Sarcasm - Stellar Stream Obscured
Chronique
Sarcasm Stellar Stream Obscured
Ne fuyez pas ! Oui encore (la troisième fois tout de même) un dessin grossier de Raúl González (niveau moyenne section de maternelle) bien loin du niveau musical proposé ici. Forcément pas très tentant pour ceux curieux de découvrir la bande… Pour rappel, Sarcasm fait partie de ces nombres groupes éphémères et maudits des années 90 : un album enregistré (
Burial Dimensions) qui ne sortira que 20 ans plus tard et le décès de deux de ses membres… Le retour du groupe suédois ne sera pas si dithyrambique mais le potentiel se fait toujours sentir. Le line-up ici n’a pas bougé depuis
Esoteric Tales of the Unserene mais il est désormais sous l’aile néerlandaise Hammerheart Records. Label historique qui ne se limite plus désormais aux rééditons, signant de plus en plus de gros calibres scandinaves (je pense à Lord Belial, Runemagick, Ereb Altor…).
Sans indication, un test à l’aveugle tromperait n’importe quel adepte (oui même votre vénéré chroniqueur expert). Un retour en arrière dans les glorieuses années 90 de death et black suédois où l’on retrouve cette candeur et froideur si touchante des prémices d’Eucharist, Unanimated, A Canorous Quintet, Vinterland ou Sacramentum. Vous savez, ces leads aigus qui vous accrochent à la fois les tympans et les tripes… Plutôt rare d’entendre des mélodies avec une telle aura, même de la part des quelques rescapés du genre. Mention toute particulière pour le morceau “Obsidian Eyes” ou le final “Let Us Descend”. Le chant de Heval manquera toujours clairement de coffre mais son timbre éraillé un peu bancal ajoutera au charme de “sincérité” de la galette. Un hommage exécuté de la plus belle des manières donc mais au niveau technique bien loin des références portées à l’époque par des musiciens lycéens. Constat fait dès l’ouverture alambiquée et méchamment directe (rythmique véloce et martiale) “Through the Crystal Portal” (aux faux airs des débuts d’Anata).
Des compositions léchées possédant une ambiance glaciale savoureuse et même des tentatives plutôt exotiques pour le style (l’introduction en “spoken word” et nappes façon Summoning de “Let Us Descend”). Déjà utilisé sur les précédentes galettes, on retrouve un aspect doom poussé à son retranchement sur le morceau “Ancient Visitors”. Encore raté, 8 minutes de de léthargie que l’on esquivera malheureusement à chaque écoute… Ce qui donne au compteur 32 minutes, quelque peu frustrant. Alors oui Sarcasm n’efface pas complètement ses déchets de surplus à certains moments (“The Spinning Tomb” moins prenant) mais le charme de “l’ancien” ou une mélodie/déferlante viendra vous titiller (ah ce break jouissif de “Apocalyptic Serenity” (3:03)) et vous redonner le sourire.
Sarcasm corrige le tir (excepté l’artwork, boulet à mon humble avis depuis sa reformation), comme si le groupe avait lu ma chronique de
Esoteric Tales of the Unserene. Malgré ses tares de remplissage, la bande suédoise délivre certainement son album le plus abouti. Une ambiance et une accroche de l'ère No Fashion Records rarement atteintes parmi les groupes actuels “tributes” ou “exhumés”. Plus que quelques efforts supplémentaires avant que le groupe atteigne l’excellence et se fasse enfin reconnaître.
| Mitch 8 Février 2022 - 1842 lectures |
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