Douze années déjà que les Danois de HateSphere tentent de répandre leur thrash/death moderne (
The Haunted comme influence principale) retenus par leur boulet « seconde zone ». Le groupe n’aura jamais pu réellement marquer la scène malgré quelques (très) bons albums du genre (
Hatesphere et
Ballet Of The Brute pour ma part). Sous les commandes du (seul) membre fondateur, le guitariste Pepe Lyse Hansen, la musique de fond pour passer l’aspirateur commence sérieusement à lasser. Deux ans après
The Great Bludgeoning (énième cale meuble), pour une fois, aucun changement de line-up mais plutôt un nouveau label, Massacre Records. L’artwork de Mircea Gabriel Eftemie (Soilwork, Cryptopsy, Illdisposed, SYL…) clin d’œil à
A Predator’s Portrait, laissait pourtant entrevoir un léger espoir sur ce huitième album
Murderlust.
On mettra de côté le suspense inutile si vous le voulez bien (premier regard à ma note). Le titre éponyme passé, on comprendra très vite le pétard mouillé. Difficile de reconnaître le groupe thrash/death couillu d’antan (période Scarlet Records)… Comme si Pepe approchait l’incontinence et l’Alzheimer d’un retraité (vous noterez la blague). HateSphere privilégie cette fois un tempo amoindri (à l’instar de
Serpent Smiles And Killer Eyes) pour tenter de créer une atmosphère inquiétante (dans sa thématique du « serial killer ») mais vous l’aurez compris, cela ne fonctionne pas du tout… « Pandora Hell », « Fear Me », « The Violent Act »… Difficile de faire plus soporifique et plat dans le style ! Seul « Fear Me arrive à faire son effet de mon côté » (son break 36 tonnes à la double pédale vers 3:01 réveillera nos tympans). Le nouveau frontman ne convainc toujours pas (quel dommage que le petit jeunot de
To The Nines ait déguerpi). A vrai dire le groupe évite de peu le gouffre grâce à ses phases « directes » habituelles, on notera ainsi quelques riffs efficaces éparpillés (plus inspirés que sur son aîné) : « Murderlust », « Punishable By Death » (morceau le plus « rentre dedans »), l’interlude heavy épique « In Process », « Iconoclast », « Refill The Chest » ou bien la reprise étonnante de Muse « Assassin ». Encore merci à l’habituel Antfarm de Tue « gros son » Madsen. Malheureusement des passages en pilotage automatique bien trop courts et disparates pour pouvoir réellement nous sustenter… Les guests de Trevor Strnad (hurlements sur « Iconoclast ») et Ryan Knight (le solo de « The Violent Act ») de The Black Dahlia Murder ne protégeront pas du sinistre.
« Il va falloir sérieusement que les Danois se remettent en question et arrivent à livrer une musique qui nous surprenne un minimum ou qui ne régresse pas, je risque de perdre patience…» ma dernière conclusion était sincère. Malgré une pléthore d’écoutes pour tenter de percer ce
Murderlust et le sauver du naufrage, rien n’y fait, ce huitième album sans conviction reste l’œuvre la plus faible des Danois à ce jour. Des compositions « carrées » (expérience oblige) et quelques passages bien trouvés (à agripper rapidement) mais cela ne suffit pas après neuf (!!!) brûlots. La saturation devient insupportable…HateSphere s’enfonce dans un thrash/death de troisième zone d’un ennui mortel… Les albums médiocres s’enchaînent depuis 2007 (
Serpent Smiles And Killer Eyes), il faudra savoir s’arrêter un moment ou un autre (les anciens membres l’avaient compris). La feuille de divorce attend sur mon bureau.
6 COMMENTAIRE(S)
19/10/2018 13:48
29/09/2013 12:19
Alors oui c'est le Amon Amarth/ACDC du trash mais bon parfois vaut mieux ça que certaines "évolutions" bien foireuses (the haunted...........)
27/09/2013 12:58
24/09/2013 19:05
24/09/2013 13:47
24/09/2013 12:32