Deux mois avant le fameux « The Cleansing » de
SUICIDE SILENCE que Mitch avait encensé dans sa
chronique ;-),
CARNIFEX dégaine lui aussi son premier album en cette année 2007. Il donne suite à sa formation en 2005, ainsi qu’à la publication de deux EPs et d’une démo en 2006. D’ailleurs, on retrouve sur « Dead In My Arms » cinq titres (sur les onze) issus de ces précédentes productions, bien que réenregistrés. Parmi les petites différences entre les deux versions, je pense qu’il était sage de retirer l’extrait du film « 40 ans, toujours puceau » en introduction de « Collaborating Like Killers » et à l’inverse, je regrette la disparition du
pig squeal sur « Hope Dies With The Decadent » (titrée « Hope Dies with A Decadence » en 2006). Peut-être que le label « This City Is Burning Records » (disparu depuis) ne voyait plus ça d’un bon œil et a voulu procéder à ces ajustements par rapport à l’EP « Love Lies in Ashes » qu’il avait lui-même produit ?
Ce qui a également été reproché à l’époque, ce sont les paroles simplistes de Scott, abordant les ruptures amoureuses et le dégoût de la vie. On va mettre ça sur le compte de l’inexpérience, comme il a appris à écrire sur des sujets plus variés et intéressants avec le temps (voir
l’interview). Là où il est déjà très bon en revanche au moment de cette sortie, c’est au niveau de la maîtrise d’une palette vocale allant du spectre aigu au
growl le plus grave (on reconnaît bien là le fan de
CANNIBAL CORPSE).
Et ce qui passerait difficilement aujourd’hui, c’est le clip du cinquième titre (le plus joué en
concert), le dénommé « Lie To My Face » (et son célèbre « What’s the fuck ? »), dans lequel on voit une jeune femme (présumément la petite amie) se faire bâillonner avec du gros scotch avant d’être rouée de coups. Quant à la pochette, le côté morbide ressort avec ce que l’on devine être un caveau devant un mur décrépi mais j’avoue que ce n’est pas clair. En ce qui concerne le
line-up, cet opus voit l’arrivée à la guitare rythmique de Cory Arford, qui figure toujours aux effectifs de 2024 (on ne peut pas dire la même chose des guitaristes
lead qui ont précédé, ni de ceux qui vont suivre !).
Musicalement, on a affaire à un Deathcore qui me semble plus proche du Death que du Metalcore. Alors bien sûr, il y a une palanquée de
breakdowns et des traces de Hardcore comme sur la fin du morceau « Love Lies in Ashes » mais outre les chants, on relève surtout les riffs de guitare très puissants et quelques influences Slamming Brutal Death, au point que certains commentateurs aient utilisé l’expression de « Brutal Deathcore » pour qualifier ce premier long-format de
CARNIFEX. La cerise sur le gâteau va être l’apport d’éléments mélodiques et
groovy, comme ce lead super entraînant – presque dansant – sur le génial « Hope Dies With The Decadent », dont le thème se retrouve sur « Slit Wrist Savior ». Ils contrebalancent à bon escient des rythmes saccadés et autres passages dévastateurs auxquels le gang de San Diego va nous habituer. Enfin, malgré la présence d’un clavier discret au début de « Dead in My Arms », de guitare acoustique et de chuchotements inquiétants pendant le quasi instrumental « Dead in My Eyes », on est encore loin du Blackened/Symphonic Deathcore avec solos des œuvres noires « Die Without Hope » /
« Slow Death ». Mais ça, ce sera pour une prochaine histoire.
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