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Soilwork - The Panic Broadcast

Chronique

Soilwork The Panic Broadcast
Que d'éloges jonchant la toile pour ce huitième album, The Panic Broadcast (à l'artwork tout vilain), des Suédois de Soilwork ! Plutôt intriguant lorsque l'on fait le bilan plutôt morose du groupe depuis sept ans (le jalon Figure Number Five) et quand leur guitariste emblématique Ola Frenning quitte l'aventure après dix années de dur labeur début 2008… La bonne nouvelle c'est qu'il est remplacé par un gaillard bien de chez nous, le « Frenchie » Sylvain Coudret (lead guitariste de Scarve), pistonné par son camarade Dirk Verbeuren. Quelques mois plus tard c'est au tour de Daniel Antonsson (Dimension Zero) de quitter le navire, désormais bassiste à temps plein chez Dark Tranquillity... Et là, à la surprise générale, le guitariste fondateur (seul membre originel avec Speed depuis 1995) Peter Wichers (qui aura perdu ses cheveux) revient dans Soilwork après son départ en 2005 ! Pas mal de chamboulements en deux ans qui pourraient laisser l'espoir d'un Soilwork dorénavant méconnaissable. Voyons ça de plus près.

La surprise ne sera pas si grande que cela The Panic Broadcast lancé. Les premières écoutes d'album ressemblent à son prédécesseur Sworn To A Great Divide, sorte de pont entre Figure Number Five et Stabbing The Drama. Les guitaristes reprennent légèrement du poil de la bête, balançant quelques riffs death/thrash aux teintes de la belle époque, des jolis leads mélodiques et surtout des soli majestueux de la paire « Coudret-Wichers » au feeling rock (« Two Lives Worth Of Reckoning »), chose assez rare dans le milieu pour être soulignée. Nous aurons même droit à certaines accélérations (« Late For The Kill, Early For The Slaughter » ou le très bon « King Of The Treshold ») que n'aurait pas reniées un Terror 2000, histoire de prouver que Dirk sert au moins à quelque chose. Mais Soilwork fait toujours du « Soilwork post-2001 », on retrouvera encore ces riffs faciles et refrains limite néo/metalcore/rock FM US (As I Lay Dying, Killswitch Engage and co) à la manière d'un récent In Flames. Sauf que cela fonctionne et les prouesses vocales de Speed sont remarquables. Contrairement à ses hurlements perdant en puissance, ses lignes claires devraient vous trotter à la tête pendant pas mal de temps (« Two Lives Worth Of Reckoning », « Let This River Flow » ou « Epitome »).

La dernière partie (deux derniers titres) de The Panic Broadcast est la plus intéressante à chroniquer car jamais Soilwork n'avait expérimenté de la sorte. Comme avait pu le faire The Haunted et son controversé The Dead Eye, un Soilwork timidement « post/prog' » mélangé à leur death mélo plutôt osé. Bien fichu certes, mais relativement aseptisé et peinant à titiller l'oreille… Pas vraiment du Soilwork, je passe mon tour. Difficile d'ailleurs de dire ce qu'a réellement apporté notre Sylvain national (hormis les soli), nous verrons bien par la suite. Carré il en est, The Panic Broadcast paraît ainsi moins inspiré qu'à l'accoutumé car trop peu de passages réellement accrocheurs, un manque de « patate » flagrant (les hurlements de Speed sont significatifs) et parfois des refrains exécrables (« Night Comes Clean »). La galette ne décollera que très peu et se clôturera maladroitement (titres les plus calmes). Impossible de ne pas comparer à chaque fois Soilwork à son modeste homologue italien Disarmonia Mundi, les Suédois perdent encore leur match sans l'once d'une hésitation.

Ma chronique n'est pas destinée à faire le pied de nez aux très bonnes critiques pour que Thrashocore se démarque de la masse. Mieux ne vaut pas être dupe face aux louanges citant A Predator's Portrait (ahurissant ?!) et dénigrant les deux derniers albums. The Panic Broadcast est finement composé et possède quelques bon passages ou expérimentations, dont notamment un feeling rock'n'roll assez rafraîchissant dans le style. Reste que Soilwork nous fait encore le coup du gros buzz pour finalement sortir un brûlot médiocre très loin des capacités de la bande. On attend un Soilwork qui fait honneur à son nom, le coche est raté une nouvelle fois pour moi.

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7 COMMENTAIRE(S)

donvar citer
donvar
10/12/2010 15:08
note: 7.5/10
"King of the threshold" est leur meilleur titre depuis bien longtemps!
On sent que les morceaux sont mieux travailles, la technique est revenue (merci les ex-Scarve) et pour moi c'est leur meilleur album depuis Natural Born Chaos...(y'avait pas grand chose en meme temps apres).
Dead citer
Dead
01/09/2010 14:26
note: 6/10
Déçu également. Le style reste quasi inchangé et l'ensemble m'a moins emballé que "Sworn To A Great Divide" qui comportait tout de même d'excellentes choses. Mais bon, ça s'écoute quand même sans trop de problème.
Thomas Johansson citer
Thomas Johansson
30/07/2010 14:04
note: 7/10
Pas désagréable mais franchement léger dans l'ensemble. Aux premières écoutes, j'ai eu le sentiment d'écouter un "Stabbing The Drama" bis, les 2 ou 3 hits imparables en moins. Rien de mauvais à l'horizon, rien de franchement mémorable non plus et un sentiment de gâchis qui prédomine au regard du line up. Je préfère franchement le précédent, qui était plus inspiré au niveau des refrains.
pj666 citer
pj666
26/07/2010 10:45
note: 7/10
Je serais un peu moins sévère que la chro mais c'est vrai que le style n'est finalement pas très éloigné des précédents disques (que j'aime bien quand même).

NightSoul citer
NightSoul
09/07/2010 17:03
note: 8/10
L'album est sympa effectivement et Late For The Kill, Early For The Slaughter est vraiment excellente tout comme Deliverance Is Mine. Les 6 premiers titres sont vraiment bons, même si The Thrill et son refrain un peu mielleux soule un peu. King Of The Threshold termine cette série de manière fort sympathique même si moins excitante que le début. Le retour de Witcher se fait quand même grave sentir, ses soli sont reconnaissables directs et le travail de Dirk derrière les fûts est MONUMENTAL! Le son est d'ailleurs très bon dans l'ensemble.

Puis Let This River Flow arrive et là "ça" redescend un peu, le titre que je zappe à chaque fois. Epitome et The Akuma Afterglow sont un peu "Hors Sujet" sur cet album également mais on se dit que Speed pourrait se reconvertir en chanteur néo ou crooner soul. Enter Dog Of Pavlov est vraiment une bonne fin d'album avec son intro dont on sent l'influence de Devin Townsend. Sweet Demise et ses changements de rythmes aurait largement plus eu sa place que Epitome par exemple.

Bref de très nombreux bons moments mais rien de vraiment trascendants en fait. Y a du bon et du moins bon mais globalement ça reste bien mais sans plus. Trois titres un peu hors sujet à la place desquelles on aurait aimé avoir un titre bien speed en plus par exemple.
Perso, s'il y a encore match, Disarmonia Mundi sort encore vainqueur de cette confrontation. On est quand même assez loin des deux bouses précédentes mais y a quelques réminiscences un peu gênante pour ma part.

P.S : vous trouvez pas que les lignes de chant au début de "Sweet Demise" ressemble à "Another Day In Paradise" de Phil Colins non?
Inhuman Effect citer
Inhuman Effect
05/07/2010 23:06
note: 8/10
Pour ma part c'est un très bon album, nettement supérieur au précédent qui était réellement loupé. Ici c'est plus incisif, un brin plus enlevé mais surtout c'est du 100% Soilwork, leur style si reconnaissable.
Le problème, c'est que l'album se révèle très prévisible. Super efficace, excellemment produit, techniquement impeccable mais effectivement peut être qu'aux oreilles de certains ça reste bien trop conventionnel et frileux pour mériter trop d'attention.
C'est bien entendu une manière de voir les choses, je trouve que le groupe se ressaisit bien et murît tout autant. Ce disque présente encore une fois une brochette d'hymnes qui font mouche, la force de composition du groupe se retrouve au premier plan. Quel plaisir intégral j'ai à m'envoyer cet album, c'est assez extraordinaire qu'une recette si usitée puisse se révéler si jouissive.
Dans le feeling général, je le trouve plus proche de Figure Number Five (excellent disque au passage).

Rien qui devrait bousculer la hiérarchie discographique du groupe (Chainheart Machine et les deux suivants) mais personnellement je suis très convaincu par ce dernier Soilwork et j'en suis le premier surpris.

Concernant l'artwork j'avais été chopé au premier abord mais plus le temps passe et plus je le trouve en fait sublime. Faudra que je pense à choper l'édition digipack.
NightSoul citer
NightSoul
05/07/2010 22:13
note: 8/10
J'aurai du m'y attendre mais ce que j'ai entendu m'a bien plu donc je verrai ça dans pas longtemps. J'ai jamais été fan de ce groupe et je ne m'y suis intéressé que très peu durant ma période mélodeath mais APP était énorme quoi ! En tout cas s'il y a bien un groupe dont j'étais fan auquel je ne m'intéresse et intéresserait plus c'est bien In Flames, la plus grosse deception qui soit... Ca peut pas être pire que ASOP Gros sourire

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Soilwork
Death mélodique/Metal alternatif
2010 - Nuclear Blast Records
notes
Chroniqueur : 6/10
Lecteurs : (8)  7.25/10
Webzines : (32)  7.77/10

plus d'infos sur
Soilwork
Soilwork
Death mélodique moderne - 1996 - Suède
  

vidéos
Let This River Flow
Let This River Flow
Soilwork

Extrait de "The Panic Broadcast"
  
Deliverance Is Mine
Deliverance Is Mine
Soilwork

Extrait de "The Panic Broadcast"
  

tracklist
01.   Late For The Kill, Early For The Slaughter
02.   Two Lives Worth Of Reckoning
03.   The Thrill
04.   Deliverance Is Mine
05.   Night Comes Clean
06.   King Of The Threshold
07.   Let This River Flow
08.   Epitome
09.   The Akuma Afterglow
10.   Enter Dog Of Pavlov

line up
parution
2 Juillet 2010

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2005 - Nuclear Blast Records
  
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