Night Crowned - Tales
Chronique
Night Crowned Tales
En manque de black/death mélodique suédois ? Je comprends. En attendant les patriarches Necrophobic le mois prochain (puis les moins connus mais non moins talentueux Sarcasm) et avec un léger retard (mes excuses), voici le troisième album de Night Crowned, deux ans et demi après un essai encore réussi sur
Hädanfärd. Pour rappel le groupe de Goteborg est connu pour avoir été formé par deux membres de Cipher System (Henric Liljesand et Johan Eskilsson) ainsi que Janne Jaloma (Dark Funeral) au côté des pointures Roberth Karlsson (Scar Symmetry, ex-Edge Of Sanity, ex-Darkified et plein d’autres) et Marcus Sunesson (ex-The Crown), tous deux partis avant leur premier EP.
A quoi donc s’attendre ici ? Les restes de death mélodique modernes (fibres de Cipher System, qui devrait d’ailleurs bientôt faire son retour avec le père Christian Älvestam) se fondent encore un peu plus malgré quelques brèves apparitions sur chaque morceau (le riff du couplet de “Lupus Luna” tout droit sorti de
Central Tunnel 8). Tout comme cet aspect symphonique grand guignolesque “over the top” (comme le rappelle la reprise “Born of the Flickering” de Old Man's Child sur le précédent EP). Un black/death mélodique ayant toujours comme références Dissection, Unanimated ou Dark Funeral mais dans l’ère du temps plutôt qu’un hommage aux groupes de No Fashion Records. La production comme principale différence et je peux comprendre les grincements de dents de certains, particulièrement sur le son de batterie ô combien compressé… Chose qui pourrait paraître moins outrancière ou alors mes tympans se sont habitués. Dommage car les salves de Janne Jaloma sont toujours aussi jouissives et toujours plus intenses ! Sûrement le fait de bosser les précédentes parties de l’inhumain Dominator. Couplé à une mélodie titilleuse, le résultat demeure des plus jouissifs, le break de “Nattramn” ou l’introduction de “Loviatar” en tête !
Comme atout marketing pour attirer l’adepte, la présence de Monsieur Jens Rydén (Thyrfing, ex-Naglfar), plutôt discret en ces temps, un plaisir de pouvoir réentendre ses vocaux sur l’ouverture “De namnlösa”. Je le dis d’ailleurs souvent dans mes chroniques, mais le suédois colle vraiment au style, dommage que les groupes n’osent pas plus hurler dans leur langue maternelle. Night Crowned n’hésitera d’ailleurs pas à replacer quelques passages plus folk (le break de “She Comes At Night”), mis en avant par le chant clair toujours juste du guitariste Johan Eskilsson (“Flickan som försvann”) et la présence féminine de Therése Thomsson sur deux morceaux. La tête pensante aura fait un boulot remarquable à l’instar de son camarade Henric (aux claviers), au-delà de l’accroche, les compositions et leurs nombreux arrangements se dévoileront à chaque nouvelle écoute.
Tales suit les traces de
Hädanfärd mais ira cette fois affiner ses compositions et son atmosphère malgré un aspect synthétique immuable. Pour autant le travail effectué, les mélodies recherchées et les blasts monstrueux ne pourront que nous faire acquiescer. Du “kvalitet“ black/death ! Certainement leur œuvre la plus aboutie à ce jour. De là à y revenir à l’instar des précédents brûlots, je ne saurais dire... Il ne reste plus qu’à Night Crowned à continuer sur cette voie et enchaîner les concerts/festivals pour se faire une place amplement méritée.
| Mitch 5 Février 2024 - 680 lectures |
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