Les Marseillais d’
ACOD nous avaient laissés en septembre dernier sur l’excellent
« Fourth Reign over Opacities and Beyond », l’une des sorties hexagonales majeures de l’année passée voire même, à une échelle internationale, l’un des albums les plus aboutis en matière de
black death metal mélodique. Dans tous les cas, le disque surpassait de la tête et des épaules les quatre précédents LP («
Point Zero », 2009 ; «
First Earth Poison », 2011 ; «
II The Maelstrom », 2015 ; «
The Divine Triumph » 2018) et c’est vraisemblablement sur ce courant particulièrement inspiré que va désormais voguer le trio.
Ce dernier n’a donc pas perdu de temps pour nous proposer «
Cryptic Curse », un petit EP composé de seulement trois titres pour une durée de dix-sept minutes. Cela est somme toute honorable même si, à choisir, j’aurai préféré soit trois bonus sur l’album précédent soit deux supplémentaires ici, histoire d’avoir un truc un peu plus solide quitte à ce que cela paraisse plus tard. Après, je ne vais pas non plus me plaindre : les compositions sont dans la droite lignée de 2022 et le digipak proposé ici est hyper class, une constante chez
Les Acteurs de l’Ombre.
D’ailleurs, visuellement, il semblerait qu’après s’être longtemps cherchée (le style changeait à chaque sortie), la formation ait fini par trouver la représentation graphique qui lui corresponde le mieux : une imagerie « mythologique », infernale au sens de Dante, sans pour autant trop être dans les clichés. Autrement dit, c’est suffisamment explicite quant au contenu musical sans pour autant tout dévoiler d’un coup, une jeune dévergondée mais encore pudique en somme. Sinon, pour ce qui est des aspects purement musicaux, aucune surprise à l’horizon, cela pouvant être entendu comme une bonne ou une mauvaise chose selon votre inclinaison.
C’est une bonne chose car « The Hourglass Slave », « The Mask of Fate » et « Cryptic Curse » auraient parfaitement eu leur place sur «
Fourth Reign over Opacities and Beyond » : même inspiration, même excellence technique, même sens aigu des arrangements un brin symphoniques, même énergie
black death tant dans l’intensité des vocaux que des instruments, les mecs sont clairement en ce moment à leur sommet, ils ont raison de le faire entendre.
C’est en revanche une moins bonne chose car j’ai finalement davantage le sentiment d’écouter des chutes de studio ou de simples titres « intermédiaires », les brouillons des entités qui forgeront l’ossature du prochain full-length. En trois compositions, je n’ai pas eu le temps de rentrer dans une histoire, une atmosphère…Quoi qu’il en soit, lorsqu’on possède dans son pays un groupe de l’envergure d’
ACOD, on ne boude pas son plaisir lorsqu’il sort un disque : on prend et on savoure, seul ou en bonne compagnie mais avec désormais la certitude de se régaler. Je crains en revanche que l’attente de la suite soit longue…
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