Unanimated - Annihilation
Chronique
Unanimated Annihilation (EP)
Cierges allumés pour un nouvel opus de Dawn (pour cette année cela semble encore raté, sacré budget bougies) ou une nouvelle perle black/death suédois à la fibre 90’s, les adeptes du genre auront pu tout de même se délecter d’un très bon cru
Necrophobic en février dernier en attendant Nagflar (session de rattrapage) mais aussi les maîtres oubliés d’Unanimated. Ca y est le retour est enfin acté pour ce dernier chez Century Media (spécialiste désormais pour le style entre les rééditions et les nouvelles galettes), un nouvel album pour cet automne, neuf ans après
In The Light Of Darkness. Pour faire patienter ses disciples et à l’occasion de leur participation au festival Party San cet été, un EP de quatre nouveaux morceaux en édition limitée. Un groupe qui perdra malheureusement un de ses membres fondateurs (depuis 1988), Peter Stjärnvind (Merciless, VOJD, ex-Entombed), remplacé par le vétéran Anders Schultz (Unleashed) et épaulé d’un deuxième guitariste, Jonas Deroueche (ex-General Surgery, ex-Carbonized).
20 minutes au compteur, plutôt honorable pour un format dont je suis peu friand. Un EP qui débute par « Adversarial Fire », titre découvert par certains lors du concert d’Unanimated au côté de Watain au mois de janvier. Une composition dans la mouvance « old school » primaire (limite punk) de leurs prémices. Sourire aux lèvres, on retrouve le riffing typique alternant entre death/black incisif et feeling rock ainsi que le chant « racle gorge » modulant encore plus dans les graves. Moue quant à la batterie qui suit le syndrome Joakim Sterner (Necrophobic)… Très basique et froide, au son plat (caisse claire en carton), on est bien loin du groove de Peter Stjärnvind (que je m’amuse à reprendre en studio). Malgré tout le job est fait, une rythmique carrée et véloce (blasts ultra précis). Un morceau plutôt quelconque, la seule surprise résidant dans son final (à 4:00), secouage de crinière (Soulfly ?) accompagné de nappes de claviers. Next. La mid-tempo « From a Throne Below » demeure d’avantage dans l’esprit « Dissectionesque » du précédent album. Assez pâlotte malheureusement, rattrapée par les leads de Johan Bohlin mais nettement moins inspirés et mémorables qu’à l’accoutumé. Le deuxième guitariste semble lui faire office de figuration. Une atmosphère peu frissonnante même en tentant l’interlude acoustique de la belle époque sur « Of Fire and Obliteration». Le morceau éponyme reste à mon sens le plus intéressant. Plus expérimental, jouant sur le côté épique et glacial mélancolique, allant même tenter l’intro rétro 80’s (Kiss ?). Bien peu pour nous sustenter. Comme un sentiment d’inachevé, des compositions crachées trop rapidement.
S’agit-il de chutes de studio du futur « full length » ? M’est avis qu’Unanimated utilise un ou deux titres de cet EP pour leur album. Un peu maigre malgré tous les clins d’œil à leur discographie, surtout après neuf ans d’attente et un
In The Light Of Darkness qui tourne encore régulièrement chez moi (les tubes « The Endless Beyond », « The Unconquered One » ou « Serpent’s Curse »). Le départ de Peter Stjärnvind (parmi les compositeurs) semble avoir porté un coup même en y faisant rentrer du sang neuf. Un EP donc dispensable malgré le genre famélique et qui n’augure malheureusement rien de très enthousiasmant. On espère qu’il ne s’agit que de fonds de tiroirs et que le reste des compositions soit d’un autre niveau. Réponse dans quelques mois.
| Mitch 27 Juillet 2018 - 1312 lectures |
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