J’étais prêt à dire du mal du nouvel album de
GLOOMY GRIM. Avant de l’écouter, et même après la première écoute distraite. Pourquoi ? Parce que depuis presque 20 ans, toutes les sorties de notre compère Agathon... c’est de la bouse. Je sais que c’est mal de dire ça, mais c’est pourtant totalement objectif comme constatation ! Le décevant
Written in Blood est sorti en 2001, et il n’a été suivi que par des catastrophes !
The Grand Hammering en 2004 puis
Under the Spell of the Unlight en 2008 avaient été des couteaux plantés dans les oreilles. Et les petits espoirs fondés 8 ans après dans le suivant
The Age of Aquarius avaient vite fondus pour disparaître dans le néant. 20 ans sans arriver à me convaincre... Il fallait bien un miracle pour que ça change... Eh bien surprise, Agathonomicon contient des passages qui m’ont tout à fait convenu !
Convenu, mais bien sûr pas au niveau des deux premiers. Eux sont cultes, avec des ambiances occultes kitches mais arrivant à être touchantes, et avec cette touche d’horror black metal tout droit sortie d’un film d’épouvante sans budget. Ils avaient vraiment une aura particulière, et celle avait été perdue par la suite. La faute au line-up ? Pas vraiment, car la chanteuse Whisper Lilith était partie dès 1998, et le reste des musiciens étaient restés les mêmes. En parlant de ça, le guitariste Lord Heikkinen n’est plus dans le groupe désormais, lui qui faisait partie des meubles, présent depuis 1998, depuis qu’Agathon avait décidé de ne plus être seul en fait. « Un camarade de perdu, aucun de retrouvé ! ». Et non, pas de remplaçant. Agathon prend une guitare et laisse à nouveau l’autre à Hell, vieux de la vieille également chanteur dans
DENIGRATE. Et puis il y a toujours Nuklear Tormentörr à la basse, fidèle depuis 2004, et Agitator d’
ASTRAL CORPSE à la batterie, membre depuis 2018. Ils ont tous leur visage dans le livret, et comme depuis toujours on a l’impression qu’Agathon se fait bolosser par tout le monde : il est le seul à prendre la pose, drappé dans sa robe de moine et cachant sa bouille alors que tous lse autres sont à visage découvert, droits, dans des postures plus death metal que black metal. Alors comme toujours je les imagine très bien préparer la session photo et engueuler le leader : « NON ! Tu te peinturlutes la gueule si tu veux, tu fais les gestes que tu veux sur ta photo, mais tu ne nous casses pas les couilles ! Nous on n’est pas des gogoles ! »...
Alors si ce n’était pas la faute à des changements de membres, quel était le problème ? Eh bien selon moi
GLOOMY GRIM essayait trop de jouer du
GLOOMY GRIM sérieux, en mettant un peu son agressivité en avant et moins ses claviers, moins ses sensibilités. Peut-être que ça réfléchissait trop... ou pas assez... En tout cas, ça réfléchissait pas comme je l’aurais souhaité, et il n’y avait que des bribes de compositions qui parvenaient à résonner en moi. Et bonheur, ce nouvel album, lui, y parvient bien plus souvent ! Dès l’introduction en fait, on sent que les Finlandais reprennent la voie qu’on espérait : une cloche qui retentit, un démon qui hurle ! Nous entrons dans le village des pervers, des malades et des maniaques en tous genres, à la fois dangereux, imprévisibles, et subitement touchants. Comme sur « Hermit », quand à la deuxième minute les guitares se font mélancoliques. Ce genre de passage me donne toujours l’impression que ce gros déséquilibré d’Agathon a un éclair de lucidité et se rend compte qu’il n’est pas très net. Son regard se fige, ses lèvres ont un léger tremblement et... non, la folie revient plus forte encore. Et là, à la quatrième minute il se remet à gueuler : «
COME ! INSIDE ! COME ! MAKE YOURSELF TRUE ». J’aime ça, j’aime ce contraste. Et je vais ensuite être satisfait des divers effets de guitares, de claviers, de sons de cloches ou des voix ajoutées sur « Master Inside », « Third Eye Opening », « They Are Waiting », « Conjonction to the Ground et « Haunting, Hunting, Howling » ! Oui, il manque trois titres dans ma liste : « To the Death I Have Sworn », « Purity, Beauty, Freedom » et « Blood, Monsters, Darkness ». Ils tombent dans les travers des compositions sans gout des 20 dernières années...
Mais du coup, c’est vraiment pas mauvais comme résultat, et j’ai même envie de placer cet album en troisième position dans ma discographie de
GLOOMY GRIM. Mais malheureusement bien loin derrière
Blood, Monsters, Darkness (l’album, pas le titre du morceau présent sur cet album qui est même une honte tant il est différent et moins bon que celui-ci !!!) et
Life?, qui valent bien tous les deux un 9/10 voire plus. Parce que les claviers étaient encore plus assumés ? Sans doute...
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