Unanimated - Victory In Blood
Chronique
Unanimated Victory In Blood
Quelle fin d’année 2021 ! Les “grosses sorties” de mon rayon (plutôt restreint) se suivent. Le côté positif du confinement qui aura poussé les groupes à composer et à sortir leurs galettes en même temps. Unanimated, bande oubliée de l’époque No Fashion Records (coucou Dissection) mais parmi les classiques du metal extrême mélodique suédois 90’s, commençait à s’effacer à nouveau de nos mémoires malgré un retour d’excellente facture (
In the Light of Darkness) 10 ans après leur séparation. Bis repetita, il faudra quasiment une décennie de plus pour entendre parler d’eux. Amputé de son membre fondateur emblématique Peter Stjärnvind (remplacé par le frappeur vétéran d’Unleashed, Anders Schultz) mais bénéficiant d’un deuxième guitariste, Jonas Deroueche (ex-General Surgery, ex-Carbonized) et désormais sous l’aile de Century Media, Unanimated sortira un EP bien ficelé mais plutôt famélique et qui sera assez vite oublié. Trois années plus tard, voici enfin ce quatrième album à l’artwork classieux (le rouge et le noir fonctionne toujours aussi bien) de Daniele Valeriani (Dark Funeral, Lvcifyre, Mayhem, Mysticum).
Vous aurez certainement pu goûter à ce cru lors de la diffusion du premier extrait, le morceau éponyme ouvrant ce met musical. L’un des hits de cet album qui annoncera une musique très “frontale”, d’ailleurs le titre “guerrier” donné aurait pu se greffer sur une galette d’Unleashed. Des riffs virant ainsi plus côté “death” (aux accents thrashy) que black. Logique par des faux airs de feu Desultory (“The Golden Dawn of Murder” indubitablement) de Johan Bohlin, la résurrection de Dismember (côté Richard) et l’appétence “metal de la mort” de Jonas. Le jeu d’Anders up-tempo survitaminé (“The Devil Rides Out”, quinquagénaire le gaillard non ?) et des vocaux écorchés au sang de Micke, une puissance impressionnante balayant la concurrence. Pouce levé à la production exemplaire de Fredrik Folkare (connaisseur du style puisqu’il produit Necrophobic depuis 2006), qui posera un splendide solo sur “XIII”, à l’instar de l’ex-Dissection Set Teitan (déjà présent sur le précédent album) sur “As the Night Takes Us”.
Un démarrage canon qui malheureusement ne tiendra pas vraiment sur la longueur. Unanimated continuera pourtant sur sa tendance “directe” mais à l’inspiration trop inégale et peu mémorable. Des moments de flottement que l’on retrouvait déjà sur le précédent EP malgré des titres dans un format condensé (“Divine Hunger” ou le black/death du pauvre). A vrai dire on préfèrera lorsque la bande suédoise repartira dans ses escapades plus “ambiancées” et bien plus savoureuses. Constat fait sur ces morceaux aux allures bicéphales, je pense à la deuxième partie frissonnante de “Demon Pact (Mysterium Tremendum)”, “Scepter of Vengeance” débutant façon The Haunted pour revenir un black plus glacial (et intéressant) ou la conclusion “The Poetry of the Scarred Earth”. Quitte à oser le chant clair sur l’interlude “With A Cold Embrace” et “XIII”. Ce sont ces moments qui marqueront davantage nos esgourdes.
Victory In Blood où certainement l’album le plus “direct” de Unanimated, la balance penchera bien plus du côté death ici au détriment de l’atmosphère occulte malgré quelques très bonnes idées fraîches disséminées. Carré et à la production béton, la musique paraîtra bien moins mémorable qu’à l’accoutumé. Assez frustrant après tant d’attente (oui 12 ans) de la part des géniteurs du genre, des groupes “hommage” comme Thulcandra arrivent eux à délivrer une musique plus marquante et touchante. Si possible Messieurs, ne temporisez pas jusqu’en 2034. Prochaine grosse livraison No Fashion Records, le nouvel opus de Lord Belial pour mai.
| Mitch 5 Janvier 2022 - 1507 lectures |
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