L’air de rien, le
one man band IMPALEMENT a su plutôt bien mener sa barque puisque son premier album, «
The Impalement », paru en 2020, lui avait permis d’ouvrir pour les tournées de
BELPHEGOR et
BATUSHKA ainsi que de
MARDUK et
VADER. Un début de carrière très prometteur donc pour la formation suisse qui, trois ans plus tard, revient pour tenter de confirmer les bonnes choses précédemment entendues.
Le bouc est encore et toujours un élément important du visuel, «
The Dawn of Blackened Death » reprenant en plus coloré et moins dénudé le concept du LP précédent. Sans dire que cela manque un brin d’imagination, ça reste du classique de chez classique, mais finalement à l’image de la musique proposée au cours de ces sept compositions. Cela dit, ce n’est pas vraiment un reproche dès lors que le classicisme est correctement exécuté, ce qui est exactement le cas ici : un
black death metal sérieux, aussi rapide que mélodique, les tempos blastés de
Torturer étant pour beaucoup dans le fort impact des compositions. En effet, son jeu propre et puissant garantit aux chansons une solide assise rythmique tout en impulsant de la dynamique du fait de nombreux breaks efficaces.
Un seul musicien ne faisant pas tout, il aussi faut reconnaître à
Beliath un vrai talent de compositeur : chaque titre a sa mélodie, ses plans rythmiques, ses riffs bien distincts, ses solos, le mec n’est clairement pas dans le recyclage des idées, ce qui est évidemment une bonne chose dès lors que l’on joue dans la longueur (neuf minutes pour « Chosen by Tragedy », plus de six pour « Dawn of Blackened Death », etc.). Bon, c’est vrai que globalement le style rappellera les Autrichiens fantômes du Louvre, en moins brutal il me semble, et qu’étant assez peu friand du genre, mon cerveau commence à décrocher vers les deux tiers de l’album. Ceci n’est cependant pas imputable à une quelconque baisse de régime, bien au contraire, la rythmique martiale de « Death to the Gods » étant là pour rappeler qu’
IMPALEMENT est tout aussi convaincant sur les tempos moyens (pour de brèves périodes) bien que ce ne soit clairement pas son terrain de jeu favori.
Je terminerai en précisant que la production, pour du boulot d’indépendant, est d’excellente qualité, claire et massive, rendant ainsi parfaitement justice à des compositions fouillées, complexes et quasiment au niveau des meilleurs du style.
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