Unanimated - Ancient God Of Evil
Chronique
Unanimated Ancient God Of Evil
Ce deuxième album d’Unanimated marque la fin trop prématurée d’un groupe bourré de qualités... La loi de la jungle (de la forêt enneigée conviendrait mieux ici) n’a malheureusement pas épargné ces Suédois… Pourtant tout allait pour le mieux, un premier album bluffant de réalisme (nous sommes en 1993 !) qui se sera suivi deux ans plus tard par ce
Ancient God Of Evil, tout à fait honorable. Ajoutez à cela une nouvelle recrue au poste de bassiste et pas des moindres, puisqu’il s’agit du grand Richard Cabeza (Dismember) ! Pour le reste, le groupe garde la même recette : çà tangue toujours entre death mélodique de la vieille école suédoise et black/death mélodique pro-
The Somberlain mais toujours avec cette patte rock’n’roll assez unique.
« Ctrl-c / Ctrl-v » de ma précédente chronique donc ? Pas tout à fait. Effectivement même si Unanimated reprend les bases de son style, le groupe fait pencher la balance vers l’efficacité plutôt que sur l’ambiance (là où
In The Forest Of The Dreaming Dead mettait en adéquation ces deux aspects). Pour arriver à ses fins, tout d’abord une production frôlant la perfection (vraiment rien à redire) qui devrait en laisser pas mal sur le cul (j’ai dû mal à trouver des albums de l’époque au son identique), surtout ceux ne connaissant que leur premier opus (on passe d’un extrême à un autre) ! Deuxièmement, un chanteur absolument méconnaissable (principal défaut antérieur) qui désormais rivalise sans aucune hésitation avec son homologue Jon Nodtveidt (aux intonations similaires) ! Le refrain chaire de poule de « Dying Emotions Domain » vous alertera quant aux progrès du bonhomme (« I am lost, deep within the dying emotions domain ! » avec cette mélodie clavier/guitare arghh) ! Rien qu’avec ces deux points et avec une introduction telle que « Life Demise » (place une nouvelle fois aux riffs mélodiques indécrottables !), Unanimated met l’auditeur dans sa poche : l’album accrochera dès la première écoute !
Même si la subtilité du groupe résiste encore, ici on privilégie donc le black/death mélodique qui agrippe l’auditeur pendant une grosse demi-heure. En effet Unanimated ne lésine pas sur les riffs (« Life Demise » et « Oceans Of Time ») ou les nappes de claviers mélodiques ! Ces dernières (jouées par un claviériste à part entière) sont toujours aussi somptueuses et relativement discrète (avec le placement qu’il faut), se combinant avec merveille avec certains riffs (« Dead Calm » sonne très old-Satyricon). Les passages instrumentaux planant (« Mireille ») ainsi que les soli rock seventies (qui devraient en étonner un certains nombres sur chaque titre) sont bien évidemment encore présents. Malgré quelques passages bien occultes rappelant leurs débuts (« The Depths Of A The Black Sea » ou « Die Alone »), il manque ce petit quelque chose. Certainement cette ambiance absolument glaciale qui régnait sur le précèdent opus et un côté un peu trop commun, pas assez « osé » dira-t-on. Reste tout de même que le savoir-faire des jeunes membres est une nouvelle fois présent (avec toujours ces passages mémorables) et impose le respect.
Adeptes du (black/)death mélodique du début des années 90 et ne connaissant pas Unanimated, vous savez vous ce qu’il vous reste à faire pour compléter votre armoire et votre culture générale (et frimer devant les groupies de la scène de Gothenburg). Des cierges de plus à allumer pour ces groupes marquants oubliés d’un bon nombre : RIP.
| Mitch 20 Décembre 2006 - 3901 lectures |
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