On ne me dira pas le contraire mais tout va pour le mieux pour les jeunes Danois d'Hatesphere ! Le bouche à oreilles, les tournées incessantes en seconde partie (Exodus, The Haunted, Crowbar, Dark Tranquillity, Kreator, Testament, Morbid Angel, Mastodon, Aborted et j'en passe !) et un dernier album bien reçu par les critiques n'ont pu faire que tremplin aux géniteurs de Carlsberg ! Les efforts payent toujours et voilà que le groupe signe chez SPV et nous offre par la même occasion un EP fort sympathique en cette année 2005. Et les voilà donc de retour un peu à la manière d'un Soilwork (un album par an), un an tout juste après
Ballet Of The Brute et quelques mois seulement après
The Killing EP ! Autant dire que ce
The Sickness Within était pour ma part une des plus grosses attentes de 2005.
Çà me fait un peu bizarre tout ce brouhaha qui s'est créé assez récemment autour de ce groupe, ce dernier encore taillé en seconde zone il n'y a pas un an... Ayant découvert le groupe avec
Ballet Of The Brute il y a un an et des poussières, je me suis aussitôt procuré les albums précédents. Après moult écoutes, malgré des albums vraiment pas révolutionnaires mais efficaces, leur style commençait à s'affiner et ceci de manière assez nette lors de la transition
Bloodred Hatred /
Ballet Of The Brute. Le résultat pas encore excellent de cette sorte de nouveau thrash aux allures death et hardcore présageait un avenir des plus radieux pour Hatesphere, pouvant même prétendre à rentrer au Top50 des groupes thrash. Après un EP de 15 minutes redoutables, c'était avec un certain recul que je mis
The Sickness Within en lecture… Première impression : un son extrêmement puissant ! Une production identique à l'EP mais multipliée par 10, celle-ci sous les manettes de mixage du fameux Tue Madsen. Un son privilégiant chaque instrument de façon assez étonnante et qui pourra ravir ceux qui veulent tester leurs enceintes toutes neuves ! En résulte ainsi des riffs thrash qui prennent ici toute leur dimension ! Amateurs chevelus de gros riffs « metaule » et de martèlement de fûts, ce nouvel album d'Hatesphere devrait vous ravir.
Le problème c'est que si vous connaissez un peu la disco du groupe comme moi et bien
The Sickness Within ne pourra vous laisser malheureusement que sur votre faim… Le schéma reste le même : accélérations en tout genre de vagues de riffs thrashs mammouthesques, passages typés headbang, chant hardcore/death de Jacob qui part dans des délires heavy ou gutturaux, un peu de riffs mélodiques, ralentissement du tempo, un méchant break et un solo bien placé. L'inconvénient c'est que malgré une bonne volonté, les baisses de régimes restent inévitables et sont rattrapées difficilement par quelques passages qui valent le détour… Le début de l'album en est malencontreusement bien marqué, l'apparition du titre jouissif « Murderous Intent » (présent sur
The Killing EP) redonnera heureusement le sourire. Car pour ce qui est de la deuxième partie de l'album, l'écoute se veut nettement plus intéressante. « Heaven Is Ready To Fall » stoppe la monotonie, et nous rappelle qu' Hatesphere parfois c'est du très bon ! Rapidité, riffs tueurs, refrains accrocheurs (où le côté heavy de Jacob sert à quelque chose) ainsi qu'un break monstrueux (avec une touche de claviers) sont au rendez-vous ! « Chamber Master » et son côté très rentre dedans (oh oui !), rappellera un certain « Deathtrip » surboosté et dieu que c'est bon ! Le dernier titre (« Marked By Darkness ») aux riffs ravageurs, au jeu de batterie déchaîné et au soli ahurissants de Steve Smyth (Nevermore, ex-Testament) ne pourra confirmer ce sentiment de frustration qu'évoque l'écoute de
The Sickness Within…
On pourrait rapprocher Hatesphere a des groupes comme Dew-Scented ou Carnal Forge : sympathique un quart d'heure (je pense à l'EP par exemple) après le manque d'innovation et d'originalité se font vraiment trop ressentir et lassent inévitablement. Il est clair qu'on ne va pas demander aux Danois des titres de 10 minutes et un orchestre symphonique, mais plutôt qu'ils se jettent plus à l'eau comme sur
Ballet Of The Brute (par rapport aux précédents albums). Au final, la discographie du groupe ne décollera pas avec cet album et c'est vraiment dommage… On ne retiendra de
The Sickness Within que quelques titres et passages ainsi que cette production absolument monstrueuse ! Néanmoins malgré son côté linéaire, l'album devrait convertir de nouveaux auditeurs en concert car niveau efficacité, avec Hatesphere on est servi en live !
6 COMMENTAIRE(S)
16/10/2009 15:07
16/10/2009 13:57
Perso Hatesphere m'avait bien botté avec « Bloodred Hatred » (Aah, « Kicking Ahead » !!!) à une époque où ce genre de groupe ne pullulait pas trop. « Ballet Of The Brute » avait enfoncé encore un peu plus loin le bouchon avec encore plus de bonheur et de savoir-faire … « Sickness Within » reste sur la même voie stylistique, mais je n'y retrouve plus trop la fraîcheur et la gnak des débuts … Trop d'automatismes et d'enchaînements mécaniques. Sans l'effet de déjà-vu, c'est sûr que ça fonctionnerait bien mieux ! Mais là c'est un poil trop pour moi. Je mentirais quand même si je disais ne pas apprécier « The White Fever », ou encore plus « The Fallen Shall Rise In A River Of Blood » et son riffing assassin (même si sur les parties rampantes, le groupe s'en sort moins bien …). De même les mélodies de « The Coming Of Chaos », voire de « Heaven Is Ready To Fall », font mouche, et l'approche “joyeuse” de « Seeds Of Shame » remporte facilement l'adhésion. Pour le reste on dodeline du chef, on tape du pied, mais on pense à autre chose … Non, décidément il me faut plus de piment dans mon bol de metal quotidien, tout ça est trop quelconque …
25/03/2009 14:27
01/01/2006 22:22
25/09/2005 14:42
24/09/2005 19:27
E-card dispo ici