Soilwork - A Predator's Portrait

Les vacances de Mitch épisode 1 : c'était en février 2001, j'étais parti dans les Alpes faire du ski (je me rappelle plus de la station désolé…), et comme tous les soirs dans les stations de ski on s'emmerde un peu…J'avais donc prévu le coup en achetant des magazines (Okapi, Super Piscou Géant et Hard N Heavy…) et là ce fut « the » révélation à l'écoute du sampler : « Like The Average Stalker »…..une tuerie sans nom ! Bon on va éviter de raconter ses vacances au centre aéré, tout çà pour dire que découvrir Soilwork avec cet album fut une des plus grosses baffes musicales que j'ai eu.

Après deux albums très typés death/thrash mélodique (des gros fans d'At the gates), les boulimiques de Gothenburg (un album par an quasiment) reviennent avec un son nouveau et nous livrent tout simplement leur meilleur album: d'une efficacité monstre ! Des gros changements sont apparus avec cet album, tout d'abord un deal avec Nuclear Blast et là tout de suite çà fait très pro, un enregistrement au studio Fredman (çà c'est pas nouveau)…et puis surtout l'apparition du chant clair de Björn « Speed » Strid (le gros tournant pour les albums suivants en fait) !

A la première écoute de « A Predator's Portrait » avec « Bastard Chain » le premier mot qui vient à la bouche c'est « énergie », rarement le son d'un album n'a été aussi puissant (bravo Fred !) : une batterie et une basse très « groovy », des riffs mélodiques ultra-accrocheurs, des soli heavy hallucinants : la recette miracle pour secouer sa tête… Cette piste d'ouverture n'est cependant pas le bon exemple, le changement avec les anciens albums n'est pas si grand.
C'est après ce titre que la bosse dans le pantalon se fait plus distincte : « Like The Average Stalker » ! Une tuerie qui vaut à elle seule l'achat de cet album : une alternance de gros son thrash et de passages mélodiques calmes avec pour grande première un timide chant clair au refrain (une des rares chansons où Speed ne pousse pas le chant) !
Le changement apparaît avec l'excellente chanson « Needlefeast » qui marque le point de départ du nouveau Soilwork : une intro tout simplement hallucinante, des mélodies et des gros riffs imparables qui servent de couplet, un chant clair de toute beauté mis à son paroxysme (lors du refrain) et un break pour montrer le talent des gratteux, nous envoyant des soli heavy incroyables ! Le nouveau Soilwork est là.
Rarement des chansons de death/thrash metal n'ont été aussi riches, et çà du début à la fin! Chaque chanson se veut un pur hit, avec mention spéciale pour « Shadowchild » avec son refrain si magnifique et son envolée mélodique qui suit. Les fans d'Opeth seront aussi heureux d'apprendre que Mikael Akerfeldt pousse la chansonnette sur le refrain du titre éponyme.

Bref des riffs énormes, des solos énormes, un son énorme, un chant énorme, tout sur cet album est énorme (répétitions?). Tout bon fan de cette mixture brutalité/beauté se doit de posséder « A Predator's Portrait », l'album qui fit connaître Soilwork, l'album de la consécration, l'album du changement. Le changement d'ailleurs se verra plus radical sur les albums suivants, beaucoup plus accessibles mais non dénués d'intérêt loin de là. Un "must-have" tout simplement pour tout amateur de death mélo suédois relativement pêchu.

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