cet excellent premier jet très homogène et équilibré les équatoriens réussissent totalement leur coup avec cette œuvre qui sent la crasse et le fauve par tous les bouts, et dont l’entrain communicatif file une pêche d’enfer et un sourire jusqu’aux oreilles. A voir désormais si le duo rescapé se remettra de la mort de leur ami et s’il y’aura une suite à ce gros son brut et implacable qui fait faire un bond bénéfique dans le passé… c’est tout ce qu’on peut souhaiter car quand on voit le potentiel dévoilé ici ça serait dommage que ça en reste là.
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