HiddenT - Where Light Ceases to Exist
Chronique
HiddenT Where Light Ceases to Exist
J’ai honte. J’ai honte parce que je sais que dans 2 ans, dans 5 ans, dans 10 ans, dans 100 ans même peut-être, quand on repensera à avril 2022, on se souviendra que l’on se posait encore des questions sur la Covid. On se dira aussi que c’était le mois qui avait vu s’affronter pour la deuxième fois deux magnifiques étalons à l’élection présidentielle française. Et puis encore plus que tout cela et le reste, on aura encore en tête les attaques russes en Ukraine. Dans 2 ans, dans 5 ans, dans 10 ans... dans 100 ans peut-être, le monde sera tout à fait différent de celui que Sakrifiss connaît aujourd’hui, en avril 2022. Et pourtant, au lieu de se préoccuper de la Covid, des amuseurs politiques ou des guerres ravageuses en Europe, il reste concentré sur le groupe chilien HIDDENT, à se demander ce qu’il va bien pouvoir en dire, à se demander quelle note il va lui mettre... Voilà pourquoi il a honte. Il se soucie plus d’un album de black metal que de ce qui devrait réellement perturber son quotidien. Et puis il repose les yeux sur le titre de l’album... Where Light Ceases to Exist. “Là où la lumière cesse d’être”… Effectivement, c’est pour cela ! Sakrifiss n’est peut-être pas si distant de la vie en ce monde, mais il est plutôt fataliste, et a pris conscience que le lumière n’était de toute manière plus là depuis longtemps. Et cet album retentit particulièrement en lui tant ses compositions semblent être le reflet de ce que notre société est devenue depuis si longtemps déjà.
HIDDENT existe depuis dix ans, depuis 2012. Il a tout de suite sorti une demo de 6 pistes, puis 3 ans après son premier album a vu le jour. La suite a été un peu plus coimpliquée et 7 ans ont été nécessaires pour qu’il revienne parmi nous. Cependant le temps n’a pas eu raison des relations entre les trois membres qui n’ont jamais changé. Le leader est L.G. Hiddent, bassiste et chanteur, et il est accompagné de Adsarth à la guitare et à quelques vocaux également, mais aussi de Ermit Fenris à la batterie et aux claviers. Les trois compères ont l’originalité de venir du Chili, mais ce n’est pas vers lui qu’il faut se tourner si l’on attend d’un groupe étranger qu’il ajoute des éléments typiques de son pays. Impossible de découvrir la nationalité d’HIDDENT en écoutant son album. Il est tout à fait « neutre » dans le sens où il aurait pu être composé n’importe où. Le black metal y est efficace mais très classique, avec beaucoup de mélodies claires et des vocaux déchirants qui imposent des décors sombres et des ambiances mélancoliques. Et c’est bien ce qui me bloque depuis des jours et des jours lorsque j’essaie d’en faire la chronique. J’ai écouté ces sept morceaux une bonne quinzaine de fois. J’ai toujours apprécié l’écoute, j’ai toujours ressenti les sentiments de peine et de déception portés pendant près de 50 minutes, j’ai toujours trouvé que les compositions étaient habitées. Et pourtant je sais aussi que ce n’est pas original. Je sais que je ne vais plus y penser dans 2 mois, dans 5 mois, dans 10 mois ou dans 100 mois. Et je sais que c’est parfaitement injuste parce que tout est parfaitement à sa place chez HIDDENT. Seulement, il en faut plus pour retenir l’attention et ne pas être uniquement juste et bon...
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