chargement...
Remontez pour accéder au menu
147 visiteurs :: Invité  » se connecter

Acod - Fourth Reign over Opacities and Beyond

Chronique

Acod Fourth Reign over Opacities and Beyond
Bientôt quinze ans qu’ACOD est présent sur la scène metal française, distillant son mélange de black, de death et de thrash plus ou moins mélodique au fil de cinq albums, en comptant le petit dernier en date : « Fourth Reign over Opacities and Beyond ».

De mon côté, j’avais tenté l’expérience de l’écoute en 2015 avec « II The Maelstrom », qui ne m’avait alors que très moyennement convaincu. Il faut dire que le thrash death mélodique a rarement été ma tasse de cyanure et qu’en la matière, tout du moins sur le territoire national, j’ai du mal à me défaire de mes réflexes de jeunesse, c’est-à-dire me tourner vers NO RETURN et me goinfrer avec un « Contamination Rises », un « Seasons of Soul », voire un « Machinery ». Cela reste des valeurs sûres qui ne déçoivent jamais.

Seulement là, ACOD vient de signer avec Les Acteurs de l’Ombre et, très souvent, pour ne pas dire toujours, c’est un signe qui ne trompe pas quant à la qualité du contenu. Alors, « Fourth Reign over Opacities and Beyond » va-t-il être l’exception à la règle ?

Définitivement non. Sans dire que ces dix nouvelles compositions ont fait de moi un fervent supporter du groupe, je suis bien obligé de reconnaître que les progrès réalisés sont monstrueux et que la qualité finale est très difficilement critiquable. L’incontournable Paolo Girardi se fend une nouvelle fois d’un écrin pictural splendide et, s’il avait déjà habillé « The Divine Triumph » en 2018, cette œuvre me semble bien plus subtile, plus profonde, même si l’on retrouve ces couleurs safranées qui donnent une si belle identité graphique aux Marseillais (non, je n’ai pas de blagues à faire sur une quelconque émission, si ce n’est que c’est triste de se dire que les protagonistes vont vivre et mourir sans jamais avoir écouté de death metal mais j’imagine qu’il y a plus important, comme se refaire le vagin.)

Les améliorations artistiques ne se situent bien heureusement pas qu’au niveau de l’emballage, ce serait bien pauvre sinon, d’autant que l’époque où l’on achetait un disque en se fiant à sa pochette est déjà loin derrière nous. En effet, il me semble qu’un véritable cap a été franchi tant dans la richesse des compositions que dans la puissance d’exécution. En effet, il y a tout d’abord un impressionnant travail d’orchestration qui a été réalisé, apportant de la grandeur et une forme d’emphase théâtrale à chacun des titres et ce de l’introduction à la conclusion. Ce n’est jamais surfait ou pompeux, le dosage est parfait, ce qui permet deux choses : la première est que l’album se vit de bout en bout, comme une histoire complète, un récit homogène plutôt que de parler de concept. La seconde est que le placement de ces orchestrations permet aux musiciens de rester concentrés sur ce qu’ils savent faire de mieux : envoyer des riffs et des rythmiques mi-thrash mi-death à l’efficacité maximale. Enfin, par-dessus cette offrande métallique, se greffe le chant rageur de Malzareth, moins monolithique dans ses intonations que par le passé et en définitive idéal pour la musique proposée ici.

Il n’y a donc guère de défauts à relever, si tant est que cela fut une obligation de le faire. Néanmoins, si je devais chipoter un peu, je dirais juste que je suis parfois perturbé par le fait que la totalité des paroles soient en anglais alors les samples oraux et les narrations se font en français. J’ai dû mal à voir ce qu’apporte cette alternance, même si elle fait systématiquement son petit effet comme sur l’introduction de « Artes Obscurae » où la phrase « Seuls les morts m’entendent » est répétée en litanie ou encore sur le morceau éponyme où on se dit que, quand même (copyright Manuel Valls), notre langue claque bien lorsqu’elle est correctement utilisée. Donc même si je ne suis guère friand des mélanges linguistiques, l’honnêteté intellectuelle me pousse à dire que mon oreille a été systématiquement accrochée par ces passages, placés avec intelligence et, in fine, contribuant à la personnalité du disque.

S’il est encore utile de le préciser, oui la production est phénoménale. Elle rivalise avec celle des pointures du genre, sachant que, de mémoire, ACOD n’a jamais aussi bien sonné et c’est clair que cela joue énormément sur le ressenti global à l’écoute de l’heure que dure « Fourth Reign over Opacities and Beyond ». Me concernant, c’est clairement le parcours sans faute, je redécouvre la formation, peut-être même que je la découvre enfin, tout est somptueux, travaillé, affiné pour ne conserver que le meilleur d’une haute inspiration qui, sans aller jusqu’à dire qu’elle est divine, pourrait facilement être qualifiée de sang-mêlé. Le nouveau demi-dieu du thrash death metal vient de se faire connaître, il est français, son nom est ACOD.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Acod
Black Death Metal Mélodique
2022 - Les Acteurs de l'Ombre
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (3)  8.5/10
Webzines : (3)  9/10

plus d'infos sur
Acod
Acod
Black Death Metal Mélodique - 2006 - France
  

formats
  • CD, Vinyl, Digital / 2022 - Les Acteurs de l'Ombre (Vinyles en édition limitée 2 couleurs)

vidéos
Through the Astral Door
Through the Astral Door
Acod

Extrait de "Fourth Reign over Opacities and Beyond"
  

tracklist
01.   Sur d’Anciens Chemins  (03:07)
02.   Genus Vacuitatis  (05:05)
03.   The Prophecy of Agony  (05:35)
04.   Sulfur Winds Ritual  (05:26)
05.   Nekyia Catharsis  (05:25)
06.   Infernet’s Path  (02:06)
07.   Artes Obscurae  (05:06)
08.   Fourth Reign over Opacities and Beyond  (05:33)
09.   Through the Astral Door  (06:15)
10.   Empty Graves / Katabasis  (07:48)

Durée : 51:26

line up
parution
16 Septembre 2022

voir aussi
Acod
Acod
Cryptic Curse (EP)

2023 - Les Acteurs de l'Ombre
  

Essayez aussi
Torchbearer
Torchbearer
Death Meditations

2011 - Vic Records
  
Ensanguinate
Ensanguinate
Eldritch Anatomy

2022 - Emanzipation Productions
  
Sarcasm
Sarcasm
Mourninghoul

2024 - Hammerheart Records
  
Windfaerer
Windfaerer
Tenebrosum

2015 - Autoproduction
  
Stortregn
Stortregn
Impermanence

2021 - The Artisan Era
  

Possessed
The Demo-nic boxset (Compil.)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Hazzerd
The 3rd Dimension
Lire la chronique
Bomber
Cages and Windows
Lire la chronique
Violent Definition
Progressive Obsoletion
Lire la chronique
Cattle Decapitation + Revocation + Vulvodynia + Shadow of Intent
Lire le live report
Bilan 2024
Lire le bilan
Entretien avec EXOCRINE
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec CIRCLES OV HELL
Lire le podcast
Entretien avec Julien Truchan (BENIGHTED)
Lire le podcast
Donor
Triangle of the Lost (Rééd.)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
DeadlySins
Age of Revelation
Lire la chronique
Deadspeak
Plagues Of Sulfur Bound
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
Disarray
Religious Disease
Lire la chronique
Loudblast
Altering Fates And Destinies
Lire la chronique
Agressor
Symposium of Rebirth
Lire la chronique
Corrosive Elements
Cut The Serpent's Head
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique