Encore du
deathcore ? Oui mais cette fois c’est différent car
BURIED SHALLOW est australien. Ah, et en quoi est-ce un élément différenciant ? Je n’en sais foutre rien, c’était histoire d’aider à localiser la formation, qui débute, cet EP éponyme étant sa première sortie officielle (j’occulte volontairement les deux singles précédents que l’on retrouve de toute façon dans ces cinq titres.)
C’est vrai que parler de deathcore, en soi, cela ne signifie pas grand-chose tant les groupes appartenant à ce style peuvent évoluer sur des territoires radicalement opposés. C’est comme si je foutais
BRODEQUIN et
IN FLAMES dans le même panier
death, cela n’aurait aucun sens. Par conséquent, une fois n’est pas coutume, je commencerai par dire tout ce que le groupe n’est pas, l’objectif étant de s’assurer que l’affirmation «
delivering a punishing and uplifting experience in equal mesure » présente sur le Bandcamp est exacte.
Déjà,
BURIED SHALLOW n’est pas adepte des passages
slam. Il ne chante jamais en voix claire (sauf un peu sur « Suffer Unto Me » mais c’est pardonnable). Il ne lorgne pas sur le
djent, je peux marquer les temps en écoutant sa musique, que ce soit avec la tête, les doigts ou les petons. Il ne fait pas non plus de gros effets de production pour sonner
bigger than life. Il n’est pas hyper technique. Sa musique ne fait appel à aucun clavier ou autre arrangement pompeux. Ok, mais les mecs jouent quand même du
metal ? Il reste quoi une fois que l’on a retiré tout cela ? Bah comme disait l’un de mes anciens professeurs de faculté, il demeure la substantifique moëlle d’un
deathcore certes brutal mais sonnant « naturel » si je puis dire. La duchesse d’Albe avant qu’elle ne fasse de la chirurgie esthétique (même si elle était peut-être déjà laide avant mais au moins vous avez l’image en tête).
Les compositions s’articulent principalement autour de quelques riffs mastoc et de rythmiques compressées, les vocaux flirtant avec des trucs
hardcore metal à la
ALL OUT WAR : rêches, puissants, virils mais jamais growlés ou sub-gutturaux. Un style très épuré donc, qui vise avant tout à l’efficacité au détriment de la démonstration stérile ou du concours de biscottos. Et merci bien pour cela car même si une partie de ces choix a pu être dictée par un manque de moyen lors de l’enregistrement, cela confère à la formation un peu de fraîcheur, d’authenticité que nombre de ses confrères ont perdu depuis bien longtemps.
L’avantage, c’est que ce côté brut évitera à l’auditeur de faire une crise de diabète mais il est encore un peu trop tôt pour s’enflammer. Les compositions sont un poil redondantes, la compacité de l’ensemble, qui est une force, s’avère également être une faiblesse du fait de l’aspect monolithique dont rien ne se dégage particulièrement : un break fou, un riff sournois, une petite trouvaille qui mettrait de la singularité dans le disque. Je serai cependant au rendez-vous si tant est qu’un long format paraisse car on sent un potentiel de nuisance important à qui il manque encore juste un peu de bouteille pour s’exprimer pleinement.
Une affaire à suivre donc, encore une…
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