Eh bien, réétendre causer de
PUNISH YOURSELF, cela ne me rajeunit pas. Et pour cause, la seule et unique fois où j’ai vu le groupe en concert, c’était en 2003 à Saint-Martin d’Arrossa (Pays-Basque). Autant dire dans une vie antérieure. D’ailleurs cette année-là, il y avait aussi à l’affiche
BURNING HEADS, l’à jamais magique
GOLGOTH 13,
LAGONY,
LOFOFORA…
P.Y. (c’est plus simple) avait bien sûr joué de nuit, déjà dans son délire des peintures phosphorescentes, derrière des grilles, et son
punk metal industriel avoinait alors sérieusement, même pour mes oreilles peu sensibles. Ce n’est pas pour autant que je me suis intéressé à la carrière des Toulousains, n’ayant que très rarement adhéré à ce genre musical et préférant finalement écouter du pur EBM genre
SUICIDE COMMANDO. Bref, «
Death Glam X X I I I » est donc un EP composé de trois nouvelles compositions, de deux titres live et de deux remix, un exercice somme toute classique, même
MORBID ANGEL s’y est essayé en faisant appel au talent de
LAIBACH, c’est dire. Mais s’il me faut bien en raconter davantage, il me sera en revanche difficile de trouver un intérêt particulier à ce disque de
PUNISH YOURSELF. Pour moi, les membres sont avant tout des gens de la scène, du spectacle vivant, leur musique est plus une expérience à vivre qu’à endurer dans son doux foyer, pantoufles aux pieds.
Par conséquent, « L4T » est sans contexte le single de cet EP : une composition entraînante, un bon refrain (de ceux que l’on dit « taillés pour la scène », cela pouvant aussi signifier que l’on se fait quand même un peu chier en l’écoutant chez soi), ça passe. « Jug » possède une dimension
punk plus marqué du fait de son tempo rapide, la formation « en a encore sous le pieds » (j’accumule les poncifs aujourd’hui), c’est certainement dans la lignée directe de ce que produit la troupe et les fans ont donc peu de chances d’être déçus. Enfin « Knife » est probablement le morceau où la dimension
électro est la plus présente, et la plus plaisante également à mes esgourdes car axé sur un beat que je qualifierais de lascif, voire de langoureux.
En revanche, les lives « Mothra » et « Spin » n’apportent pas grand-chose, si ce n’est de pouvoir se dire qu’il reste encore des amateurs de
THE SISTERS OF MERCY et
FRONT 242 en ce bas monde. Il manque clairement la dimension visuelle pour bien saisir toute l’ampleur des chansons mais, tel Shiryû du Dragon, le sens de la vue me fait défaut. Il faut donc que je m’en remette à mes écoutilles et ce qu’elles entendent semble un peu insuffisant. Même en termes de puissance de jeu,
P.Y. peut aujourd’hui difficilement rivaliser avec un
SHAÂRGHOT par exemple. Enfin, concernant les remix, l’exercice est complexe puisque les titres initiaux sont déjà principalement basés sur de l’électronique. Il faut donc être en mesure de déconstruire pour mieux réinventer, le meilleur exemple restant à mon sens les réécritures d’
« Oceanic ». Là, même si « Jug » est amputé d’une vingtaine de secondes, je n’entends pas vraiment de différence au niveau du traitement sonore par rapport à l’original, si ce n'est davantage de distorsion et des cassures dans l’esprit d’un
VENETIAN SNARES, alors que « Knife » me laisse sur ma faim avec pourtant un postulat de départ
synth pop intéressant mais qui reste selon moi très en-dessous de ce que font par exemple les Marseillais de
CELLULOIDE, ne serait-ce qu’au niveau des sons.
J’espère que les fans sauront pardonner mon manque flagrant d’enthousiasme pour cette sortie. Elle montre une formation qui a toujours l’envie de cramer les planches tout en gardant sa ligne directrice initiale, et en cela
P.Y. fait preuve autant d’honnêteté que de sincérité mais je préfère toujours la folie brutale d’un
ATARI TEENAGE RIOT, plus radical et moins dans la recherche esthétique.
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