chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
90 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

No Return - Requiem

Chronique

No Return Requiem
Si depuis le début de sa carrière la formation de l’inusable Alain Clément a toujours été régulière dans ses sorties (malgré les coups durs à répétition) elle a cette fois vraiment pris le temps pour sortir son nouvel opus, vu que cinq ans se sont écoulés depuis le très bon « The Curse Within » et que jamais dans son histoire elle n’avait fait autant patienter ses fans. Néanmoins elle n’est pas restée inactive pour autant vu qu’entre-temps on a eu droit au très bon « Live XXX » (qui prouvait que malgré les années qui passent le quintet reste toujours aussi efficace sur scène), ainsi qu’au retour inattendu du chanteur Steeve Petit. Présent entre 1999 et 2003 celui-ci avait enregistré à l’époque les décriés « Self Mutilation » et « Machinery » qui ont été en partie réhabilités depuis, même s’il faut bien reconnaître que l’entité était à l’époque un peu dans le creux de la vague et se cherchait musicalement, et pas forcément pour meilleur. Depuis de l’eau a coulé sous les ponts et elle a retrouvé une certaine stabilité stylistique qui lui sied bien, et à ce jeu le frontman a parfaitement réussi à trouver sa tessiture vocale qui ne va pas dépareiller par rapport à celle de son prédécesseur, comme on va vite s’en apercevoir. Car on sait que le combo a toujours aimer évoluer et varier ses influences, et comme le revenant n’a pas la prétention de reprendre vocalement ce que faisait Mick sur les deux précédents disques ce onzième chapitre va jouer sur différents tableaux… gardant cette veine Thrash/Death mélodique actuelle tout en voyant un léger retour à la période avec Malko Pouchin, et même à un côté plus direct et originel (qui sent bon « Contamination Rises ») sur certains passages.

Si l’ouverture intitulée « The Only One » se montre sympathique à défaut d’être mémorable (de par une certaine linéarité qui apparaît trop rapidement), en revanche la suite va être nettement plus convaincante et en premier lieu sur le très bon et remuant « Killing Machines » qui joue la carte de l’alternance. Tout en sobriété et jouant le grand-écart rythmique (avec néanmoins une prédilection pour la vitesse) le rendu est certes très classique mais bien accrocheur porté par un groove implacable où se mêle les traditionnels solos lumineux, un constat partagé sur le très bon « Nobody Cares About You » et surtout sur le redoutable et énergique « Unscarred » aux accents presque Hardcore par moments, via des riffs et patterns bien lourds et écrasants. Montrant une facette plus dépouillée le monstrueux « Affliction » va dévoiler une radicalité et une puissance que l’on n’avait plus entendu chez le groupe depuis très longtemps, tant ici ça joue à fond et avec une agressivité constante (même si ça n’en oublie pas de lever un peu le pied), à l’instar de « No Apologizes » qui reprend les mêmes ficelles de façon tout aussi accrocheuse. D’ailleurs une fois cette doublette passée les gars n’en ont pas encore fini de ce retour aux sources de haute tenue, vu que le déchaîné « Survival Instinct » va finir d’achever les cervicales de par sa rapidité exacerbée et ses plans médium qui font secouer la nuque comme il faut, et nul doute que cette compo va cartonner sur scène au milieu des incontournables.

En revanche si jusqu’à présent tout s’est passé sans accrocs le dernier tiers va être un peu plus laborieux et compliqué à finir (et ce même si « Lies » fait le métier à défaut d’être génial), de par ses accents futuristes et synthétiques pas forcément du meilleur goût. On se croirait effectivement revenu en 2002 quand débute « The Podium Of Truths » mais qui va malheureusement être parfois bordélique malgré ses accents rampants et suffocants, et dont les passages enlevés vont partir un peu dans tous les sens tant ça sonne désaccordé et fatiguant à taper dans le vide. Outre une écriture qui s’étiole progressivement on ne retient franchement rien de cette plage bancale, constat qui sera identique sur la conclusion intitulée « The Black Wolf’s Kingdom » qui bien qu’elle se montre un peu plus captivante reste trop hermétique pour marquer les esprits, même les plus ouverts. Dommage en tout cas que ce long-format se termine de cette façon car il a tendance à faire oublier tous les bons points entendus auparavant, et qui font de cet enregistrement finalement un de plus dans une discographie désormais imposante, mais qui se placera cependant relativement haut dans la pile. Comme d’habitude le rendu est un peu inégal et pas exempt de fautes de goûts mais passera facilement le cap des écoutes et du temps qui passe, tant on aura plaisir à reprendre une bonne rasade d’énergie et de mélodie parfaitement mélangées. En espérant néanmoins que ce « Requiem » ne soit pas un signe prémonitoire pour le combo et ses membres qui ont encore des choses à dire, même si le simple fait qu’il soit encore en vie aujourd’hui après toutes ses galères et pérégrinations est déjà un exploit et un miracle en soi… et donc on ne fera pas la fine bouche.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

1 COMMENTAIRE(S)

Sosthène citer
Sosthène
23/12/2022 13:11
Niveau "faute de goût" la pochette se pose là aussi ! C'est pas fameux.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
No Return
Death/Thrash Mélodique
2022 - Mighty Music
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs :   -
Webzines : (2)  8/10

plus d'infos sur
No Return
No Return
Death/Thrash Mélodique - 1989 - France
  

tracklist
01.   The Only One
02.   Killing Machines
03.   Affliction
04.   No Apologizes
05.   Nobody Cares About You
06.   Unscarred
07.   Survival Instinct
08.   Lies
09.   The Podium Of Truths
10.   The Black Wolf’s Kingdom

Durée : 47 minutes

line up
parution
21 Octobre 2022

voir aussi
No Return
No Return
Psychological Torment

1990 - Semetery Records
  
No Return
No Return
No Return

2006 - Season Of Mist
  
No Return
No Return
Seasons of Soul

1995 - Semetery Records
  
No Return
No Return
The Curse Within

2017 - Mighty Music
  
No Return
No Return
Fearless Walk To Rise

2015 - Mighty Music
  

Essayez aussi
Sacramentum
Sacramentum
The Coming Of Chaos

1997 - Century Media Records
  
Carnal Forge
Carnal Forge
Gun To Mouth Salvation

2019 - ViciSolum Productions
  
Amoral
Amoral
Decrowning

2005 - Spikefarm Records
  
Darkest Hour
Darkest Hour
Undoing Ruin

2005 - Victory Records
  
Taetre
Taetre
The Art

1998 - DieHard Music
  

Aborted
Termination Redux (EP)
Lire la chronique
Mad Throng
Retribution is at Hand
Lire la chronique
Jenner
Prove Them Wrong
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Juillet 2024
Jouer à la Photo mystère
Pestilence
Spheres
Lire la chronique
Take Offense
T​.​O​.​tality
Lire la chronique
Sadus
The Shadow Inside
Lire la chronique
Holycide
Towards Idiocracy
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Juillet 2024
Jouer à la Photo mystère
Vigilante
V
Lire la chronique
Cosmic Jaguar
El era del jaguar
Lire la chronique
Darkness
Blood On Canvas
Lire la chronique
Lethal Blaster
Velocidad sangrienta
Lire la chronique
LIXIVIAT FESTIVAL #2
Blockheads + Feastem + P.L....
Lire le live report
La photo mystère du 16 Juin 2024
Jouer à la Photo mystère
Extinct
Incitement Of Violence
Lire la chronique
Phantom
Transylvanian Nightmare (EP)
Lire la chronique
Alpha Warhead
Code Red
Lire la chronique
Agressor
Neverending Destiny
Lire la chronique
Strivers
Precious Core
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Juin 2024
Jouer à la Photo mystère
Tommyknockers
Mean Things
Lire la chronique
Verbal Razors
By Thunder and Lightning
Lire la chronique
Critical Defiance
The Search Won't Fall...
Lire la chronique
Phantom
Handed To Execution
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mai 2024
Jouer à la Photo mystère
Assylum
Far Beyond Madness
Lire la chronique
Karabiner
Unbeaten (EP)
Lire la chronique
Aborted
Vault Of Horrors
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique