Severoth - Forestpaths
Chronique
Severoth Forestpaths
Eh, les gars, vous êtes où ? On avait pris l’habitude d’avoir au moins une chronique par jour sur Thrashocore et là, en mars 2018, on voit un petit coup de mou ! C’est le froid ? C’est la fatigue ? C’est parce que vous êtes trop occupé à regarder The Voice à la télé ? Ou alors comme moi parce que vous avez tellement de choses à chroniquer que vous écoutez plein d’albums en même temps et hésitez à choisir votre prochaine cible ? Et oui, je suis avec beaucoup de bonnes choses dans les oreilles depuis quelques mois, et je n’ai toujours pas fini de chroniquer des albums très méritants de 2017 ! Il en reste une petite dizaine, et pas des moindres, SEVEROTH en tête.
L’Ukrainien en est à son troisième album, et il s’affine au fil du temps. Pour allécher ceux qui n’ont encore rien entendu de Forestpaths, trois références, trois énormes références : BURZUM, DARKSPACE et LUNAR AURORA. Très loin du black metal hargneux et excité d’ENDLESS BATTLE, monsieur Severoth (qui a donc donné son nom à son one man’s band) plonge totalement dans le black metal atmosphérique. Et il est doué pour cela ! Lui qui montrait déjà un talent démesuré dans son autre projet solo MOROK prouve que tous les genres de BM sont à sa portée. Il intègre ici énormément de synthé pour créer des ambiances visuelles puissantes. Et l’originalité qui marque le plus, c’est sa capacité à nous faire balader entre la Terre et l’espace. Les premières secondes de l’album contiennent des sons de la nature, des bruits lâchés par une civilisation reculée et loin de tout urbanisme. Et subitement, lorsque les instruments apparaissent, nous sommes happés dans l’espace. En une seconde, nos pieds sont passés de la terre ferme à un niveau supérieur de la stratosphère.
C’est énorme ! Surtout que durant tout l’album nous faisons plusieurs montées et descentes, passant de la troposphère à l’exosphère, restant parfois juste dans la mésosphère… Mais c’est surtout énorme parce que c’est logique. On pourrait se dire qu’un groupe qui joue sur plusieurs tableaux, et mélange plusieurs « mondes » n’a pas d’unité, mais pas du tout. C’est naturel parce qu’en fait SEVEROTH nous a placé dans un endroit naturel où nous pouvons voir les forêts en baissant les yeux, et un ciel étoilé immense en les levant. En fermant les yeux, je suis sûr que vous imaginez la scène ! C’est exactement cette sensation qui est délivrée pendant une heure. On observe aussi bien notre monde que l’espace. On ne regarde parfois que l’un, parfois que l’autre, mais il y a aussi cette ligne imprécise entre les deux.
Cet album est d’une sérénité planante. Il est une réussite presque totale. Son seul défaut à mon sens est de proposer quelques longueurs qui peuvent faire décrocher, surtout la troisième piste, totalement instrumentale. Elle ne fait que 3 minutes, mais elle me fait toujours lâcher prise… La fin aussi est un peu longuette, mais c’est tellement rattrapé par la qualité générale qu’on oublie vite ces petits soucis…
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