Sodomisery - Mazzaroth
Chronique
Sodomisery Mazzaroth
Encore raté, marketing mensonger. Point de musique brutale à tendance rectale, le groupe suédois Sodomisery aux membres fondateurs reconnus (Katatonia, LIK, Craft, Diabolical, Netherbird) gomme ses origines virulentes (EP) pour quelque chose de plus “subtile”, processus entamé depuis
The Great Demise et un line-up entièrement remodelé. En témoignent le changement de logo et cette pochette céleste (“Mazzaroth” signifie “constellation” en hébreux) aux allures “prog avant gardiste” (Arcturus ?). Peut-être changer aussi de nom Messieurs ? Trois ans et demi après leur premier album des plus prometteurs, le trio saura-t-il confirmer et passer au niveau supérieur ?
Pourtant ceux habitués au death/black mélodique de
The Great Demise ne seront pas totalement largués, la thématique reste clairement “directe” et “suédoise” (tremoli “mon amour”). L’ouverture “Coming Home”, “Psychogenic”, “Master Of Your Mind” ou “Rebuilding” sauront charmer vos esgourdes… Malgré deux surprises. Oui l’apparition du chant clair, mais très discret et sobre (uniquement sur “Coming Home”, “A Storm Without a Wind” et “Demon In Heaven”) et qui se fond naturellement à la musique. D’ailleurs pouce levé aux vocaux modulés et puissants du frontman (noyés dans le mixage malheureusement). L’autre changement majeur c’est bien la prédominance du clavier. La fiche promo cite Dimmu Borgir et Cradle Of Filth comme influences principales et effectivement cet instrument est désormais sur le même palier que les guitares. Une production synthétique qui ne fera d’ailleurs pas que des adeptes, défaut irritant du précédent opus tout particulièrement sur la batterie. Mais au vu de la tournure plus “moderne” de leur metal ici cela choquera beaucoup moins à mon sens. 35 minutes de compositions léchées (un ou deux morceaux supplémentaires n’auraient pas été de trop) et fluides. Dont de très bonnes idées dans ses structures, “Master Of Your Mind” qui débute sur une longue intro frissonnante de près de deux minutes pour se transformer en At The Gates incisif (ou plutôt Mors Principium Est pour rester dans le futuriste “clinique”). Ou ces nombreux breaks disséminés avec soli classieux en prime.
Un petit brin de folie ou une touche d’émotions pourraient faire passer Sodomisery dans une catégorie supérieure (label plus imposant à la clé). Nonobstant un clavier en premier plan qui pourrait en rebuter quelques-uns, ce deuxième album confirme le talent des Suédois (au nom en complet décalage avec la musique pratiquée) et le travail impressionnant de composition pour un album typiquement dans la case “grower”. Hâte d’écouter la suite et de pouvoir monter ma note, cela serait amplement mérité.
| Mitch 19 Octobre 2023 - 604 lectures |
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