Despised Icon - The Healing Process
Chronique
Despised Icon The Healing Process
Après bientôt trois longues années d'attentes, voici enfin Despised Icon qui nous reviennent avec un album des plus malades! Quoi? Ça ne vous dis rien? Eh bien je crois que personne ne vous blâmera étant donné que le jeune groupe de Deathcore Québécois n'en est qu'à ses débuts... et pourtant quel début, mes amis! Pour la petite histoire, sachez que Despised Icon officiait anciennement sous un style musical plus typé Grind/Death que le Deathcore qu'il font aujourd'hui. Mais si changement de style veut dire « évolution » ça ne veut pas forcément dire « ramollissement » (qui à dit « In Flames » au fond là?), le groupe assure toujours autant, si ce n'est pas plus, niveau brutalité.
Alors qu'en est-il de cette évolution? Tout d'abord, il y a eu un petit changement de line-up: l'ex gueuleuse, Marie-Hélène, s'est séparée du groupe pour laisser place à Alexandre Erian, c'est-à-dire le batteur de cette même formation (ainsi que de Neuraxis). Apparemment, il à souffert d'une tendinite qui l'a forcé à arrêter la batterie et cela-dit, même si ses prouesses à la batterie étaient stupéfiantes, il n'en reste pas moins que son beuglement soit du même acabit. Concernant le nouveau batteur, c'est Alexandre Pelletier qui viendra y faire des siennes sur les fûts de DI (ainsi que chez Neuraxis... j'ai l'impression de me répéter...).
Avant d'écouter l'album, j'avoue avoir eu quelques appréhensions par rapport au contenu de celui-ci. En premier lieu, j'avais peur que le changement de style ne fasse disparaître un des nombreux charmes de DI, mais aussi l'un des plus importants selon moi: la voix sur-gutturale qui est si jouissive à entendre. Eh bien j'ai eu tord, à mon agréable surprise elle est toujours là et n'a pas perdu de son effet. À ce jour (et même après les avoir vu en live... sûrement trop occupé à être dans le pogo) je ne sais toujours pas lequel d'entre les deux chanteurs arrive à la produire (J'ai mes soupçons sur Steve Marois... ou peut-être que ce sont les deux?), mais il reste qu'elle est toujours aussi phénoménale pour notre grand plaisir. Le pied qu'on prend à l'entendre rugir sur « Immaculate » ainsi que sur « Harvesting the Deceased », sans oublier les transitons voix hurlé/voix gutturale sur « Warm Blooded » (ma préférée), est tout simplement immense.
En second lieu, je ne suis pas un fan du Hardcore et pour tout vous dire je ne suis pas non plus fan du type de voix que les beugleurs éructent en postillonnant tout en se pliant en quatre... et pourtant j'admets qu'en écoutant ce Healing Process je n'ai eu aucun mal à la supporter. Je trouve au contraire qu'elle trouve plutôt bien sa place parmi les autres voix Death et Grind provenant, je pense, du co-hurleur. À vrai dire, je trouve qu'il la maîtrise beaucoup plus que certains autre chanteurs, mais cela reste mon humble avis.
Mais le Deathcore façons Despised Icon en fait c'est quoi? Ce sont tout d'abord des guitares lourdes, produisant tantôt des riffs très techniques et ultra saccadés, tantôt des riffs plus simples et plus rythmés (« Bulletproof Scales », « The Sunset Will Never Charm Us »). Bon on s'entend, quand je dis « très technique » on reste loin d'un Cryptopsy, même si je pense qu'ils ont du en puiser certaines influences. Ce sont aussi les quelques mosh-parts ici et là ainsi que les quelques ralentissements semblable à ceux qu'on retrouve dans le Hardcore (« Retina »). On finit avec un valeureux mélange de voix beuglées, penchant d'autres (rares) fois vers des hurlements plutôt Grindcore (« The Sunset Will Never Charm Us »), de Death aux sonorités porcines penchant souvent vers des poussements bien gras et gutturaux au possible (« End This Day »). Cet amalgame forme au final un Deathcore de haute facture parfois difficile à suivre tant il est complexe, mais aussi franchement brutal et headbanguant!
Despised Icon m'aura donc beaucoup surpris avec « The Healing Process », principalement parce que je ne m'attendais pas à aussi bon de leur part après les changements qu'ils ont faits. Néamoins, je ne pense pas qu'une comparaison avec leur premier album, Consumed By Your Poison, serait juste étant donné qu'à mon avis le groupe oeuvre dans un tout autre terrain musical. Un regret? Encore une fois chez DI: un temps de violence trop court (un peu plus de 30 minutes), ce qui est tout de même mieux que les 26 minutes du premier album, j'admets. Autrement, je ne peux que rester à l'affût des nouvelles du groupe tout en m'écoutant en boucle « The Healing Process » !
| Holy 16 Février 2005 - 3259 lectures |
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