Remornia - Tales of the Abandoned Places
Chronique
Remornia Tales of the Abandoned Places
Michel, qui est l’un des petits personnages qui trottent dans ma tête, m’a dit ce matin qu’il était outré que je parle de REMORNIA. Il m’a reproché de ne pas boycotter le one man’s band alors qu’il est russe. Sabrina, qui est une autre des petits personnages qui trottent dans ma tête, a pris la parole à son tour en rétorquant que REMORNIA n’était pas russe, mais un résident du grand pays qu’est le black metal. Elle nous a rappelé que nous étions tous des camarades unis grâce à notre passion. Michel n’a pas aimé qu’elle utilise le mot « camarade » et il lui a reproché de l’avoir volontairement employé et que si c’était comme ça, il allait partir. Francis, qui est un autre des petits personnages qui trottent dans ma tête, a comme à son habitude essayé de réconcilier tout le monde, et il s’est mis à parler de la pochette, parce qu’il avait remarqué que celle proposée ici par Northern Silence Productions n’était pas celle d’origine, celle de Bandcamp... Mathieu le curieux, qui est un autre des petits personnages qui trottent dans ma tête, a alors déboulé en demandant laquelle était meilleure, laquelle était la meilleure, laquelle était la meilleure. Mais alors que Francis hésitait à répondre, de peur de froisser celui qui ne penserait pas comme lui, c’est Gisèle qui a répondu. Gisèle n’est pas un des petits personnages qui trottent dans ma tête. C’est ma voisine, celle qui m’entend parler à haute voix à moi-même et à mes petits personnages et qui aimerait un peu de calme. Gisèle a demandé à ce que je ferme un peu ma gueule alors, pour qu’elle ne m’entende plus, j’ai monté le son de l’album, et j’ai laissé Gérald donner son avis. Oui, lui c’est bien l’un des petits personnages qui trottent dans ma tête... Alors selon lui, la première pochette était plus personnelle, mais la nouvelle ne choquait pas particulièrement. Il a précisé que les deux choix étaient finalement pertinents puisqu’ils montraient deux facettes visuelles pour un album aux compositions variées. Eric, qui est un autre des petits personnages qui trottent dans ma tête, qui aboie mais ne mord pas, a subitement grondé que c’était du black atmosphérique classique et qu’il ne voyait pas d’où on pouvait dire que c’était varié. Il allait sans doute développer mais Harold, qui est quant à lui le petit personnage qui trotte dans ma tête le plus trve evil, lui a demandé de niquer sa mère et de revenir quand il aura les oreilles suffisamment ouvertes pour retrouver des touches blackgaze sur « Scars » et « Soul Apocalypse » ou encore des ambiances folk mélodiques sur « Song of the Night Fae ». Pendant qu’Eric partait chercher sa maman, Amélie, qui est elle aussi un des petits personnages qui trottent dans ma tête, a pris la parole de sa voix à la fois douce et stressante, car elle avait senti que c’était le moment de placer l’information inutile du jour comme elle en sort tout le temps. Elle nous a donc signalé que c’était bien en tout cas les deux morceaux instrumentaux qui aéraient l’album et donnaient l’impression de voguer sur le nuage de la vie : l’introduction de 4 minutes au piano « Needle Thread and Madness », et le court intermède de 2 minutes « Stream ». C’est à ce moment-là que tous ont semblé vouloir parler en même temps pour rebondir sur le contenu et dire ce qu’ils pensaient chacun de ces 9 morceaux et des 48 minutes de jeu, mais ils ont été interrompu par Sakrifiss, l’une des petites voix qui trottent dans ma tête, qui a murmuré sèchement (et ce n’est pas facile à faire !) : « Bon, on passe à autre chose ! C’est pas mal ce black envolé, bien construit et qui incite au voyage intérieur, mais il faut être en paix pour profiter du voyage ! Et puis là même si je comprends bien le trip de l’album avec son titre qui parle des ‘Contes des lieux abandonnés’, ça me saoule un peu si je l’écoute trop. ».
Michel, Sabrina, Francis, Mathieu, Gérald, Eric, Harold, Amélie et Sakrifiss sont 9 facettes d’une même personne. Ils ont tous leurs particularités, même si les différences sont parfois infimes, mais ils forment un tout. On comprend mieux pourquoi ils ont décidé de s’exprimer justement au sujet de ce premier album de REMORNIA, qui contient 9 morceaux qui ont tous leurs particularités, même si les différences sont parfois infimes, mais ils forment un tout...
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