“Fiat lux”. Un mois seulement après le dixième
opus des vétérans Necrophobic (pas si enthousiaste que certains), fin gourmet de ce style qu’est le black/death suédois, tu peux ressortir de ta caverne, une nouvelle galette pour te sustenter. Deux ans après le savoureux
Stellar Stream Obscured, revoilà donc le plus méconnu Sarcasm pour un cinquième album, toujours sous la bannière Hammerheart Records mais épaulé d’un nouveau jeune batteur (25 ans seulement et ex-Morbid Illusion). Nos yeux saigneront un peu moins cette fois, plus de Raúl González pour l’artwork (ouf) mais Armaada Art (thématique “comics” d’un autre niveau).
Plus fort que Stéphane Bern ? Comme à chaque nouvelle galette de Sarcasm, c’est un véritable retour en arrière de trente ans qui nous est offert. Tremoli transperçant et batterie martellante (blasts et breaks, bonne pioche que ce nouveau batteur, du calibre de Matte Modin), en quelques secondes, l’ouverture “As Northern Gates Open” nous renvoie à la cavalcade jouissive d’un Sacramentum ou d’un The Moaning (sceau No Fashion Records). Mais ce seront surtout ces moments de grâce comme “Lifelike Sleep” (le final pour kératose pilaire), “Dying Embers of Solitude” ou “Awareness In The Dark” qui nous crucifieront sur notre vieille chaise en formica (retro “pour toujours”). On retrouvera ces mélodies et cette ambiance glaciale typique du genre à cette époque 90 bénie. Le son sous les manettes du mixage de Lawrence Mackrory est encore juste parfait. Le travail de composition est lui au-dessus de bien d’autres groupes de ce style, des structures riches (breaks acoustiques évidemment obligatoires), aux nombreux arrangements et couplées à une certaine technicité (rappelant les débuts d’Anata, “Absence Of Reality”).
L’ambiance doomy (Paradise Lost comme référence) qui suit le groupe depuis sa reformation en 2015, prend toujours une part importante (un bon tiers voire une moitié dans les compositions), elle paraîtra néanmoins plus concluante que sur la précédente galette… Mais elle viendra encore casser le rythme de l’album et c’est bien dommage. Des passages où il sera parfois difficile de ne pas piquer du nez (“Withered Memories of Souls We Mourn”, “A Lucid Dream in the Paradigm Stream”, “No Solace From Above” notamment). A vrai dire on préférera un Sarcasm envoyant de bonnes soufflantes.
Encore un bel hommage à la scène black et death mélodique de l’ère “feu” No Fashion Records. Impressionnant que ce rendu du milieu des années 90, le son, les mélodies, l’atmosphère, tout y est. C’est ce qu’il manquait à mon sens au dernier Necrophobic. Peut-être moins efficace que son prédécesseur
Stellar Stream Obscured, il reste cet infime détail pour que Sarcasm sorte de son statut maudit “second couteau”. Peut-être moins de “doom” et plus de “percussion” diraient certains (oui moi) ?
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