Martriden - Encounter The Monolith
Chronique
Martriden Encounter The Monolith
Décidément le label anglais Candlelight Records ne fait pas que des émules. Après un 1349 sortant un album horripilant pour conclure son contrat, le groupe du Montana, Martriden, ne le renouvelle tout simplement pas et se met à son propre compte (non je n'ai pas omis le label). Deux ans après la très bonne surprise
The Unsettling Dark démontrant que l'on peut être jeunes, Américains, adeptes de metal scandinave et ne pas tomber dans la facilité du suffixe « core », Martriden va pousser d'un cran son black/death mélodique. Malheureusement toujours épaulé de Dave Otero (Cephalic Carnage) pour la production (« too much ») et le mixage ainsi que d'un batteur de session, les jeunots reviennent amputés de leur bassiste pour sortir leur deuxième album
Encounter The Monolith.
The Unsettling Dark avait déjà posé les bases d'une musique finement travaillée mais Martriden a mûri et le fait savoir dans ses compositions. Un coup d'œil à la track list annoncera la chose, 6 titres pour trois quart d'heures de black/death mélodique progressif suivant les traces de leurs idoles d'Opeth et Enslaved. Le groupe délaisse sa thématique « mythologique » pour se tourner à la manière de l'atmosphère dégagée : « l'espace ». Les titres et paroles faisant références à « 2001 : L'Odyssée de l'Espace » et autres chefs d'œuvres SF (ma culture étant déficiente), c'est un ticket « aller simple » pour Jupiter qui nous attend. Inutile dire qu'outre leurs références metal, les pionniers du style (King Crimson, Pink Floyd, Rush et consorts) ont clairement marqué Martriden (la pochette aux relents « prog' seventies » en alertera peut-être). Aidé d'un clavier venu des cieux et de ses mélodies redoutables intelligemment placés en « dents de scie » des deux frangins (à la manière d'un
Pieces Of Primal Expressionism des défunts Mörk Gryning), les nombreux passages planants « The Three Metamorphoses » (et son final en apothéose), « Heywood R. Floyd » ou la conclusion « Death And Transfiguration » sauront nous émoustiller.
La traversée des voies lactées ne se fera pas sans embûches. Tels des "vilains astéroïdes" nous dirait C6PO, encore une fois les riffs syncopés pas bien folichons (Gojira est cité dans les influences principales du groupe, ceci expliquant peut-être cela) et les blasts « boîte à rythmes » sont toujours de la partie. Mais à l'instar de
The Unsettling Dark, la sauce arrive tout de même à prendre (« Human Error? » et son lead indécrottable). Même si quelques longueurs se feront sentir (« Discovery » et le titre éponyme), l'émotion est clairement plus palpable mais par pitié Martrident délaissez Dave Otero et son son ultra synthétique (j'arrive toujours pas digérer ce son de batterie…) ainsi que ces passages « du pauvre » faisant trop contrastes avec le reste. On peut pour sûr garder ses racines « extrêmes » plus « primaires » tout en les travaillant autant que le reste. A méditer.
Beaucoup moins « direct » que son aîné,
Encounter The Monolith se laisse déguster sans précipitation. Avec ce deuxième album, les musiciens de Martriden accompagnent l'auditeur pour un voyage galactique plutôt rafraîchissant pour le style pratiqué. Après avoir connu le prometteur
The Unsettling Dark, on espère que le groupe licenciera son producteur et se détachera plus de leurs influences car l'album terminé, un sentiment d' « inachevé » ne pourra échapper l'esprit. On attend la suite.
| Mitch 8 Mars 2010 - 2685 lectures |
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